So what… !
Certains soirs, une main dans la boite de chocolats, les pieds sur la
table basse et les vertèbres calées par un tas de coussins, vous vous plongez dans un péplum ou un film de capes et d’épées, avec une âme d’enfant.
Ça n’est pas intello, ça repose.
On y apprend parfois des choses et même de drôles de choses…
Au détour de duels sanglants comme des combats de coqs, de galops effrénés au fond de sombres forêts, de souterrains effrayants, de bourreaux à la hache fébrile, de bagues à
poisons, de portes dérobées, que sais-je… on voit des cavaliers qui ne tiennent pas en selle, c’est frustrant mais banal, Jules
César se fendre d’un baise-main, les baskets flashies de “ Marie-perd-la-tête “, iconoclastes et rock and roll en
diable,
un délice et… là, vous vous étranglez de bonheur en voyant le cruel Henri VIII, fraîchement couronné,
sillonner Londres à bord d’un landau que n’aurait pas renié Napoléon III.
Vous décernez un oscar à la script et allez vous coucher avec un sourire béat après avoir vérifié sur vos tablettes qu’il n’existait bien, en 1558, à Paris, que trois
carrosses ou coches améliorés…
Mais il est vrai que les anglais ne font rien comme nous.
Pour mémoire, Henri VIII devint roi en 1509.
Julie Wasselin
Note de figoli:
Eh oui, Julie ! nos films et nos spectacles utilisent de curieux véhicules.
Voici ce qu'écrit François Nadal dans son livre" Ces chevaux qui font du cinéma"
"Pour les voitures du XIX°, ce sont toujours des voitures d'époque.....En ce qui concerne les voitures plus anciennes, les
carrosses surtout, le problème est différent. Ceux qui restent sont dans des musées. Les carrosses de cinéma sont soit de fabrication récente comme celui de la folie des grandeurs, soit des
trains de corbillards anciens. Pour les carrosses XVI°, XVII°, et début XVIII°, on utilise des corbillards de première classe qui étaient à huit ressorts, quatre à pincettes et quatre en C. Pour
la fin XVIII° avec des corbillards de deuxième et troisième classe ou de campagne. La caisse est fabriquée, elle, à partir de documents d'époque.
Ainsi maquillées ces voitures mortuaires emballées dans un galop effreiné ont fière allure à l'écran. Elles nous
laissent quelque peu perplexe quand on les observe de plus prés comme ces deux "carrosses"
Recette pour un char romain
Découpez une cuve de lait ovale qui vous donne ainsi 4 caisses.
Réduisez des roues de canon.
Montez une pédale pour faire sauter la goupille de la roue.
Fixez un patin sous la caisse
Un peu de peinture et vous aurez un superbe char romain avec lequel vous pourrez faire les plus belles cascades, dont la perte de roue. Vous pouvez également y
installer un timon détachable.