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ENQUETE SUR L’ACCIDENT DU COACH «THE RAINBOW »

 

 

 

Hormis cette aquarelle de Busson représentant l'accident nous n'avons pu trouver d'iconographies de 1893 sur les accidents de coachs, nous avons donc illustré cet article avec des situations risquées de mail-coachs et stage-coachs, voitures, qui ont inspiré la pratique du "Coaching-Revival"


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Cette aquarelle a été commandée au peintre Busson présent sur le véhicule par le Comte d'Yanville. C'est la seule représentation connue de l'accident.(Coll. Henry de Rivière de la Mure)


ENQUETE SUR L’ACCIDENT DU COACH «THE  RAINBOW » A TRAVERS UNE REVUE DE PRESSE FRANCO-AMERICAINE

 

Le Coaching - Revival à partir des années 1870 a aussi engendré des accidents qui sont moins souvent relatés que les records de vitesse ou d’endurance qui préfigurent les courses automobiles.

A partir d’un article détaillé, trouvé dans l’édition américaine du New York Herald, il est intéressant d’essayer de trouver la cause d’un accident à travers les autres journaux d’époque et de croiser des acteurs du coaching à la française.

 

 

RENVERSEMENT DU RAINBOW

Accident de l’un des coaches les plus connus, faisant la liaison entre Paris et St. Germain

Pas de passagers grièvement blessés.

Herald Bureau

N° 49 Avenue de l’Opéra,

Paris, June 13, 1893.

L’ACCIDENT

 Le coach le Rainbow qui était parti lundi matin des bureaux du Herald pour St Germain a subi un accident ennuyant. Peu après le village de Rocquencourt, le coach après avoir quitté le gros pavage au milieu de la route, pour aller sur le bas coté ou la partie bitumée, a commencé par tellement basculer à gauche qu’on pouvait penser qu’il se retournerait.

Le comte d’Yanville conduisait, M. Guiet de la maison de carrosserie [du même nom] était passager, les autres étaient Mme Busson, le comte et la comtesse Albert du Chastel, Mlle de Saint Seine, Mme Guiet, M. Vallet, le colonel Towle, Mme Ward Conley et Mlle Marguerite Shook.

Le comte d’Yanville donna l’avis suivant sur ce qui venait d’arriver après que le coach ait balancé si lourdement :

“M. Guiet dit M. le Comte, vous verserez avec ce coach-là”

« Quand nous sommes arrivés à la grille de Maintenon, là où il y a un virage très serré, j’ai mis les chevaux au pas, inquiet de cet étrange basculement de la voiture à gauche peu de temps avant. Je faisais attention de faire un virage très large à gauche.

 

AVERTISSEMENTS

« Je franchissais au petit trot le premier caniveau et j’ai senti un fort basculement vers la gauche. Quand j’étais en train de passer au pas le second caniveau, j’ai senti que le coach tombait. Je m’arrêtais court, ainsi le coach s’est retourné assez lentement.

 

LE RENVERSEMENT

« Plusieurs passagers sont tombés sous le coach ; d’autres furent projetés contre la bordure de trottoir. Le guard s’est cassé les deux chevilles. Une jeune femme était blessée au visage et une autre à  la hanche. Les autres passagers furent sérieusement choqués, mais il n’y a pas eu de blessures graves.

« L’accident a été provoqué par le fléchissement et la rupture de l’essieu quand le coach  quitta la chaussée pour atteindre la partie pavée de la route, et il s’est affaissé quand le virage était terminé.

 

CAUSE DE L’ACCIDENT

J’ai fait appel à M. Guiet à son domicile, avenue Montaigne. M. Guiet était alité, souffrant de contusions légères à l’épaule. Son récit de l'accident a été sensiblement la même que celui du comte d'Yanville. M. Guiet a déclaré que l'essieu arrière s’était déformé il y a trois semaines et avait été réparé dans ses ateliers. Le Rainbow a été fabriqué par MM. Holland & Holland, de Londres, il y a quelques années. (…)

LE RESCAPE DES DILIGENCES

Le colonel Towle, de l’Armée des Etats-Unis, m’a raconté qu’il était souvent allé à travers les grandes plaines américaines, dans les vieilles diligences utilisées dans ces régions, mais il ne s’était jamais retourné.

« Juste avant l’accident » dit-il, « nous avons changé de chevaux, l’un d’eux était très fringant. Le virage où on s’est renversé, est en bas d’une descente et nous allions assez vite. Il semblerait que le cheval dont j’ai parlé, était difficile. Le premier signe de l’accident a été quand j’ai senti que le coach se couchait.

UN TOIT CHARGE

« Je me suis jeté aussi loin que possible du coté opposé au coach pour essayer de l’éviter. Je pense que nous étions un peu trop chargé avec douze passagers à l’extérieur et un seul à l’intérieur. Je suis tombé sur la tête et j’ai perdu connaissance. Ils ont redressé le coach en y attachant une paire de chevaux de trait et en tirant dessus. Je pense que c’est pendant cette manœuvre que l’essieu ou la roue s’est cassé, mais je n’en suis pas sur.

« Un de mes amis m’avait dit avant de partir d’Amérique : - Vous devez aller sur ces coaches ; ils sont stupéfiants.» Cà, c’est sur, j’ai été stupéfait au premier voyage. Je vais prendre un autre tour sur ces coachs, car mise à part l’accident nous avons passé un moment très agréable. »


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 Peinture d'Abe Bailey aux environs de 1820


Cette lecture nous donne à penser que la cause de l’accident est une rupture de l’essieu arrière malgré une réparation récente dans les ateliers de la maison Guiet & Cie (anciennement Million, Guiet & Cie). C’est sans doute pour cette raison que M. Guiet est du voyage pour vérifier le comportement du coach. La conduite du meneur ne semble pas en cause, bien que les témoignages divergent sur la vitesse de la voiture. En outre, les passagers étaient tous sur les banquettes à l’extérieur, sauf un, nous sommes en juin, ils voulaient profiter du paysage.

Précisons quand même, que le New York Herald, est très impliqué dans le développement du coaching. En effet, de nombreux départs de coach ont lieu devant le siège parisien du journal ; d’autre part, le journal appartient à Sir James Gordon Bennett, un des promoteurs en France de ce Coaching-Revival. Il a participé en 1892, à un des premières courses contre le temps de Paris à Trouville avec le road-coach The Herald,  construit par Million, Guiet & Cie, en 13 étapes et 10 heures et 50 minutes.

 

Que disent les journaux français ? (à travers quelques extraits)

 

Le Figaro du mercredi 14 juin fait une description assez différente et assez chauvine de la cause.

 

Parti des bureaux du New-York Hérald à dix heures et demie, (…) il devait arriver au Pavillon Louis XIV [à St-Germain] à midi et demi.  (…)

 … la vitesse acquise jointe au tournant détermina le renversement du lourd véhicule.

L’on eut malheureusement à constater dans le terrible tohu-bohu qui succéda à cette catastrophe beaucoup de blessures. (…). Seuls, le comte d’Yanville et M. Busson, projetés sur les chevaux, sortirent indemnes. (…)

Ce déplorable accident est dû à la condition défectueuse du véhicule, qui avait été construit en Angleterre il y a quelques années.

 

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 Peinture d'Abe Bailey aux environs de 1820

 

Le Gaulois, du même jour, fait un rapprochement avec un autre accident.

 

Un accident assez grave, qui rappelle celui dont M. Gordon-Bennett a été victime, vient de jeter une vive émotion dans le monde du coaching. Avant-hier, avant d'arriver à Saint-Germain, à un mauvais tournant, les chevaux étant à une allure trop rapide, le mail-coach du comte Henry d'Yanville a éprouvé une telle secousse que tous les voyageurs qui se trouvaient dessus ont été projetés sur le sol..

 

Le Gaulois, du 15 juin, obtient plus de précisions et devient plus technique dans son approche des causes :

 

« … Ce ne sont pas, comme on l'a cru d'abord, les chevaux qui ont été cause de cet accident, car ce sont des bêtes fort calmes qui font leur service depuis le commencement de la saison. Mais c'est l'essieu qui a cassé brusquement dans un tournant, et presque au pas.

 

Dans beaucoup de coachs, et ça a été le cas pour le Rainbow, les banquettes sont élargies pour pouvoir contenir plus de monde, et la force de résistance de l'essieu ne se trouve plus alors proportionnée avec le poids à porter.

 

Messieurs les carrossiers doivent donc veiller à éviter cet inconvénient qui peut entraîner de sérieuses et graves conséquences. »

 

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 Peinture de Abe Bailey aux environs de 1820


Intéressons –nous maintenant à certains acteurs et passagers :

 

- Le comte Henry d’Yanville est un « coach-man » réputé qui assure cette liaison régulièrement, les journaux relatent qu’il a repris le service dès le lendemain.

- M. Busson est un paysagiste bien connu selon le Figaro.

- le guard s’appelle Alexandre Passevant, professeur de trompe et meilleur sonneur de coach-horn de Paris, il est avec Victor Viney, l’auteur de Méthode de Trompe de Mail-Coach en 1893.

- Louis Vallet (1856-1940), ancien cavalier – élève de l’Ecole de Saumur, auteur – dessinateur en 1891 du livre humoristique Le Chic à Cheval,  est aussi le dessinateur de La Vie Parisienne. Il exécutera en 1896, dans la Collection Guiet, 30  planches originales en couleurs, sous le titre Histoire des Voitures et des Attelages.

- Le couple M. et Mme Guiet, est constitué par Auguste Guiet (1857- ?) et Adrienne Guiet, née Savoy (1859-1899), lui est le fils unique de Michel Guiet, elle est la fille aînée de Jean-Claude Savoy qui sont deux des trois fondateurs de la maison Million, Guiet & Cie, un des plus importants constructeurs de road-coach. Son père, Michel Guiet est en train de terminer un voyage de trois ans à travers les USA et l’Amérique latine. Malheureusement peu après à son retour à Paris et 6 semaines après cet accident, il décédera le 26 juillet 1893 à 66 ans, après une vie entièrement consacrée à la carrosserie hippomobile.

 

Revenons à nos journaux, le Figaro du 15 juin, apporte une réponse qui se veut définitive sur les circonstances.

(…)

« L’accident, tout fortuit, car on allait presque au pas, a été causé par l’engagement d’une des roues de devant dans un des caniveaux de la route. C’est l’effort tenté pour sortir cette roue, effort dans lequel une jument attelée au timon a fait un écart qui a occasionné la rupture d’un essieu et la secousse a jeté les voyageurs à terre. Si la voiture eut versé, comme on l’avait dit au premier moment, ou si M. d’Yanville n’avait pas eu la force d’arrêter instantanément les chevaux, tout le monde se fût broyé contre une porte en pierre qui était à trois pas. Ajoutons que le «Rainbow», acheté en Angleterre, était, du reste, nous répète-t-on, beaucoup trop léger pour un service sur des routes pavées de gros pavés comme celles que l’on parcourait. Avec nos coaches actuels faits à Paris, un semblable accident serait presque impossible. »

 

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 Peinture de Abe Bailey aux environs de 1820

 

On appréciera une fois de plus que les premiers récits des journalistes étaient exagérés et inexacts, mais on remarquera aussi le plaidoyer protectionniste pour notre industrie nationale face à la concurrence anglaise !

 

Dans le New York Herald du 16 juin, le journaliste prend l’avis du meilleur expert.

 

L’accident subit par le coach de M. Delagarde [c’était le propriétaire du Rainbow] (…) a provoqué beaucoup de commentaires et de critiques à Paris sur la cause du renversement (…). J’ai donc, interrogé M. Howlett, le meilleur meneur professionnel en France (…).

 

LE MENEUR N’EST PAS FAUTIF

J’ai demandé à M. Howlett si l’accident était dû à la conduite du coach ou si c’était à cause de la construction du coach lui-même. M. Howlett m’a dit : -

« Je n’étais pas présent, mais j’ai parlé à plusieurs témoins et je suis absolument convaincu que ce n’est pas la faute du meneur. Le comte d’Yanville a, il est vrai, la réputation de conduire rapidement par moment, mais là il conduisait indubitablement de manière très prudente et a pris le virage lentement et prudemment. »

MAUVAISE UTILISATION

« Quel est donc, à votre avis la cause de l’accident ? »

« C’est l’utilisation d’un drag privé dans un but pour lequel il n’a jamais été prévu par ses constructeurs. Le Rainbow est un drag de construction légère, assez large au sommet et quelque peu étroit à la base de sa caisse. Aussi, il vire facilement et bascule plutôt franchement. C’est un drag léger, rapide pour un usage privé, destiné à emmener quelques amis. Pour cela, il est bien adapté, mais convertir ce drag en road coach en élargissant encore le sommet et en le chargeant complètement, en tout en courant après la montre sur les grossiers pavés de Louis XIV qui existent encore par endroits sur la route de Rocquencourt, était à mon avis très imprudent et c’est sûrement la principale cause de l’accident. »

 

UNE IMPERIALE CHARGEE

« Quelle est la cause immédiate ? »

« Le virage à droite de la route de Rocquencourt vers la Forêt de Marly à travers la Porte de Maintenon, est sur le coté d’une petite colline, il y a deux caniveaux pavés, qui dans ces circonstances devaient provoquer une pression importante sur le coach et le faire osciller de droite à gauche pendant le virage. Le toit  du coach était déjà trop chargé. Il a trop balancé vers la gauche, l’équilibre était perdu et, bien sur, le coach est tombé, il me semble curieux que cela ne soit pas arrivé avant. J’ai examiné le coach ce matin, et l’essieu n’est pas cassé. L’utilisation d’un drag privé dans un autre but, est tout simplement la cause de l’accident. C’est comme demander à un jeune homme de faire le travail d’un homme adulte. »

 

COMME LE FOXHILL

Le Colonel Delancey Kane, ex-président du New York Coaching Club, m’a dit : - (…)

« Je ne suis pas du même avis que M. Howlett sur l’impériale qui était trop chargée. Les coaches construits par Holland & Holland, qu’ils soient à usage privé ou public, devraient transporter douze personnes, le nombre présent sur le toit du Rainbow,  sans le moindre risque d’une impériale trop chargée. Ils sont fabriqués comme tous les coaches de bonne qualité, pour transporter ce nombre de personnes sans danger. Quant au coach chargé au sommet par douze personnes sur le toit et seulement une à l’intérieur, je voudrais demander si ce n’est pas toujours l’habitude pour le plus grand nombre de passagers de monter dehors ! Les coaches sont fabriqués avec cet objectif.

 

CELA PEUT ARRIVER AU MEILLEUR MENEUR

« A en juger d’après le très intéressant reportage de l’HERALD publié mercredi, sur l’accident, je dois dire que le comte d’Yanville n’est pas du tout à blâmer pour cela. C’était la chance - ou plutôt la malchance – de la route qui peut arriver au meilleur meneur.

 

Le sujet n’est pas clos et le débat continu entre les meneurs de New York et de Philadelphie, dans le New York Herald du 17 juin :

 

(…) M. William G. Tiffany, un des meneurs [New York whips] les plus connus du pays, m’a dit : -

« Je suis tout à fait disposé à accepter l’avis de M. Howlett sur la cause de l’accident, parce qu’il n’y a personne de plus compétent que lui pour formuler un jugement correct. Quand il dit que le Rainbow n’est pas adapté à son utilisation le jour de l’accident, nous pouvons être sur que c’était le cas.

« Quant au comte d’Yanville. Je sais que c’est un excellent meneur, et je suis prêt à croire qu’il n’était finalement pas responsable de l’accident. »

(…) M. Barclay Warburton [Philadelphia whips], qui a tout fait pour que le coaching soit un passe-temps de saison dans des clubs, a déclaré : -

« Un tel sinistre comme le renversement récent du Rainbow à Paris, est un coup très dur pour le coaching sur route. A mon avis, l’accident a été causé par la négligence du meneur, si, comme le dit Howlett, l’impériale du coach était trop chargée, le meneur aurait dû être pleinement conscient de ses défauts. Faisant ceci, il ne risquait pas seulement sa propre vie, mais la vie de ses passagers.

« Le Meadow brook, mon road coach public, a été sorti des ateliers de Guiet & Co. de Paris, avant d’être peint. Il a été mené au galop dans des rues cahoteuses pour tester les suspensions. Il a été mené au galop pour monter et descendre des collines, pour vérifier qu’il n’y avait aucun risque et aucun défaut que ce soit dans les essieux ou la ferronnerie. Je ne sais pas si ces précautions ont été prises ou pas pour le Rainbow, mais il me semble indispensable que n’importe quel homme ou club qui veut utiliser un road coach public doive le tester avant de risquer la vie de ses passagers.

« Dans ce cas et apparemment, ces précautions n’ont pas été prises, d’autant plus avec une voiture légère transformée en road coach, qui était surchargée, et qui commençant à se balancer, à verser. »

 

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 Peinture de Abe Bailey aux environs de 1820


Notre enquête se termine, l’essieu ne s’est donc pas cassé, mais les passagers ont été projetés à terre par une secousse violente, mais est-ce que le coach s’est renversé ?  La conduite du comte d’Yanville est hors de cause, même si son manque de prudence est évoqué. Sur l’opportunité d’utiliser un drag au lieu d’un road-coach, les avis sont très contradictoires. Finalement, les causes de cet accident comme les contusions des blessés sont passés par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel !

 

Texte de: Hughes Legrand

 

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  Vous trouverez de multiples informations complémentaires sur l'histoire du coaching dans les articles:

 

Le Coaching

 

Coach privé Mühlbacher : histoire et restauration 1° partie


Coach privé Mülhbacher: Histoire et Restauration 2° Partie

 

Le Road coaching ; revue de la « carrosserie Française » en 1893.

 

Coaching:Raid Paris Londres et histoire de R.Wanamaker

 

Edwin Howlett

 


coachatrrcrossing

Refus devant le chemin de fer 1891

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