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Par figoli
Les copains…
Il faut avoir connu l’ambiance des concours d’attelage qui se sont déroulés dans les années 90 en ligues Rhône-Alpes et Provence-Côte-d’Azur, entre Lyon et Marseille, pour avoir au fond du cœur le souvenir impérissable de ces rencontres où l’on se mesurait en s'entraidant et sans montrer les dents, où l’on s’entendait bien, où l’on chantait, où l’on dansait, où l’on s’amusait avant tout.
C’était la fête !
Peu importait notre âge, d’où nous sortions et la décrépitude de nos camions.
Deux fois par mois, quand arrivait le vendredi soir, nous traversions le sud-est avec nos chevaux, nos voitures en remorque et tout notre barda pour rallier ces terrains de concours, et, pour nous y rendre, il n’était pas rare que nous conduisions toute la nuit.
À vrai dire, nous allions aussi ailleurs de temps en temps… mais là, nous ne nous y rendions pas, nous nous y précipitions.
C’était chez nous.
Rendons grâce aux organisateurs de cette époque bénie.
Par ordre alphabétique afin de ne blesser personne : Albert Berthoz, l’ineffable, celui sans qui presque tous ces concours n’auraient jamais eu lieu… Françoise Bartoux à Nans-les-Pins, Dominique Bayart à Ambierle, Daniel Boxberger aux Baux de Provence, Jean-Luc Bérard à Barbentane, Robert Chèze à Tupin-et-Semons, Christian Curinier à Aubenas, Jean Escudier à Aramon, Philippe Granier à La Roque-sur-Pernes, Edith de Craene et Kakie Janin à Castries, même si c’était en Languedoc-Roussillon, et parce que c’était juste à côté… Stéphane Meyson à Monteux, les Monnier à Camaret-sur-Aygues, Daniel Perret à Autrans, les Vernay à Noailly et Jean Vogel à Miribel-Jonage.
Qu’on me pardonne si j’en oublie.
Longtemps après, alors que certains sont encore sur le grill, alors que d’autres ont dételé ou nous ont quittés à jamais… il me reste en mémoire des parcours dont je me souviens comme si je les avais dessinés la veille, des parcours où je menais dans l’enthousiasme le plus absolu mon merveilleux poney, puis ma belle jument… le souvenir d’incroyables péripéties, puis celui de soirées un peu folles, style « le collège s’amuse », tellement sages au vu de ce que l’on nous montre à présent
Comme on rend les guides à l’arrivée d’un marathon, nous laissions passer une joie de vivre lumineuse, mais jamais débridée.
- Allez, allez, allez !
Quelle chance d’en avoir été.
Certains des abonnés à ces concours n’ont pas gagné grand-chose, c’est vrai, mais ils se sont amusés et n’est-ce pas ça le plus important ? D’autres ont été champions de France, une fois et même plusieurs fois… d’autres encore sont allés en championnats du monde !
Quelle époque !
Le sud-est était une pépinière en ce temps-là, avec une quantité de jeunes inusitée dans une discipline plutôt pratiquée par des « vieux ».
Quand je suis passée juge, au lieu de me tourner le dos, ceux qui organisaient ces concours m’ont offert leurs tribunes.
J’avoue, c’est le fleuron de mon palmarès.
Être acceptée, c’est bien, mais être reconnue, c’est mieux… et surtout par eux.
Je ne leur ai pas toujours mis de bonnes notes pourtant, parce que, tout de même, il faut les mériter… mais je les ai beaucoup aimés et ils le savent bien.
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Julie Wasselin
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