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Lanternes : 2 Types de lanternes
Les lanternes peuvent schématiquement être classées en 5 grandes catégories :
1)Les lanternes de gala et de demi-gala (riches ou « demi-riches » pour les catalogues)
Lampes qui sont toujours à corps cylindrique vertical ou à 8 pans. Celles-ci sont en général somptueuses, richement ornementées et destinées aux équipages d’état ou aux familles aristocratiques :
Les voitures de gala (berline, landau,…) portent 4 lanternes de préférence.
-Les voitures de demi-gala portent 2 lanternes. Ces voitures plus discrètes, s’utilisent sur la route, pour les sorties en ville ou les déplacements non protocolaires.
Vous trouverez d'autres modèles dans l'album:
2)Lanternes classiques
Lampes à corps rectangulaire, carré, cylindrique, horizontale ou ovale. Celles-ci sont beaucoup plus sobres, et, selon leur qualité et leur finitions, destinées aux voitures de maître, voitures de service ou voiture de louage.
Elles peuvent avoir un réflecteur extérieur de forme variable : ovale, rond, en fer à cheval, en rectangle déformé. Leur corps est laqué de noir. Leur douille est laquée, nickelée, de cuivre ou de laiton poli. Leurs vitres peuvent être plates, bombées ou biseautées assorties aux vitres des voitures fermées.
Vous trouverez d'autres modèles dans les albums:
3) Lanternes "extra ordinaires":
Lampesd'exception, oeuvres d'art et pièces uniques, aux formes les plus variées; sphériques, en casque à cimier, en goutte d'eau, en tulipe, et dont les vitres gravées et les ddécors sculptés, en font des objets de collection. Elles furent témoins de l'imagination débridée des lanterneiers et de leur grand art.
Lanternes collection Hermes
4) Lanternes de coachs et de grands breaks.
Qu’ils soient privés ou publics, les coachs sont équipés de grandes lanternes à forme très caractéristique : corps cylindrique horizontal avec grand réflecteur à l’avant surmonté d’un chapiteau en prisme tronqué terminé par un anneau ou une poignée de transport.
La queue porte bougie est souvent grande et la hauteur totale peut atteindre 90 centimètres pour un poids de 4,5 Kg.
A ces lanternes s’ajoutent souvent ; une lanterne de coquille à un ou trois feu, assez encombrante et déconseillée par Fairman Rogers dans son livre « A manual of coaching » (1901).
Sur les stages coachs (publics) ou road coachs (privés), une autre lampe plus petite est installée du côté gauche du siège, au niveau du premier marche pied.
Facilement décrochable elle sert au garde à lire les adresses des paquets à livrer, ou à s’éclairer pour aller reconnaitre la route et inspecter la voiture ou les chevaux.
Il est de règle que les lanternes ne soient pas portées mais rangées à l’intérieur de la voiture dans les coins avants, suspendues à des sangles. Elles ne seront établies et solidement fixées qu’à la tombée de la nuit à l’occasion d’un changement de chevaux. La lanterne rouge arrière n’est qu’une obligation récente.
Certaines de ces lampes portent un volet protégeant la vitre. Elles sont assez laides et peu utilisées.
Vous trouverez d'autres modèles dans l'album:
5) Lanternes de voiture de commerce ou de service : (Texte Figoli)
« Les voitures de commerce ou de service étaient souvent munies de lanternes équipés d’un anneau permettant de les utiliser comme éclairage d’appoint pour inspecter voiture chevaux ou chargement.
Elles étaient de moindre qualité et d’un coût inférieur a celui des luxueuses lanternes de coach »
D'autres modèles de lampes étaient positionnés de façon centrale sur la voiture.
Ces lanternes étaient aussi utilisées en renfort des lanternes classiques sur certaines voitures de voyage comme sur cette dormeuse conservée à Compiègne.
Vous trouverez d'autres modèles dan l'album:
Lanternes-voitures-commerciales
6) Lanternes d’intérieur :
« Il y avait deux formules d’éclairage intérieur des voitures.
Sur cet omnibus de voyage ayant appartenu au compositeur Desdat de Severac, une grosse lanterne est fixée sous le siège du cocher et est orientée vers l’intérieur de la caisse.
Vous pouvez distinguer le reflet de la lanterne dans la glace avant gauche.
Cette formule d’éclairage était souvent une commande spécifique du propriétaire et n’apparait que très rarement dans les catalogues des grands carrossiers.
Plus couramment l’éclairage intérieur s’effectuait à l’aide d’une lampe de petite taille qui se fixait à l’intérieur de la voiture." (figoli)
Les voitures effectuant de longs voyages ; grandes berlines, wourchs, dormeuses, diligences; attelées à quatre ou six chevaux, circulaient jour et nuit ne s’arrêtant qu’au change des chevaux , ou au moment des repas , dans des auberges de relais spécialement établies pour les voyageurs .
Il est évident qu’à l’intérieur de ces voitures, un minimum d’éclairage s’imposait, permettant de lire, de travailler et tout simplement d’y voir !
Et dans ce but, les lampistes fabriquèrent de jolies petites lampes à usage personnel, qui se posaient ou s’accrochaient aux panneaux à l’intérieur des caisses.
L’éclairage était assuré par une bougie ou par des brûleurs à mèche, alimentés au pétrole, à l’huile de baleine, et plus tard par des « bougies à essence ».
On trouve des modèles de ces lampes au catalogue Masson en 1860, et dans celui de Delpèche ou elles sont présentées comme « liseuses *de chemin de fer »
voici deux exemplaires du catalogue Ducellier 1910.
Voici un exemplaire du même type, du même fabriquant conservé dans la collection Clament
.
Autre lanterne du catalogue Ducellier 1910
En 1896, Le Guide du Carrossier (38èmeannée N°240, page 193-194) Louis Dupont écrit dans sa rubrique "De quelques nouveautés" écrit : « les liseuses dont on a fait usage jusqu’à ce jour ont l’inconvénient de ne pas éclairer suffisamment .En effet, la lanterne liseuse pour ne pas gêner et être maniable est petite. De plus, quoique l’on fasse usage d’une bougie spéciale, celle-ci, enfermée dans un espace très réduit, fond souvent sous l‘action de la chaleur émise par la flamme. La cire passe alors au travers des trous de la lanterne. Il arrive encore, pendant l’hiver, que la voiture étant bien fermée, la flamme perde de son intensité par suite de la diminution de l’oxygène. En outre, on ne peut songer à employer pour ces lanternes d’intérieur du pétrole ou de l’essence, ces agents ayant une mauvaise odeur, ni même de l’huile, car celle –ci saute sur a flamme sous l’action des chocs et sent également mauvais.
On doit à la firme Billy, Paris, une lampe à laquelle on ne pourra pas contester l’originalité, ni comme forme, ni comme placement car elle a l’objet d’éclairer l’intérieur par la lunette arrière. Placée au dehors la lampe ne saurait gêner, et on pourrait lui donner toute la puissance nécessaire en employant n’importe quelle matière. La lanterne présentée est à l’huile étendue de pétrole pour empêcher sa congélation par temps froid.
Pour la mettre en place, M Billy a modifié la baguette qui entoure la lunette . Elle est faite d’un cadre de cuivre à l’extérieur duquel on a vissé une baguette de tel profil qu’une rainure existe tout autour entre celle-ci et le cadre. E tout est vissé contre la caisse une fois la glace mise en place.
La lanterne est de la forme indiquée par la figure 1, où on la voit sur deux faces. En avant le métal est retourné de chaque côté et en haut pour former glissière dans la rainure du cadre, puis arrêt.
La figure 3 montre la lanterne mise en place à, la lunette d’un coupé
Il faut cependant signaler , qu’en 1855, Barker & Cie à Londres avait spécialement fabriqué de telles lampes spour les voitures du Comte de Pembroke qui devait rejoindre Moscou pour prendre le poste d’ambassadeur auprès du Tzar ; mais en fut empêché par la guerre de Crimée. Ses voitures achetées par un noble polonais, seront conservées en Pologne"
(Cité par Tom Ryder)
* Il est à noter que ce terme de « liseuse »n’est pas attesté dans cette acceptation, ni dans Littré, ni dans Robert, ni dans le Dictionnaire Universel Larousse du XIXème , en 24 volumes .
Voici un modèle utilisé dans les voitures de poste allemandes
Certaines de ces "liseuses" étaient pliables.
D’autres étaient de véritables petites « lampes de poche »
Vous trouverez d’autres modèles dans l’album Lampes d’intérieur:
Texte: Henri Baup.
Documentation;HB, HBP, Figoli,....
Liens avec les différentes parties de cet article:
1 Histoire: Lanternes: 1 Historique
2 Types de lanternes
3 Quelle lanterne ?Lanternes: 3 Quelle lanterne ?
4 Description et choix d’une lanterne:Lanternes: 4 Description et choix
Voici un exemple de lanterne d'intérieur utilisé dans les transports publics anglais