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Par figoli
BALADE AU TEMPS JADIS,
BALADE AU TEMPS JADIS,
parmi les trésors du département ancien des Invalides, à Paris,
et, plus particulièrement, parmi ceux qui sont liés au cheval, du
XIII° au XVII° siècle
Depuis 2005, les collections anciennes ont été réorganisées d'une
façon qui rend justice à leur splendeur, à leur variété et à leur qualité, ce qui les situe parmi les trois plus belles au monde, avec celle de Vienne et celle de Madrid.
Ci-dessous, l'armure de François Ier.
L'armure confirme que le roi François mesurait environ deux mètres, ce qui est extraordinaire pour l'époque.Commandée en 1539 par le frère de Charles Quint au batteur Jörg Seusenhofer d'Innsbruck, ce cadeau diplomatique ne parvint jamais à son destinataire et c'est Napoléon 1° qui l'a fit apporter en France en 1806.
Cette armure, gravée, repoussée, dorée, est d'une exceptionnelle qualité.
Différentes pièces de complément pouvaient la transformer en "harnois" de tournois en mêlée ou de joutes à la barrière.
La barde du cheval présentée ici ne correspond pas à cette armure.
Une barde comporte une picière qui protège les épaules du cheval,
une culière qui lui protège la croupe, et un chanfrein.
Un flançois de cuir protégeant les flancs du cheval pouvait y être ajouté.
Ci-dessus, un chanfrein de 1571, travail de Franz Grosschedel à
Landshut, " à la feuille de rose", sans doute la plus précieuse des œuvres jamais réalisées en ce domaine et destinée à l'empereur Maximilien II d'Autriche.
Les heaumes, ou défenses de tête, souvent d'un folle imagination,
portaient des noms évocateurs : salade, bourguignotte, chapel, armet, bacinet à bec de passereau… parfois même, leur forme était
humoristique quand il s'agissait de participer à des festivités
équestres, telles que celles ci…
On remarque sur l'armure de ce chevalier à moustaches, sous l'épaule
droite, le support vissé à la cuirasse et qui servait à maintenir la lance en position couchée.
Le type de selle, renforcé d'acier, qui était utilisé par les
chevaliers en armures.
Pour certaines joutes équestres, les jambes du chevalier étaient
protégées par de larges défenses fixées à demeure sur la selle… imaginons qu'il était préférable que le cheval ne tombe pas !
Ces photos mettent en évidence, outre la charge qu'ils avaient à porter,
les mors effroyables que les chevaux avaient dans la bouche, sans compter les" broches" chargées de les solliciter…
Terminons enfin cette courte promenade équestre en armure avec cette
splendeur : un "jazeran" ou harnois originaire de Turquie, datant de 1550, exécuté pour les Mamelouks égyptiens.
Fait de mailles et de petites plaques d'acier, plus souple et plus
léger que les armures occidentales, il permettait de jouer sur l'effet de surprise en offrant rapidité et maniabilité.
En outre, le cavalier, dressé sur ses larges étriers, pouvait se
battre debout en faisant tournoyer son sabre, ce qui le rendait plus redoutable que le chevalier lourdement assis et n'ayant d'autre ressource que sa force.
Notons la défense de tête en forme de bulbe qui se portait sur un
turban.
Le Musée des Invalides est ouvert tous les jours sauf le premier
lundi de chaque mois.
De 10h à 18h du premier au 30 septembre. De 10h à 17h le reste de
l'année.
Tout ceci n'était qu'une mise en bouche et ne représente pas le
millième de ce que l'on peut voir…
Allez-y, c'est magnifique et passionnant. Les photos sont autorisées,
mais l'usage du flash, interdit.
Texte et photos:Julie Wasselin
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