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L’EPAULE EN DEDANS

épaule dedans

Photo extraite du "travail à pied" de Michel Henriquet . (A noter l'engagement du postérieur interne ).

 

 L’EPAULE EN DEDANS



       En vieillissant on s’aperçoit surtout qu’on ne sait pas grand
chose, ce qui n’empêche pas, quand même, d’avoir quelques convictions.
Dans le domaine de l’équitation, j’en possède une, au moins : l’utilité
de pratiquer l’épaule en dedans.

L’épaule en dedans offre l’avantage de soumettre le cheval, de
l’assouplir et de l’équilibrer.
- Elle le soumet en permettant de diviser les appuis et c’est en cela
qu’elle est un remède souverain pour vaincre les résistances en douceur.
- Elle l’assouplit, si cette gymnastique sophistiquée est pratiquée
régulièrement et… correctement. Point n’est besoin d’une carrière, cet
exercice peut s’utiliser n’importe où.
- Elle l’équilibre, enfin, en provoquant l’engagement du postérieur
intérieur, donc, elle met le cheval en situation de “ tenir debout “
seul et sans artifice, en repoussant son centre de gravité vers
l’arrière, rétrécissant ainsi son polygone de sustentasion. Pour
pratiquer l’épaule en dedans, il est bon d’exploiter tous les tournants
avec, à chaque fois, une main qui veille à ce que le cheval reste droit
sur son amorce de coube, afin qu’il ne s’entable ni ne s’échappe pas.
En équilibre, le cheval peut alors s’incurver sans se mettre en péril…
la problèmatique du cheval étant d’avoir une avant-main plus lourde que
son arrière-main, inconvénient que le poids d’un cavalier ou la
traction d’une voiture n’améliorent pas.
Ce travail permet, notamment aux fous de marathon, de pivoter sur place
et de gagner de précieuses secondes, mais… à condition qu’ils se soient
intéressés au dressage, à la mécanique et à la locomotion de leur cheval
auparavant.

Revenons à l’épaule en dedans.
Pour Nuno Oliveira, c’était en quelque sorte “ l’aspirine du cheval “.
Cependant, aucun autre exercice n’est plus ardu à exécuter proprement.

On peut mener sans avoir été cavalier. Mais un meneur qui n’est jamais
monté à cheval n’aura jamais les mêmes sensations et ne sera pas
toujours conscient que s’emparer des hanches de son cheval, c’est,
avant tout, s’emparer de cette bouche où se liguent toutes les
résistances et qui, pourtant, ne demande qu’à être aimable…
Le meneur ne dispose ni de ses jambes ni de son assiette pour obliger
le cheval à engager ses postérieurs sous lui, à se tenir, à monter son
dos, se grandir, en un mot, à se rassembler. N’ayant à sa disposition
que sa voix,  sa main et la mèche de son fouet, le meneur est
particulièrement démuni.
C’est en cela que l’attelage est la discipline la plus pointue et en
cela qu’elle est celle qui demande le plus de rigueur.

          “ Mains sans jambes “…
Etienne Beudant l’a parfaitement illustré, lui qui, à la fin de sa vie,
alors qu’il était quasiment paralysé des membres inférieurs, a mis, dans une rare perfection, aux airs de haute école, sa dernière jument.
C’est LA solution.
La pratique n’est pas simple, surtout que ce travail de trois pistes,
voire de quatre, je n’entrerai pas dans la polémique, prend beaucoup
sur l’indispensable impulsion…

Le meneur qui ne maîtrise pas ces notions ne peut pas avancer et, dans
ce cas, les premiers points à travailler sont la remise en question et
la motivation, parce que  “ ça n’est pas donné “.
Mais nous vivons dans l’urgence d’un monde où le goût de l’effort et la
saveur des choses bien faites semblent passés au rayon des antiquités.
                                                                       
                               2004  Julie Wasselin

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