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Par figoli
Canicules et Chapeaux pour chevaux :
presque 10 ans de mode !
Ce sont les chaleurs excessives de l'été 1899 qui ont donné un nouveau spectacle dans les rues comme dans les campagnes autour de Paris et des grandes villes : chevaux d'omnibus, de charroi, de livreurs se coiffèrent de chapeaux !
Toutefois, depuis longtemps déjà, en Provence et dans les Pyrénées ou en Italie, les paysans avaient pensé à protéger ainsi leurs chevaux contre les insolations.
En 1901, pendant les canicules de ce nouvel été brûlant, les cochers ont été invités à se rendre directement au siège de la Société Protectrice des Animaux, rue de Grenelle, pour les recevoir gratuitement. Dans les rues, des bénévoles de l'Assistance aux animaux en distribuèrent également...
Des concours ont même vu le jour un peu partout en France pour la création du plus beau chapeau !
De forme pointue le plus souvent, en jonc ou en petit paillis, les coiffures comportaient 2 trous pour laisser passer les oreilles et 2 cordons rouges les maintenaient...
La mode se poursuivit jusqu'en 1908, année où le baron Henry d'Anchald examina scientifiquement le bien fondé de cette nouvelle mode. Par une température à l'ombre de 26°, il plaça un thermomètre sur la tête de 3 chevaux au repos : il nota 40° sous le chapeau de toile de l'un ; 37° sous le chapeau de paille du second et 32° sous le toupet flottant du troisième. Par la même température à l'ombre, il fit trotter les chevaux au soleil : le premier afficha 38° sous le chapeau de toile ; 33° sous le chapeau de paille et 29° sous le toupet flottant... En 1912, la SPA, l'Assistance aux animaux et les vétérinaires conclurent définitivement que le port et la nécessité d'un chapeau en été pour les chevaux n'étaient pas utiles ... à la condition de pouvoir leur réserver de petits coins ombragés et de l'eau à volonté pendant les pauses avec une bonne douche le soir après le travail ; une protection pour les oreilles contre les piqûres d'insectes et une bonne éponge mouillée passée de temps en temps sur la tête et l'encolure suffisant amplement !
"C'est alors qu'en 1912, M. Lépinay eut l'idée de réunir en un musée les chapeaux pour chevaux les plus originaux : il y en eut de toutes formes, accrochés aux murs : ronds, ovales, plats, bombés, pointus, avec ou sans oreillères, en jonc, en paille, en liège, en toile, en tourbe, des français, des anglais, des belges et même des américains !"
Mais où sont donc passés les chapeaux de Cocotte ???
Texte et documentation
Sources : son livre "Il y a un siècle, le cheval" ; la Vie Illustrée 1899, 1901, 1902 ; L'Illustration 1899, 1901, 1902 ; Nos Loisirs 1908, 1912 ; Le Petit Journal Illustré et le Parisien, 1899, 1901, 1908.
Note de Patrick Magnaudeix
Des ombrelles, plus élégantes, pouvaient être également utilisées pour des attelages privés.
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