Or et brouillard
Au travers des rubans de brume déchiquetés par la ramure griffue des bouleaux, immobiles et perlées
d’eau, les feuilles jaunies agressent l’œil et s’éteignent tour à tour. Trempés, éteints, résignés, de leurs sabots, les chevaux fouillent l’humus avec des rumeurs aquatiques et vous avez froid
jusqu’à l’os.
Á la limite du réel, engourdi, vous laissez aller, guides longues, sachant qu’ils vous ramèneront, et que dans la cuisine, les vieux, les ancêtres, enfin, des comme
on n’en fait plus, ont commencé à faire pivoter le gaufrier dans son cercle de fonte sur le feu de la cuisinière à bois, pendant que tiédit dans la casserole bosselée, planté d’un bâton de
cannelle, le vin que vous boirez en vous gavant d’oublies, regrettant de ne savoir ronronner comme un chat.
Julie Wasselin
Joyeux Noël à tous et bonne année !
Merci à vous Julie d'avoir apporté, tout au long de cette année, tant de poésie et de fraicheur à ce blog. Je vous propose de
passer ces fêtes en musique en "swingant Noêl".
Patrick