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Par figoli
Van hippomobile
Tableau de James Polard:Arrivée des chevaux au derby d'Epson en 1842.
Si, pour certains, les paris sur des courses de chevaux sous Louis XIV en étaient une préfiguration, les courses hippiques furent véritablement crées en Angleterre.
Existant dans ce pays depuis le XII° siècle, elles furent régularisées et structurées par Jacques 1° (1566-1625). Il créa un lieu spécifique pour cette activité, l'hippodrome de New-Market.
Tableau de J Ross présentant l'arrivée d'une course à New-Market en présence du Roi
(sur la droite)
Hormis le côté ludique de ces courses, leur objet était de sélectionner les meilleurs chevaux pour la reproduction. La naissance de la race pur-sang anglaise entraîna la création de nombreux hippodromes; Doncaster (1703), Ascot (1927), Epson (créé par Lord Derby en 1779.)
Les courses furent introduites en France sous Louis XVI par le duc de Chartres et le comte d'Artois, frère du roi et futur Charles X. Louis XVI dota certaines de ces courses de prix trés importants. La révolution mit fin à ce divertissement aristocratique. Mais l'utilisation massive des chevaux, aussi bien dans l"agriculture que dans l'armée, necessitait un travail important de sélection. Entre autres mesures, Napoléon rétablit et réorganisa les courses en 1805.
Course sous le premier empire
Ces courses ne devinrent une véritable institution que sous Charles X, puis Louis Philippe, avant de devenir un véritable évènement mondain sous le second empire. Les dotations de ces courses étaient énormes, comme les 100000 frs attribués au vainqueur du grand prix de Paris en 1863, ce qui correspondait à l'engouement du public et à l'impact économique de ces manifestations. Ainsi, le jour du Grand prix, la ville de Paris encaissa aux octrois plus de 68000 frs supplémentaires.
Il va sans dire que les chevaux bénéficiaient d'une attention toute particulière pour les amener dans leurs meilleur état de forme au départ de la course. Leurs conditions de transport devenaient un enjeu primordial.
Cet intéret pour le transport des chevaux prit naturellement naissance dans le pays initiateur de la course hippique; l'Angleterre. "En 1816, M Territ eut le premier l'idée du caravan pour transporter sans le fatiguer son pur-sang Suvereign jusqu'à l'hippodrome de Newmarket." (J.L. Libourel dans Voitures hippomobiles) Plus tard, des propriétaires firent construire des vans à deux chevaux comme ceux représentés dans le tableau de James Polard et sur cette lithographie de Victor Jean Adam.
Ces vans étaient donc composé d'une partie fourgon et, sur son devant, d'une sorte de cabriolet qui abritait les lads, l'ensemble étant mené en poste.
Van à l'hippodrome de Doncaster 1849
Il fallait dételer les chevaux et faire basculer la partie cabriolet sur le côté pour faire sortir les coursiers sur un plan incliné.
Un des modèles les plus accomplis de ce type de véhicule est le van articulé créé par Henri Howes.
Van articulé photographié par Delton
En voici la présentation complète qu'en fit le Sport illustré du 30 octobre 1897.
"Le van ou voiture servant à transporter les chevaux est une innovation dans son genre; on avait bien jusqu'ici fabriqué des voitures confortables à cet usage, mais on se trouvait toujours dans l'obligation de débarquer les animaux à reculons ce qui n'allait pas sans difficulté surtout lorsqu'on avait affaire à un animal blessé.
M. Henri Howes est arrivé à établir un van dans lequel le cheval entre par l'arrière, sort par l'avant en marchant droit devant lui.
On peut se rendre compte de la manoeuvre de la voiture sur les deux planches que nous publions. Dans la première, le van est installé devant une porte d'écurie, un marchepied abaissé rend l'entrée des plus commodes. La voiture est fermée telle qu'elle est en cours de route.
dans notre seconde planche, le van est ouvert en deux, les deux roues de devant et le siège pivotent autour d'un système de charnières ce qui permet, le marchepied de devant étant abaissé, de sortir le cheval avec la plus grande facilité, sans crainte de heurts, l'intérieur du compartiment étant capitonné avec soin.
Indépendemment de tous les accidents que l'on peut éviter à un cheval de valeur en le faisant transporter dans cette voiture, le van est construit de façon à pouvoir voyager sur un truc de chemin de fer ou sur un bateau sans subir le moindre démontage et sans que l'animal soit dérangé dans le cour du déplacement.
C'est ainsi que Champaubert a couru en Angleterre le Cambridgeshire de 1896. Embarqué à Chantilly, il n'est sorti du van qu'à Newmarket. Son retour en france s'est effectué dans les mêmes conditions sans le moindre accident."
Il est surprenant de constater que ce type de véhicule permettait, dés la première moitié du XIX°, d'utiliser des techniques de transport trés proches de nos pratiques actuelles.
Texte:
Figoli
Documentation:
Sport illustré du 30 Octobre 1897
J.L. Libourel, Voitures hippomobiles
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