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Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

L'exposition universelle de Paris de 1900 est, tant par son organisation que par les types de véhicules exposés, un symbole du début du basculement d'un monde où l'attelage est roi à celui du tout automobile.

C'est ce qu'exprime le "Guide du carrossier" dans son commentaire sur l'exposition universelle.  En traitant de l'automobile ordinaire, il précise: "Mais ce qui va vivre avec plus de force que jamais c'est la voiture normale rationnelle. Par elle, il y a de beaux jours pour la nouvelle industrie. On n'écrasera plus personne, tout au moins on y mettra plus de douceur et, ainsi, on ralliera à l'automobilisme de nombreux possesseurs de voitures ordinaires. Nos carrossiers exerçant une industrie régénérée travailleront à pleins bras et quand arrivera l'an 2000, nos arrières petits neveux constateront que l'automobilisme, ramené à un exercice raisonnable*, aura été un des principaux facteurs du progrès au XX° siècle."

*Il y a en 1900 une pléthore de compétitions automobiles axées sur la recherche de vitesse d'où de  nombreux accidents. 

Pourtant, en cette année 1900, l'industrie hippomobile et le sport attelé, en particulier le coaching, sont à leur apogée.

 

Point sur la production hippomobile en 1900

L'exploitation des données fiscales nous permet d'avoir une vue d'ensemble de l'évolution du parc hippomobile dans la dernière décennie du XIX°. En excluant les voitures de service public et les véhicules agricoles, près de 1 600 000 voitures sont enregistrées en cette année d'exposition universelle.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

Le secteur de la construction hippomobile regroupe plus de 20000 entreprises dont 3500 spécialisées dans la seule construction de voitures de luxe. A lui seul, Paris compte 130 constructeurs de voitures de luxe, 250 fabricants de voitures de commerce et de charronnage et 40 fabricants de voitures de malades et d'enfants.

La carrosserie dédiée aux voitures attelées emploie environ 200 000 salariés.  Il est important de souligner que ce dynamisme, soutenu par un élargissement de la clientèle  vers la moyenne bourgeoisie, est largement porté par les carrossiers industriels; producteurs de voitures en blanc et  usines de pièces de quincaillerie qui fournissent une pléthore de petits producteurs dont l'activité, pour certains, se limite au remontage de voiture.

"Quelques fabriques se sont fait la spécialité de fournir des petites maisons de France et de l'étranger qui, ne fabriquant pas elles mêmes, se bornent à faire des montages. Elles opèrent sur un certain nombre de types bien étudiés qu'elles renouvellent de tant à autre en suivant les mouvements de mode. Sans doute, les voitures sortant de ces ateliers ne peuvent lutter, comme élégance et fini, avec celle de la carrosserie de luxe, mais elles sont d'un prix moins élevé et suffisent à satisfaire la clientèle très nombreuse des petites bourses, moins difficile que la clientèle des voitures de luxe." -Rapport du Jury de l'exposition universelle-

Une maison importante comme Gauthier § Pozzy propose, par exemple, un large panel de types de voitures. Le carrossier  n'a plus qu'à faire choisir le modèle à son client et à commander les pièces; caisse, brancards, roues, ferrures, à partir de la fiche technique de la voiture.

 

Fiches extraites du catalogue du quincailler en voitures Gauthier § Pozzy.
Fiches extraites du catalogue du quincailler en voitures Gauthier § Pozzy.

Fiches extraites du catalogue du quincailler en voitures Gauthier § Pozzy.

Ce dynamisme semble conforté par les données douanières à l'exportation qui font état, entre les 7 premiers mois de 1898 et ceux de 1899,  d' une augmentation de plus de 20% du marché de la voiture attelée. Cependant, l'activité semble entrer dans une phase descendante; l'année 1900 est, en effet, marquée par la stagnation du nombre de ventes, autant à l'exposition qu'en magasins, alors que le secteur automobile double son marché.

Au niveau de la clientèle des carrossiers de luxe, la pratique sportive et mondaine de l'attelage, dont bien sûr le coaching, est encore une activité bien présente. Le concours hippique organisé au sein de l'exposition bat d'ailleurs le record de participation à ce type de manifestation. 

 "Le succès le plus considérable était réservé à la troisième journée, au programme de laquelle était inscrit le "Concours d'attelage à quatre". Les dimensions restreintes de la piste ne permettaient pas de faire entrer en même temps les 31 attelages inscrits et dont la réunion constituait une des exhibitions les plus importantes de ce genre qu'on ait jamais vue "-Compte rendu de la commission des concours de l'exposition-.

Dans la liste des concurrents, nous retrouvons des membres bien connus de la "société des guides" et de la pratique du "road-coaching". Signal de l'évolution des pratiques sportives de la haute bourgeoisie, certains sont déjà par ailleurs membres de l'automobile-club dont l'un de ses créateurs; Emanuel de Zuylen de Nyevelt de Haar.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

 

En effet, dans la dernière décennie, l'automobile a déjà commencé à progressivement  remettre en cause la domination de la traction hippomobile, tant au niveau de la réalisation de véhicules de luxe et d'utilitaires qu'au niveau de leur utilisation sportive.

Montée en puissance de la traction mécanique.

Timidement présente avec le tricycle de Benz à l'exposition internationale de 1889, l'industrie automobile s'installe en quelques années dans le paysage français. Dès 1891, Panhard Levassor produit la première création en  "série" de 30 automobiles (carrossées par Belvalette frères mais ne roulant qu'à 20 km/h). Le monde sportif s'empare de ce nouveau moyen de locomotion avec la création, en 1895, de "L'automobile club de France".  La première course "Paris-Rouen" est organisée en 1894. Elle éveille l'enthousiasme et est suivie:

-de nombreuses autres courses de "ville en ville"; Paris-Bordeaux en 1895, Paris-Marseille-Paris en 1896, Marseille-Nice, Paris-Trouville, Paris-Dieppe en 1897, ...

- d'une suite de records de vitesse; les 100 km/h sont atteints, dès 1899, par une voiture électrique "La jamais contente".

Cette accélération des performances entraîne l'enthousiasme du public et le développement rapide de ce marché. Elle résulte d' une multitude d'innovations et d'avancées techniques qui se succèdent à un rythme effréné. Ainsi, la première voiture hybride; électrique et pétrole est produite dès 1900 par "Lonher  Porsche Semper vivus". En ce qui concerne la carrosserie, l'entreprise de pièces détachées Lemoine propose  déjà des châssis emboutis dans une seule tôle.

Panhard Levassor 1891

Panhard Levassor 1891

La "Jamais contente" première voiture à dépasser les 100 km/h

La "Jamais contente" première voiture à dépasser les 100 km/h

Voiture hybride à 2 moteurs; électrique et pétrole, créée en 1900 par Lohner Porsche Semper Vivus.

Voiture hybride à 2 moteurs; électrique et pétrole, créée en 1900 par Lohner Porsche Semper Vivus.

Chassis en acier embouti (catalogue Lemoine 1902)

Chassis en acier embouti (catalogue Lemoine 1902)

 

Outre son impact sur l'activité sportive et de standing de la haute bourgeoisie, la traction mécanique, qu'elle soit électrique ou à combustion, s'étend aux secteurs utilitaires et de transports publics.

Camion Daimler 1895 (1,5T de charge)

Camion Daimler 1895 (1,5T de charge)

Omnibus Daimler Benz 1898.

Omnibus Daimler Benz 1898.

 

En 1900, les conséquences de cette évolution sur la construction hippomobile apparaissent nettement dans l'organisation et le contenu de l'exposition universelle.

 

Spécificités de l'exposition universelle de 1900.

L'exposition de 1900, par la particularité de son jury et la place donnée à chaque type de traction; hippomobile, cycle, automobile, par l'interaction entre les exposants de chaque secteur, confirme ce début du basculement vers le tout automobile et la mutation du secteur de la carrosserie.

 

La composition du jury et la place donnée à chaque industrie:

En 1889, le jury de la section carrosserie et charronnage était composé, au niveau des membres français, de 7 carrossiers, 1 représentant d'entreprise de transport public, 2 producteurs de pièces détachées, 2 selliers et 1 constructeur de cycle. En 1900, on ne retrouve plus que 3 carrossiers et pas de selliers. Par contre, sont présents 3 fabricants de pièces détachées (secteur qui a, en partie, muté vers la production automobile), 4 représentants du secteur du cycle et 4 du secteur de l'automobile. Cette forte représentation de la traction mécanique se retrouve dans l'attribution des espaces donnés à chaque activité. 

Dans son compte rendu de l'exposition, le guide du carrossier regrette que l'emplacement dédié au transport terrestre soit "occupé en majeure partie par les cycles, les automobiles et les véhicules qui constituent l'exposition rétrospective centennale."

La place importante de la traction mécanique, même  si elle semble pour le rédacteur du Guide du carrossier "hors de proportion" en ce qui concerne le  cycle, est cependant en adéquation avec le développement technique et commercial de ces industries. En effet, le secteur automobile a accompagné son développement technique par un net dynamisme commercial: présence d'une section automobile au 4° salon du cycle en 1896 et premières éditions du salon automobile aux Tuileries en 1898 puis 1899.

Salon des Tuileries.

Salon des Tuileries.

 

La carrosserie hippomobile, quant à elle, a son espace limité par la présence de l'exposition rétrospective centennale, ce qui est dénoncé par le Guide du carrossier qui y voit la cause de l'aspect peu novateur des modèles proposés;  "Mais n'est-on pas d'avis, puisque qu'il était impossible de loger toute la carrosserie, que l'on put abandonner sans gros inconvénient la partie rétrospective qui tient une place si précieuse....L'impossibilité d'exposer de façon suffisante a supprimé, chez tous, toute espèce d'émulation et l'on a abouti à la plus monotone exposition que l'on puisse imaginer"

Cette explication du faible renouvellement des modèles par rapport à ceux présentés à l'exposition de 1889 n'est pas convaincante.

Des écrits plus tardifs de fin 1900, début 1901, laissent envisager une autre hypothèse; celle de la baisse d'investissement dans la création des voitures attelées au profit de l'automobile.

Les carrossiers de luxe, conscients de la stagnation à venir du marché hippomobile et de l'énorme potentiel de l'automobile, ont pour objectif d'en garder le contrôle. En effet, des constructeurs automobiles commencent à  s'approprier la totalité du processus de production ou à faire appel  à des industriels spécialisés:

"On pensait que l'automobilisme, puisque les remises bien montées se font de plus en plus rares, viendrait regénérer la pauvre carrosserie...  Malheureusement, des maisons se sont montées, surtout à Paris, pour construire spécialement des carrosseries automobiles..., elles font momentanément aux carrossiers une concurrence regrettable" -GDC décembre 1900-

Usine de carrosserie automobile Publicité GDC 1900

Usine de carrosserie automobile Publicité GDC 1900

Pour contrer cette concurrence, les grandes maisons de carrosserie investissent en recherche et développement dans la production des véhicule électriques et à pétrole. En 1900, nombre de grands carrossiers fabriquent conjointement des voitures hippomobiles, des caisses pour automobiles et, pour certains, leurs propres automobiles. 

Réalisation de caisses d'automobiles et de voitures hippomobiles dans les ateliers Labourdette en 1900

Réalisation de caisses d'automobiles et de voitures hippomobiles dans les ateliers Labourdette en 1900

Certains vont jusqu'à proposer le même type de voiture sous sa forme attelée ou motorisée. C'est le cas de la maison Rousseau à Montargis qui présente, à l'exposition, une voiture transformable qu'elle produit également sous sa version électrique.

La voiture de la carrosserie Rousseau qui se transforme en quelques minute en voiture fermée ou ouverte sous la forme d'un duc ou d'une victoria.
La voiture de la carrosserie Rousseau qui se transforme en quelques minute en voiture fermée ou ouverte sous la forme d'un duc ou d'une victoria.
La voiture de la carrosserie Rousseau qui se transforme en quelques minute en voiture fermée ou ouverte sous la forme d'un duc ou d'une victoria.

La voiture de la carrosserie Rousseau qui se transforme en quelques minute en voiture fermée ou ouverte sous la forme d'un duc ou d'une victoria.

Le même modèle transformable sous sa motorisation électrique.

Le même modèle transformable sous sa motorisation électrique.

L'examen des différents stands de l'exposition confirme l'engagement des grandes maisons dans cette double production.  

 

L'exposition universelle révélatrice de la transformation de l'activité carrossière.

A l'exposition universelle, l'étude des voitures proposées dans les stands des secteurs hippomobile et automobile confirme cette mutation:

-Les voitures proposées dans la section automobile sont en grande partie carrossées par les grandes maisons parisiennes; Peugeot présente un cab, un vis à vis et un landaulet, carrossés par Kellner, Gardner-Serpollet présente un char à bancs et un duc, carrossés par Jeantaud, Panhard Levassor une wagonnette blanche par Jeantaud, un coupé 3/4 par Mülbacher, une limousine par Labourdette,...

 

Extrait de la liste des exposants et de leurs modèles. Extrait "Carrosserie française"

Extrait de la liste des exposants et de leurs modèles. Extrait "Carrosserie française"

 

-Les exposants de la section hippomobile présentent, pour certains, leurs propres modèles d'automobiles, essentiellement d'ailleurs, à propulsion électrique. D'autres, comme Jeantaud, n'hésitent pas à ne proposer qu'une seule voiture hippomobile au milieu de quatre voitures électriques.

Cela implique qu'une mutation technique s'est déjà produite dans le mode de production de ces entreprises avec, en particulier, l'introduction de la carrosserie sur tôle et ses différentes techniques; forage, fraisage, emboutissage,...

 

Impact de cette évolution sur la carrosserie hippomobile

L'explosion du marché de l'automobile s'explique en partie par l'élargissement de la clientèle qui ne se limite pas au seul secteur du luxe et du sport. En effet certains constructeurs ; Panhard, Peugeot,... mettent en production de petites voitures dont l'achat et l'entretien sont beaucoup moins onéreux et donc accessibles à la moyenne bourgeoisie particulièrement celle des provinces.

Le marché de l'hippomobile n'est donc pas encore diminué par le développement de la traction mécanique mais les professionnels, comme nous l'avons cité précédemment, ont déjà entériné le basculement à venir vers le tout automobile.

Le fort investissement des entreprises en recherche et développement pour la construction automobile se fait au détriment de celui dédié à la traction animale et accélère également le mouvement de réorganisation des entreprises  familiales vers des sociétés d'investisseurs. Cette évolution se ressent dans les modèles présentés à l'exposition qui reprennent pour l'essentiel les formes de ceux exposés en 1889.

L'impression de "monotonie" de modèles aux "lignes surannées" et de la "médiocre fécondité" des exposants, exprimée par le rédacteur du Guide du Carrossier, résulte du peu d'originalité des modèles exposés mais également de l'uniformité du traitement appliqué:

- aux peintures:

Pour l'essentiel, contrairement aux couleurs flamboyantes des automobiles, les caisses sont peintes en noir vert et bleu foncé. Seuls, les trains bénéficient de teintes plus vives; jaune, rouge vermillon,...mais, surtout, se complètent de multiples ornementations composées de filets et bandes,.. Je souligne cette complexité d'ornementations présentes sur la majorité des trains car elles ne sont souvent pas prises en compte par nombre de restaurateurs actuels. (Nous vous présenterons prochainement plusieurs articles sur les peintures et rechampissages des trains et caisses.)

-aux garnitures:

Il y a là aussi peu de changement. L'utilisation du drap et du maroquin domine mais ils sont le plus souvent combinés; le maroquin servant aux parties capitonnées et le drap aux parties tendues. "Sur les 108 voitures exposées de la section française, 43 sont garnies en drap et maroquin et 38 tout en drap." -GDC". L'emploi des soieries est rare et ne concerne que huit voitures. Cependant les peaux de vache colorées, le velours à côte, le drap rouge militaire, conçus initialement pour la garniture automobile, se retrouvent sur les voitures découvertes ; breaks, charrettes anglaises mais aussi sur des coachs et omnibus. 

 

Ces applications à l'hippomobile de matériaux et inventions, issus du secteur automobile et du cycle, semblent être les seules véritables modernisations apportées à la carrosserie hippomobile. Au delà de la seule garniture, elles s'étendent aux avancées mécaniques, aux pneumatiques, à l'éclairage mais aussi à l'utilisation, pour les caisses, de nouveaux matériaux comme l'aluminium: 

 

Pneumatiques:

L'utilisation du bandage en caoutchouc est proposé par pratiquement l'ensemble des carrossiers. Pour sa part, initialement créé en 1888 pour les vélocipèdes, le pneumatique est par la suite adapté aux automobiles. Certains carrossiers; Mühlbacher, Rotschild,... ou des fournisseurs comme Michelin, Continental,... proposent des pneumatiques adaptés aux grandes roues des voitures attelées.

 

Atelier de pneumatique pour attelage de l'entreprise Dumlop

Atelier de pneumatique pour attelage de l'entreprise Dumlop

Publicités pour pneumatiques, parues en 1900 dans les colonnes du GDC.

Publicités pour pneumatiques, parues en 1900 dans les colonnes du GDC.

Eclairage:

En complément des éclairages traditionnels et des différents systèmes  à l'acétylène, développés pour les vélocipèdes et modernisés pour la construction des phares automobiles, des carrossiers (Bail ainé, Bail jeunes frères, Faurax,..) et des lanterniers (Ducellier,...) proposent l'électrification complète de la voiture avec l'éclairage des lanternes et de l'habitacle ou le fonctionnement de l'avertisseur sonore. Certains fournisseurs proposent l'extension de cette électrification au harnais ou au timon.

Publicité de 1898 d'un lanternier allemand.

Publicité de 1898 d'un lanternier allemand.

-Avancées mécaniques:

L'utilisation des avant-trains à pivot, généralisée dans la construction automobile et initiée pour les voitures attelées par Jeantaud en 1889, semble avoir été abandonné dans la production hippomobile. 

Par contre les avancées techniques de l'automobile dans le traitement des métaux ont été intégrées dans la construction des voitures attelées. Ainsi, toujours motivés par le soulagement du poids des voitures, des fournisseurs; Lemoine, Loubière,... et constructeurs; carrosserie industrielle, Rotschild, Belvalette,... proposent des avant- trains plus légers en fer.

A noter, chez quelques fournisseurs français et carrossiers étrangers, l'apparition de moyeux montés sur roulement à billes. Utilisés avec satisfaction aux Etats unis, même sur des voitures lourdes comme les coachs, leur fiabilité est remise en cause par certains commentateurs de l'exposition. 

 

Avant-train fer (catalogue Lemoine) et type Belvalette (Catalogue Loubière)
Avant-train fer (catalogue Lemoine) et type Belvalette (Catalogue Loubière)

Avant-train fer (catalogue Lemoine) et type Belvalette (Catalogue Loubière)

-Caisses en aluminium:

La constante recherche de la diminution du poids amène le constructeur Rotschild (successeur Ausher § Rheins) à proposer l'utilisation d'un alliage d'aluminium, "le Partinium", pour la fabrication des caisses de certains de ses modèles; une victoria et un coupé. En février 1900, la "Carrosserie française" publie un article de Ausher, également auteur d'un livre sur le sujet, sur l'intérêt de l'utilisation de l'aluminium en carrosserie.

Du côté du charronnage, la tôle en fer est déjà utilisée depuis plusieurs années dans la construction des fourgons et divers autres véhicules de service. 

Nous terminons cet article par la description des modèles présentés par chaque exposant.

 

Description des modèles exposés par les carrossiers français 

Nous décrirons succinctement les avancées techniques liées aux plus récentes technologies et nouveaux matériaux ainsi que les peintures et garnitures intérieures, indicateurs de la mode de ce début de siècle.

 

-Bail ainé à Paris.

Expose 4 voitures et une automobile.

1° Un Carrick à pompe: Caisse et train vert rechampi noir, deux filets blancs sur moyeux. Garniture drap gris noisette,  capitonnée.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

 

2°Un coupé rond, forme classique: Totalement  électrifié au milieu du pavillon, aux lanternes, au cadran indicateur placé sur la coquille et commandé de l'intérieur. Roues caoutchoutées. Peinture caisse et train noire, filets rouges. Garniture capitonnée satin noir, pavillon et portes garnies façon étoile au centre, avec rayons aux angles. 

3° Un Milord bateau classique: Volée pour un ou deux chevaux, roues caoutchouc plein. Caisse vert olive, train noir, filets rouges. Garniture style empire; drap vert tendu, galon large à dessin empire.

4° Un landau rond: Passage rond, coffre à garde crotte, montage cinq ressort à l'arrière, lanternes carrées. Peinture caisse bleue filets jaunes bouton d'or. Train noir rechampi. Garniture maroquin capitonné. Pentes plissées drap. 

 

-Bail jeune frères à Paris.

Expose cinq voitures:

1° Un milord bateau: Forme ordinaire sans strapontin, petit et très léger; poids inférieur de 100 kilos au poids ordinaire, roues caoutchoutées, lanternes carrées. Caisse bleue, filets bleu clair. Train bleu rechampi de deux filets bleu clair.

2° Un coupé rond: Classique, lanternes carrées. Lumière électrique au pavillon et aux lanternes. Caisse bleue, filets rouges. Train bleu rechampi de larges bandes rouges  partout. Garniture capitonnée en satin bleu clair.

3° Un duc forme bateau: Roues caoutchoutées, lanternes phares. Caisse marron loutre, filets rouges. Train marron loutre rechampi d'une bande noire avec baguette rouge à cheval. Garniture tendue drap loutre.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

 

4° Un landau carré. A deux chevaux, passage carré, coffre à garde crotte. Caisse verte, train noir rechampi de deux filets verts. 

5° Un phaéton à flèche: Rotonde à balustres fuseaux, lanternes carrées, boites bouchées. Caisse bleu foncé, train bleu foncé réchampi bande jaune bouton d'or partout. Garniture drap et maroquin capitonnés.

 

-Bedel à Trouville:

Expose trois voitures:

1° Une charrette normande: Siège se développant pour accéder aux places de derrière. Peinture bois naturel verni, ferrures noires. Garniture en chameline ( étoffe en poils de chameau).

2° Un vis à vis léger: A un ou deux chevaux. Pavillon ombrelle mobile en toile caoutchoutée, rideaux toile écrue. Glace avec store à l'avant et à l'arrière. Peinture panneau acajou verni, train noir rechampi jaune crème.

3° Une charrette Dog-Cart: Brancards avec feuilles d'acier à  l'avant et à l'arrière. Siège basculant pour permettre l'accès à l'arrière. Caisse et train noirs réchampis jaune, frises du milieu du panneau jaunes. Garniture drap noir

 

-Belvalette à Paris

Présente quatre voitures et une automobile:

1° Un break: A l'arrière, le siège de domestique, lorsqu'il n'est pas occupé, se relève contre le dossier du dernier siège. Train jaune d'or, larges bandes noires, Garniture et garde crotte en peau de truie.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

 

2° Un milord deux cintres: Traverse du derrière cintré et à jour en son milieu, montage avec ressorts en  C et ressort de travers. Roues caoutchouc. Strapontin se logeant sous le siège dans le coffre. Caisse bleu foncé avec frise bleu clair, filets rouges. Train vermillon réchampi de bandes et filets noirs.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

 

3° Un landau rond: Coffre break, double galerie au siège, montage à cinq ressorts derrière. Caisse vert foncé, train vert rechampi de deux filets groseille partout. Garniture capitonnée en drap et maroquin; pente plissée.

4° Un coupé rond: Montage derrière à cinq ressorts, roues caoutchoutées, lanternes cylindriques. Caisse et train brun marron rechampi d'une bande noire bordée de deux filets jaune d'or.

5° Une automobile: Caisse cannée à jour type poney chaise. Coffre du moteur bleu cobalt, coffre de caisse noir, train jaune de Naples.

 

-Binder frères à Paris:

Expose cinq voitures; de peinture, de caisse, et de train, identiques:

1° Une calèche à huit ressorts forme bateau: Caisse bleue, filets jaunes,  train Jaune rechampi de deux baguettes et deux filets noirs. Garniture capitonnée, drap et maroquin lisse bleus.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

 

2° Un coupé rond à huit ressorts: Caisse bleue, filets jaunes, train jaune rechampi de deux baguettes et deux filets noirs. Garniture satin à fleurs, capitonnée partout.

3°Un coupé rond: Montage à trois ressorts derrière, garde crotte cintré et palette grille de coquille. Caisse bleue, filets jaunes. train Jaune rechampi de deux baguettes et deux filets noirs. Garniture capitonnée, drap et maroquin lisse bleus. 

4° Un phaéton à flèche: Caisse bateau mais très redressée, montage sur deux châssis de ressorts. Caisse bleue, filets jaunes, train Jaune rechampi de deux baguettes et deux filets noirs. Garniture capitonnée en drap bleu.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

 

5° Un mylord bateau à frise: Caisse bleue, filets jaunes, train Jaune rechampi de deux baguettes et deux filets noirs. Garniture capitonnée maroquin et drap, pente plissée, siège drap tendu.

 

-Binder Henry:

1° Un milord: Caisse vert foncé, filets rouge groseille. Train noir bande et filets groseille partout. Garniture drap tendu vert foncé.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900
Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

 

2° Un mail coach: Tout jaune paille, rechampi de deux baguettes noires aux moyeux. Garniture extérieure en drap côtelé noisette capitonné. Garniture intérieure maroquin blanc capitonné. Pavillon frises bois verni.

3° Un coupé rond: Caisse verte, filets rouges, train vert rechampi de bandes et filets rouges. Garniture maroquin capitonné partout.

4° Un vis à vis huit ressorts: Caisse bleu foncé, train jaune rechampi de noir, plaqué argent. Garniture drap et maroquin..

5° Un break:

 

-Boulogne à Paris:

Expose deux automobiles et deux voitures hippomobiles:

1° milord bateau à frise: Strapontin, roues caoutchoutées. Caisse vert olive, filets jaunes. Train vert olive réchampi de deux gros filets jaunes. Garniture capitonnée en drap et maroquin.

2° Un coupé rond: Caisse bleue, filets rouges. Train rouge. Garniture capitonnée drap et maroquin.

 

-Bourgeois à Paris:

Expose deux voitures:

1° Un coupé rond: Roues caoutchoutées Caisse verte, filets jaunes. Train jaune réchampi de bandes étroites et filets jaunes partout. 

2° Une victoria bateau à frise: Roues caoutchoutées, sièges devant et derrière sur ferrures. Caisse vert foncé, filets blancs. Train vert foncé réchampi de bandes étroites et filets blancs.

 

 

-Buat à Senlis:

Expose une voiture, une automobile, une remorque:

1° Une charrette anglaise: Cotés évasés, montage à ressorts en C. Caisse vert foncé, Train vert foncé réchampi de deux gros filets rouges. Garniture drap vert capitonnée.

2° une automobile moteur de Dion-Bouton:

3° Une voiturette remorque tout acier et aluminium.

-Carrosserie industrielle à Paris:

Marque des voitures de luxe "Magnet"

Expose quatre voitures:

1° Un mylord rond: Montage cinq ressorts derrière, lanternes gamelles. Caisse et train vert réchampi de bandes noires. Garniture drap tendu vert foncé.

2° Un coupé rond: Extra léger, cantine dans l'enfoncement du coffre au dessous des glaces, avant train acier très léger. Caisse et train bleu. Garniture en maroquin lisse capitonné.

3° Un phaéton à flèche: Montage ressorts type télégraphe, caisse cantine, boites bouchées. Lanternes double corp. Caisse cannée. Train bleu foncé réchampi de larges bandes jaunes partout. Garniture capitonnée maroquin lisse et drap bleu.

4° Un break d'excursion: Caisse, train tasseaux, joues de fond et coquille blanc d'ivoire, réchampi de bandes jaunes et de deux filets rouges. Garniture drap côtelée gris noisette. Echelle pour dame. 

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

-Chaumètre à Nantes:

Expose deux voitures:

1°  Un tandem à glissière: S'attelle en pompe à quatre,  ou à trois chevaux de front. Possède tous les accessoires du coach; caisse à glace pour les vins, caisse à provision, panier à linge, tiroir à verre et à argenterie, une table à 4 couverts et quatre chaises, immense panier suspendu sous la caisse. Boites bouchées. Caisse bleu cobalt rechampi jaune sur moyeux. Garniture peau de truie.

2° Un grand duc de forme bateau, à frises: Siège derrière sur ferrures, petit coffre devant façon Daumont. Caisse bleue, filets jaunes. Train gris réchampi, deux baguettes bleue, deux filets jaunes. Garniture capitonnée drap gris côtelé.

 

 

-Delaugère § Compagnie à orléans (Loiret):

Expose cinq véhicules:

1° Un omnibus à six place: Coffre break avec portes, siège d'impériale, lanterne d'intérieur, porte cannes. Caisse bleue. Train vermillon. Garniture intérieure bistre coussins tendus, dossiers capitonnés.

2° Un coupé 3/4: Caisse bleue, train noir réchampi d'une bande deux tons, étroite rouge et jaune. Garniture capitonné en maroquin et drap bleu. Pentes lisses.

3° Une voiturette automobile moteur Romain. Caisse et train ivoire.

4° Un quadricycle moteur Romain.

5° Un tricycle moteur Romain.

-Faurax à Lyon:

Expose quatre voitures.

1° Un mylord à portes: Dossier de strapontin articulé se logeant dans le coffre sous la boite du siège. Caisse vert olive foncé, portes vert olive clair. Train vert olive foncé réchampi bande noire sur les jantes et deux baguettes et filets vert olive sur moyeux.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

2° Un coupé (style 1830): Garde crotte cintré, derrière arrondi, bas de porte carré, lumière électrique au pavillon et aux lanternes, bouillotte dissimulée dans le plancher, roues pneumatiques. Caisse et train bleu foncé, larges bandes placées sur les moyeux.

3°Un omnibus à six places: Caisse rouge sang de bœuf, train vermillon réchampi de bandes noires sur les moyeux. Garniture drap gris clair côtelé.

4° Un phaéton de dame: Moulures de caisse formant brancards en saillie de 0,20 sur le panneau de coffre, roues caoutchoutées. Caisse et train vert olive foncé et clair, réchampi de filets blancs. 

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

-Felber à Paris:

Expose deux voitures et une automobile:

1° Un mylord rond: Roues caoutchoutées. Grande frise. Caisse et train marron rechampi camaïeu. Garniture drap marron tendu.

2° Un coupé rond: Roues caoutchoutées. Grande frise. Caisse et train marron rechampi camaïeu. Garniture capitonnée drap marron.

3° Une limousine automobile.

-Girard, 2  rue des Ecluses-Saint-Martin à Paris:

Expose trois voitures:

1° Un coupé rond: Roues caoutchoutées. Caisse et train verts réchampis de deux baguettes et filets rouges. Garniture satin vert, capitonnée. 

2° Un mylord bateau: Caisse bleue, train bleu réchampi de deux filets jaunes; Garniture drap et maroquin bleus, capitonnée, pentes en drap plissé.

3° Un buggy bateau à frise: Ressorts en C. Caisse marron foncé, filets jaune or foncé, presque orange. Garniture drap marron. 

 

 

-Grummer à Paris:

Expose cinq voitures:

1° Un coupé mail de voyage: Caisse vert olive, train jaune bouton d'or. Garniture capitonnée drap gris chemin de fer. Peinture du panier gris chemin de fer. Le coffre mail contient 12 verres à Champagne, 12 verres à Bordeaux et 18 bouteilles de champagne.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

2° Une calèche briska 8 ressorts: Flèche en bois. Caisse bleue. Train bleu rechampi de deux filets jaune d'or. Garniture capitonnée en maroquin chagriné, galons à dessins jaunes.

 

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

3° Un phaéton mail: Caisse et train vert foncé, bande noire sur moyeux. Garniture de la rotonde maroquin chagriné, capitonnée. Garniture du siège de derrière drap tendu.

4° Un petit coupé rond: Roues caoutchoutée Caisse et train vert réchampi d'une bande noire bordée de leurs filets cheveux rouges. Garniture capitonnée satin et drap.

 

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

5° Un petit duc bateau à 8 ressorts: Prévu pour cobs de 1,40 m à 1, 45m. Caisse et train brun. Train réchampi de bandes rouges. Garniture capitonnée maroquin chagriné, garniture du siège de derrière capitonnée drap.

 

-Guérin à Grenoble (Isère)

Expose deux voitures:

1° Un mylord bateau à frise: Grandes ailes, roues caoutchoutées. Caisse bleue, train rouge. Garniture capitonnée en maroquin et drap.

2° Un break: Caisse vert olive, train jaune. Garniture reps gris clair, capitonné.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

-Huret successeur de belvalette frères à Paris:

Expose trois voitures et une automobile:

1° Un break d'excursion à flèche: La flèche est en bois, armée de deux lames d'acier boulonnées ce qui lui permet de jouer par torsion. Hausses ou tasseaux brun bordés d'une large bande jaune bouton d'or, lames de persienne à champ jaune et à fond brun

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

2° Un grand landau rond: Frise sur toute la longueur de la caisse parallèlement à la ceinture. Caisse bleue, train vermillon, réchampi de bandes groseille. Garniture capitonnée maroquin et drap.

3° Un mylord rond, bateau: Roues caoutchoutées. Montage avec ressort en C pour l'arrière, pincettes devant; Caisse vert olive, filets ivoire. Train noir réchampi de bandes vert olive bordée de filets ivoire aux moyeux.

4° Un duc-coupé automobile: 

-Jeantaud à Paris:

Expose cinq voitures électriques et une seule hippomobile:

1° Un duc électrique: caisse et train blanc.

2° Un spider électrique: Caisse vert foncé, cannée vert clair. Train noir;

 

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

3° Un cab électrique: Caisse vert d'eau. Train blanc.

4° Un milord électrique caisse interchangeable: Caisse jaune coffre bleu. Train jaune.

5° Caisse coupé 3/4: allant sur le même train. 

6° Un coupé rond pour cheval: Caisse et train noirs réchampi de deux filets jaunes. 

-Kellner et ses fils à Paris:

Expose trois voitures et une automobile

1° Un mail-coach: Caisse et train rouge. Garniture intérieure et extérieure en maroquin grenat capitonné.

2° Une victoria caisse carrick à huit ressorts: Sièges sur ferrures garnis en drap bleu tendu. Caisse bleue, filet bleu clair. Train bleu réchampi de bandes et filets bleu clair. Garniture satin bleu capitonné.

3° Une automobile de voyage:

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

4° Un mylord deux cintres, à balustres rapportés: Caisse et partie du coffre en col de cygne peintes en vert olive. Train vert olive réchampi de baguettes ivoire bordées de deux filets rouges et deux filets vert olive détachés. Garniture capitonnée maroquin vert foncé et drap gris clair, pente drap plissée.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

5° Un cab à 4 roues: Roues caoutchoutées. Caisse rouge sang de bœuf, filets vermillon. Train vermillon. Garniture capitonnée en drap gris à côtes.

-Labourdette § C° à Paris:

1° Un mylord carré: Strapontin se logeant dans le coffre en ébénisterie acajou. Caisse et train vert, réchampi de bandes noires. Garniture maroquin et drap, pentes plissée en maroquin bordé d'un galon.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

2° Un coupé carré: Passage carré, galerie et garde crotte cintrés. Caisse et train vert rechampi d'une bande noire.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

3° Un break à dessous de mail: Monté à flèche sur chassis de ressorts, double frein à levier à l'avant agissant sur patin et à pédale à l'arrière agissant sur les moyeux(système Lehut). Coffre à provision, verrerie, etc... façon mail en acajou logé dans le coffre arrière. Caisse et train rouge sang de bœuf, moulures noires. Train réchampi partout bande noire.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

4° Un duc à 8 ressorts: Très court pour petits chevaux. Roues caoutchoutées. Caisse cannée et noire. Train bleu foncé réchampi de deux filets rouges extrêmement fins.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

 

5° Une automobile moteur Panhard: 

 

-Laguogué à Alençon (Orne)

En complément des 2 ambulances présentées au palais des armées,

 

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

 

 la maison Laguogué expose deux voitures:

1° Un break: Muni du siège breveté Lagogué basculant à l'arrière pour permettre l'accès aux places d'intérieur. Caisse bleue. Train jaune réchampi de bandes noires avec filet jaune à cheval. Garniture drap gris.

2° Une charrette-cab: Accotoirs aux ailes. Caisse bleue et noire. Train jaune, rechampi de bandes noires étroites avec filet jaune à cheval. 

 

-Leffroy à Paris:

Expose deux voitures:

1° Un coupé rond: Roues caoutchoutées. Caisse verte, filets rouges. Train vert réchampi de deux baguettes rouges rapprochées. Garniture capitonnée drap et maroquin verts.

2° Un milord bateau: Roues caoutchoutées. Caisse bleue. Train bleu réchampi d'un gros filet groseille. Garniture capitonnée drap et maroquin bleus. Pentes capitonnées.

-Lemaitre à Alençon (Orne):

Expose deux voitures:

1° Un break: Boites bouchées. Coffre noir. Siège, coquille, joue de fond et persienne en rouge amarante. Train vermillon, réchampi d'une bande noire sur moyeux.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

 

2° Un tilbury télégraphe: Roues caoutchouc plein. Caisse noire balustres havane. Train jaune de Naples. Garniture maroquin havane.

 

-Lumet à Sèvres:

Expose un Omnibus 6 places

 

-La société Générale de construction de voitures et d'automobiles.

(Anciens établissements Million-Guiet § C°) à Paris

Expose 3 voitures et deux automobiles.

1° Un mail-Coach: Caisse brun rouge sang de boeuf, filets vermillon. Train vermillon. Garniture intérieure et extérieure capitonnée en drap rouge officier. 

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

2° Un cabriolet 6 ressorts: Boites bouchées. Caisse et train bleu foncé, filets bleu clair.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

3° Un Dorsay: Caisse jaune, filets rouges. Train jaune rechampi de deux baguettes rouges et d'un filet rouge au milieu. Garniture intérieure satin bleu capitonné, garniture du siège en drap bleu capitonné.

4° Un mylord automobile électrique: Système Krieger. Caisse et train bleu, filets jaune or.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

5° Un coupé automobile Krieger. Caisse et train vert olive, filets blancs.

 

-Mühlbacher à Paris:

1° Un coupé rond: Caisse bleue, filets rouges. Train bleu réchampi, bande et filets rouges. Garniture maroquin capitonné.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

4° Un phaéton à flèche: Monté en télégraphe. Caisse vert foncé à balustres rapportés. Train vert d'eau rechampi partout d'une bande noire avec deux filets vert clair à cheval sur la bande. Garniture de rotonde drap vert, courroie cuir fauve, siège de domestique drap vert tendu, double galerie; garniture cuir verni tendu.

5° Un landau: Coffre à garde crotte. Montage à cinq ressorts, à crosse derrière. Caisse et train vert rechampi d'une bande noire et filets verts bordant. Filets verts à la caisse à cheval sur les moulures. Les brisements sont peints en noir avec larges bandes vertes éclairées d'un filet vert clair à gauche. Garniture drap et maroquin lisse capitonné, pentes en drap plissé.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

 

-Raguin à Montrichard (Loir et cher):

Expos trois voitures en blanc:

1° Un break: Baptisé break 1900. La particularité de cette voiture est de comporter une capote pavillon dont le dispositif permet le rabattement en arrière du siège

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

 

2° Un tonneau:

3° Une bourbonnaise:

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

 

-Renault, rue de la Folie-Méricourt à Paris:

Expose deux voitures:

1° Un mylord bateau à frise: Strapontin se logeant dans le coffre. Roues caoutchoutées. Caisse marron rouge, filets jaunes. Train marron réchampi de baguettes et filets jaunes sur moyeux. Garniture capitonnée, drap marron. 

2° Un coupé carré: Roues caoutchoutées. Caisse bleue. Train jaune réchampi de deux baguettes et filets sur moyeux. Garniture drap bleu capitonné.

 

-Retif frères à Sancoins (Cher)

1° Un omnibus 6 places: Siège à impériale, coffre mail avec portes grillagées.

2° Un dog-cart à balustres: 4 places, banquette articulée

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

 

-La maison Rothschild § fils

(MM Rheims et Auscher, successeurs):

Expose cinq voitures:

1° Un landau à frises: Roues en caoutchouc plein. Caisse bleu. Train jaune réchampi d'une bande noire sur moyeux. Garniture capitonnée maroquin et drap. Boite de siège drap tendu.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

 

2° Un Mail-Coach: Caisse rouge automobile. Train jaune paille réchampi d'une bande noire sur moyeux. Garniture intérieure en maroquin rouge foncé tirant sur le grenat, doublure intérieure et  frises acajou, porte-manteaux cuivre. Garniture extérieure en maroquin rouge foncé. Coffre ébénisterie fine pour provisions.

3° Un coupé rond: Caisse en partinium (alliage léger à base d'aluminium). Avant train en fer extra léger. Montage derrière à 5 ressorts. Eclairage électrique. Roues avec pneumatiques. Caisse vert foncé, Train vert foncé réchampi d'une baguette et de deux filets rouges. Garniture drap vert tendu partout.

4° Un mylord bateau à frise: Caisse extra légère  en partinium, roues pneumatiques. Avant train extra léger en fer. Caisse vert. Train vert réchampi de deux filets rouges. Garniture drap vert tendu.

 

Une autre version de cette voiture en coloris bleu diffusé ultérieurement par la carrosserie française.

Une autre version de cette voiture en coloris bleu diffusé ultérieurement par la carrosserie française.

5° Un break char à bancs: 4 places de maitres et deux de domestiques en dos à dos derrière. Caisse vert, filets rouges. Lames de coffre en rouge. Train rouge rechampi bande noire. Garniture en peau de truie capitonnée.

 

-Rousseau § C° à Paris et Montargis.

Expose une voiture fermée se transformant en voiture ouverte et vice versa.

 

-Vanvooren à Paris:

Expose trois voitures:

1° Un mylord bateau: Caisse verte, filets blancs. Train vert réchampi  d'une bande noire et deux grands filets blancs.

2° Un coupé rond: Roues caoutchoutées. Caisse bleue, filets rouges. Train rouge. Garniture intérieure drap gris clair capitonné. Garniture siège drap bleu.

3° Un coupé 3/4: Caisse carrée passage carré. Caisse verte avec gros filets rouges. Train rouge. Garniture intérieure et extérieure en drap rouge capitonné. 

 

Les voitures exposées par les carrossiers français constituent  la moitié des modèles proposés aux visiteurs.

Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900
Présence de la carrosserie française à l'exposition universelle de 1900

Dans un prochain articles nous vous décrirons les stands étrangers qui selon les pays dénotent d'une évolution différente de leurs productions.

Texte:

Patrick Magnaudeix

 

Sources:

Revues de la carrosserie française et du guide du carrossier de l'année 1900

Compte rendu de l'exposition universelle de 1900.

Compte rendu des concours de l'exposition universelle de 1900

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J
merci c,est formibable
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