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Evolution des équipages au bois de Boulogne et à l’hippodrome de Longchamps
Couverture signée Jean Béraud du Figaro illustré 1993
Avant de devenir le lieu de prédilection du tout Paris mondain du XIX°, le bois de Boulogne eut toute une histoire. A l’origine, la forêt de Rouvray s’étendait sur les plaines et les coteaux de la rive droite de la Seine. Repère de brigands et de vagabonds, l’antique forêt fut démembrée et devint le lieu privilégié des chasses royales (clôturées sous Henri II et Henri III), sous le patronyme de bois de Saint Cloud. Au XIV° siècle, la construction d’une église dédiée à « Notre dame de Boulogne sur mer » dans le village de « Menus lez Saint Cloud » amena sa dénomination définitive de bois de Boulogne. La fin du régime de Napoléon s'accompagna de sa dévastation par les troupes d’occupation qui y cantonnaient. Bien qu’en mauvais état et traversé par des routes étroites et de piètre qualité il n’en devint pas moins, vers 1830, le rendez-vous du tout Paris mondain.
En 1852, l’Etat céda le bois à la ville de Paris avec la charge de son aménagement et de son entretien. L’empereur Napoléon III avait envisagé la création d’un grand parc paysager traversé par une rivière comme à Hyde parc. L’architecte Varé ayant sous-estimé les problèmes de dénivelé, Haussmann confia le projet à l’ingénieur J.J. Alphand qui transforma la « rivière » en deux lacs dont le plus grand mesure 19 hectares. Différents aménagements; grandes allées, l’hippodrome de Longchamp (terminé en 1858), le jardin d’acclimatation, le pré- catalan et autres restaurants,… complétèrent l’ensemble paysager. Cet espace de 676 hectares en 1852 occupe actuellement une surface de 873 ha.
Très rapidement, il devint le point de rassemblement, de 14 à 16 heures, de la haute société qui y exprimait son luxe, ses moeurs et toutes ses extravagances. En voici la description par Beaudelaire:
« Tantôt ce sont des haltes et, pour ainsi dire, des campements de voitures d’où, hissés sur les coussins, sur les sièges, sur les impériales, des jeunes gens sveltes et des femmes accoutrées de costumes excentriques autorisés par la saison assistent à quelque solennité du turf qui file dans le lointain ; tantôt, un cavalier galope gracieusement à côté d’une calèche découverte, et son cheval a l’air, par ses courbettes, de saluer à sa manière. La voiture emporte au grand trop, dans une allée zébrée d’ombre et de lumière, les beautés couchées comme dans une nacelle, indolentes, écoutant vaguement les galanteries tomber dans leur oreille et se livrant avec paresse au vent de la promenade.
La fourrure et la mousseline leur montent jusqu’au menton et débordent comme une vague par-dessus la portière. Les domestiques sont raides, perpendiculaires, inertes et se ressemblent tous ; c’est toujours l’effigie monotone et sans relief de la servilité ponctuelle, disciplinée,… »
Il était bon de faire ce petit détour poétique et critique des mœurs de cette société avant d’en décrire le faste de ses équipages.
Ce « tohu bohu » mondain était ponctué par des temps forts comme le grand prix à Longchamps. Un article du Figaro Illustré de Mai 1893, intitulé « Les courses hier et aujourd’hui »(Texte Duhamel, dessins vallet), nous dépeint cet évènement. Il élargit son propos en décrivant les différentes modes équestres représentées au Bois, entre 1858 et 1893. Ce document va vous faire revivre les fastes des équipages sous Napoleon III et l’évolution beaucoup plus embourgeoisée de ceux ci dans le dernier quart du XIX° siècle.
Pendant l’Empire 1852-1870:
« ... Le rendez-vous hippique du bois de Boulogne était coté comme réunion du suprême chic mondain.
Bois de boulogne 1855 M.H.Hiver
Les chroniqueurs du temps nous en retracent les splendeurs : sur l’allée du bois, --alors allée de l’impératrice,- au départ, la suite des luxueux équipages, marchant sur deux et trois files de front. D’abord le véritable attelage aristocratique français, la grande Daumont, avec ses postillons en livrée sobre ou éclatante selon les goûts des maîtres, les valets de pied derrière la capote, bras croisés, les deux hommes de suite sur des chevaux de même robe que les quatre chevaux de trait. Puis le huit ressort, la reine des voitures de promenade. Le mail coach, chevaux de timon très prés et absolument sous le fouet du Gentleman qui conduit presque debout. Le dog-cart commode et pratique. Le cabriolet en tandem, encore une fantaisie destinée à faire ressortir le talent du gentleman-cocher. Le panier, mignonne voiture, trainée par deux jolis poneys dociles à la main de l’élégante qui, elle aussi, tient à faire voir qu’elle peut tenir les rênes. Le duc très élégant Le duc, très élégant en demi-daumont, mais qui exige, pour être chic, des purs-sang indiscutables…. Tout le Paris aristocratique, luxueux et mondain est là, luttant d’élégance et de somptuosité…. »
Duc de la princesse de M...par Ehrler 1865
« …Sur la pelouse où les dames du demi-monde tiennent réception dans leurs voitures comme dans un salon, le spectacle est également de l’Empire. Des lourds et massifs carrosses de l’ancien régime, les Ehrler, les Binder, les Belvalette, les Bail, les Million-Guiet avaient fait d’adorables, pratiques et douces voitures de promenade et de cérémonie, aussi luxueuses, aussi aristocratiques que les anciennes tout en étant cent fois plus confortables et plus gracieuses à l’oeil. Gabriel Clément, sellier, avait approprié le harnais au goût raffiné du jour. Enfin, sous l’impulsion du général Fleury, écuyer de l’empereur et grand maître du haras, et du duc de Morny, les plus beaux chevaux du monde étaient en France. »
L’auteur se lance alors dans la description des plus beaux équipages de la pelouse et plus largement de l’époque. Le photographe Delton dont le studio se trouvait au bois nous a laissé de nombreuses représentations de ces équipages;Voir l'article Photographie Hippique: La famille Delton.
Le prince et la princesse de Metternich accompagnés du prince Sagan dans la calèche huit ressorts de l'ambassade d'Autriche.(Le monde du cheval 1864-1914. Jean Delton. Jollivet)
« L’Empereur avait dans ses écuries quatre cent chevaux, plus une centaine à la réserve de la Porte-jaune. Comme chevaux de gala, pour les cérémonies officielles, il avait des Hanovriens de 1m76 à 1m80, marchant très haut, … Comme équipages de ville, sa calèche et sa berline ; huit Daumonts pour le service de l’Empereur et de l’Impératrice, quatre pour celui du prince impérial, toutes voitures de son carrossier Ehrler, rue de Ponthieu.
Il y avait dix attelages de poste, composés de sept chevaux chacun : deux chevaux d’éclaireur, quatre de trait, un pour le piqueur.
Les chevaux de poste étaient mi-partie hollandais et normands. …Les chevaux de gala étaient donc hanovriens. Quant aux chevaux de ville, ils étaient normands. Les chevaux de selle étaient anglais.
….
Pour le service du phaéton, dans lequel Napoléon III aimait à sortir le soir et qu’il conduisait lui-même avec une véritable maestria, quatre chevaux étaient réservés : Santana, Sivry, Plum bog et X,…
Le maître donnant l’exemple, les deux aristocraties, l’ancienne ralliée et la nouvelle, le suivaient. Le luxe battait son plein.
Le comte de Damas ne sortait qu’avec quatre ou six chevaux conduits par Duchauffour. Sa livrée verte avec capes à la française, faisait sensation. Le comte Voleski, le marquis Aguado avaient, après l’Empereur, les plus beaux équipages de Paris. Le marquis de Noailles faisait conduire par son cocher Tournois, dit Petitpas, quatre chevaux bais attelés en tandem qui attiraient tous les regards. …
Daumont du Khédive Ismael Pacha, par Bail. Harnais de Clement, père. 1867
Nous citerons enfin le beau tandem du comte Pourtalés, la Daumont de la princesse de Metternich, les équipages de la comtesse Suckowska qui devint plus tard la marquise de Noailles, les Daumont du marquis de Lauvencourt, du prince d’Hénin, du duc de Morny, du duc de la Rochefoucauld, du comte de Juigne, du comte de Mercy-Argenteau à la livrée bleue et jaune, le mail du comte de Lamberty, les voitures à housse (chose presque oubliée aujourdhui) de l’ambassadeur d’Angleterre, du comte de Solms, du comte du Waresquiel, du comte de Puységur, du duc de Grammont, du duc d’Uzes, du duc de la Trémoille, du duc de Luynes, de la comtesse de la Chesneraye, du comte Puyparlier…
Voiture de l'ambassade de turquie par Bail .Harnais Clement père 1867
Voulant renchérir, un écuyer de l’empereur, le marquis de Riancourt, avait eu l’idée de faire copier un des carrosses de Trianon et le faisait conduire en Daumont par des postillons habillés comme au grand siècle… Cette fantaisie n’eut pas le don de plaire en haut lieu et le marquis dut revenir aux traditions modernes.
Du côté du demi-monde*, le luxe n’était pas moins brillant. La célèbre madame Musard avait une demi-Daumont dont les postillons, vêtus d’une livrée violet, montaient des chevaux noirs d’une allure admirable. Cora Pearl avait monté son écurie et la menait avec une autorité qui faisait dire aux mauvaises langues qu’elle avait du être élevée par un palefrenier. Adèle Courtois, Caroline Letessier, la Barucci célèbre par l’affaire du baccara, avaient toutes leur voiture conduite à la Daumont et leur livrée particulière qui pouvait rivaliser de chic et de tenue avec celles des plus vieilles maisons du faubourg Saint- Germain. Lady Hare, l’une des « amies » de l’empereur, pour qui furent construites les écuries du château de Beauregard, frisait par ses couleurs la livrée impériale. Madame Lejeune fit mieux. Elle la prit carrément. Un jour, sa Daumont sortit, précédée par deux éclaireurs en vert et or, avec un chasseur à cheval à la portière gauche et deux garçons d’attelage suivant également à cheval. Comme elle avait une certaine ressemblance avec l’impératrice, tous les sergents de ville qui virent arriver cet équipage place de la Concorde, se précipitèrent, firent faire place et enfin firent lever les chaînes de l’Arc de triomphe, afin que la « souveraine » puisse passer… Elle alla ainsi jusqu’à l’entrée du Bois.
On juge du tapage que fit cette aventure. Aussi, à partir de ce moment, fut il expressément défendu de prendre une livrée qui, même approximativement, rappelait celle de l’empereur.
Plus audacieusement encore était Cari Walter, plus connue sous le nom de Poly Sittles. Rien de correct comme son poney-chaise tout noir, trainé par deux cobs noirs, avec cocher, valet de pied et hommes d’attelage en livrée noire. Elle-même le conduisait tout de noir vêtue et les passants admiraient la dignité de celle qu’ils prenaient pour quelque grande dame.
Ce luxe des équipages ne fit que croître d’année en année. Il était à son apogée en 1867 au moment de l’Exposition universelle. »
Avec la chute de l’Empire, cette mode de la parade et du paraître va progressivement s’estomper : les promenades au Bois et la participation aux différentes manifestations qui s’y déroulaient prirent une toute autre allure.
Lors du siège de Paris, une partie de l’alimentation en poissons et gibiers provinrent du Bois. Plus destructeur l’autorisation donnée au syndicat des marchands de bois d’exploiter le bois de Boulogne. Cette dévastation s’accrut lors des batailles entre versaillais et communards. Après la guerre, la partie sud, la plus dévastée, fut transformée en l’hippodrome d’Auteuil.
Dés 1872, la vie mondaine reprend et on voit de nouveau les défiles de voitures traverser le Bois pour le Grand prix de Longchamp, présidé alors par Monsieur et Madame Thiers.
Après l’empire ;
1872
« Ce n’est pas tout à fait les splendeurs de l’époque impériale. Au retour, nous ne remarquons guère, en fait d’équipages que ceux du duc de Montpensier, de Madame de Gortschakoff, de Monsieur Gustave de Rotschild, Emile de Girardin, de la baronne de Poilly, de la princesse Trouberkoi , de M. Rouland, l’ancien ministre, de M.M. Hubert, Benoist Champy,…de Jacques Sterne, enfin les deux mail-coaches conduits par M.M. Bischoffsheim et Troubetzkoi,… Quant à M. Gambetta, il est venu et reparti en simple fiacre. »
Courses au bois de Boulogne 1872 Manet
Cette énumération fait ressortir la mutation sociale (avec la montée en puissance dans le "grand monde" des entrepreneurs et des financiers), une limite de frasques de représentation. Par contre, demi mondaines et actrices tiennent toujours le « haut du pavé » :
« Les quelques voitures de maitre ou de remise qui complètent le cortège sont celles de Mesdames Sessy, Blanche Pierson, Bianca, Demay, Sarah Bernhardt, Sarolta, Beaugrand, Montaubry, Hortense Schneider,… »
1874-1880
« Avec le maréchal Mac Mahon, le luxe reprend un peu…. ».
Au grand prix de 1874 …"la file des équipages s’est un peu augmentée. Elle est tout à fait complète, quelques années plus tard, quand le maréchal reçoit, à l’occasion de l’exposition de 1878, un certain nombre de visiteurs de haute marque.
C’est en calèches attelées à la Daumont que le Maréchal, le Shah de Perse, le duc d’Aoste et la reine d’Espagne se font conduire à Longchamps. En Daumont également, Madame la comtesse de Flandres, le duc de Hamilton, le Prince Soltykoff. Les mail- coaches sont plus nombreux et aussi les autres voitures de gala….Encore deux ou trois années et le défilé sera devenu ce qu’il était jadis.
Mais au maréchal de Mac-Mahon succède M.Grevy. La note change. Le nouveau Président est un homme modeste. Il a une bonne voiture bourgeoise et c’est en simples fiacres que le suivent la plupart de ses invités…. Et le comble, c’est que ces fiacres, on leur fait l’honneur de l’enceinte réservée avec la protection de la police et de la garde, alors qu’on repousse l’équipage princier qui n’est pas de la suite du chef de l’état!...
… Ne comptons plus sur le chatoiement des landaus, des huit-ressorts, des calèches armoriées… Même ceux et celles qui, par leur situation, sont forcés de venir au grand prix, s’y feront conduire en simple victoria et en coupé. Le seul luxe que pourront se permettre les jeunes c’est le buggy, que construisent si bien les frères Bail, et que vous voyez crânement conduit par la petite femme dessinée par Vallet.
Quant aux grandes voitures à housse, on les laissera sous la remise. On ne les sortira que dans les grandes occasions, pour un enterrement de marque, pour un grand mariage…
Après 1880
…On a revu les grands équipages d’antan en 1880, pour le mariage du prince Roland Bonaparte avec Mademoiselle Marie Blanc; en 1889, pour le mariage du prince de Luynes avec Mademoiselle Simone d’Uzes, le défilé des voitures a reparu aussi brillant que sous l’Empire…., on ne comptait pas moins de quarante trois équipages à housse et à huit- ressorts. Il y avait longtemps qu’on n'avait vu pareil spectacle….
A part cela, plus d’équipages.
Les Champs Elysées par GrandJean
Pourquoi donc ? Nous avons pourtant encore des carrossiers successeurs de ceux qui étaient célèbres sous l’empire et qui n’ont pas démérité. Nous en trouvons la preuve dans les publication spéciales pour la carrosserie ; « Le guide du carrossier fondées en 1858 par Brice Thomas, et dirigées aujourdhui par Louis Dupont, son neveu et successeur…. Alfred Belvalette et Comp., Bail jeune, Gabriel Clément fils, Guiet à qui tout le coaching commande ses voitures, de préférence à l’Angleterre, et Ehrler, l’ancien carrossier de l’empereur, représenté aujourdhui par M. Jeantaud qui n’a fait que donner à la maison fondée par son prédessesseur une impulsion de progrès toujours croissant. C’est M. Jeantaud qui a construit ces voitures à vapeur, précurseurs de la voiture électrique, à qui appartient l’avenir. Ne faisant aucun bruit, sans fumée, sans odeur, sans poussière, la voiture électrique sera dans quelques années la véritable voiture du High-life.
Le retour du bois par Gilde Hassan 1888
Mais pour qui travaille-t-on aujourd’hui ? A part quelques vielles familles qui sortent encore de temps en temps dans leurs calèches à huit ressorts, pour la finance, les grands industriels, le haut commerce. Les seuls équipages qu’on voit dans Paris sont ceux des Rotschild, des Bamberger, des Goldsmith, des Chauchard, des Hottinguer, des Soubeyran, des Bischoffheim, des Khan, des Lebaudy, des Say, des Menier, des Holtzer, des Mallet et des Jalouzot. Et encore les voit-on que dans quelques réunions choisies ; au concours hippique, par exemple, ou dans quelques courses spéciales ; à la réunion d’Auteuil pour les grandes courses de haie,….
Avenue Champs Elysées. Jean Beraud
Le luxe aujourd’hui se borne à exhiber les beaux habits de célèbres couturiers et tailleurs. ….
Mais ce qui empêche surtout la sortie des équipages, c’est cette promiscuité avec les fiacres, les tapissières, les locatis de toute sorte, dont le voisinage est compromettant et dangereux, car les automédons jaloux et « rigolos » ne se gênent pas pour fourrer le nez de leur rossinante dans la capote d’un landau ou pour érailler du bout de leur brancard un panneau dont le vernissage a coûté des semaines de travail.
A Hyde-Parc, en Angleterre, la promenade de Rotten- Row est réservée aux voitures de maître. Les fiacres n’y peuvent entrer. Sans vouloir faire du catégorisme, ne pourrait on avoir dans Paris quelques endroits selects où la même prohibition existerait ?..."
C. Duhamel »
Quoique son ton « pontifiant » puisse indisposer un lecteur moderne, l’histoire de l’évolution des équipages qu’il raconte nous permet de sortir de la vision monolithique que nous avons habituellement de la pratique de l’attelage dans la deuxième partie du XIX° Siècle. Jusqu’en 1914, le bois de Boulogne sera toujours un haut lieu d’activité hippique comme le coaching et le sport hippique en général.
Après la guerre, cette activité déclina. La noblesse prodigue du XIX° et du début XX° n’existait plus , les profiteurs de guerre, nouveaux riches,... tenaient le haut du pavé. Le Bois n’était plus l’hôte privilégié des grands équipages comme le regrettait Marcel Proust :
« ... Je voulais l'avoir de nouveau sous les yeux au moment où l’énorme cocher de Mme Swann, surveillé par un petit groom gros comme le point et aussi enfantin que Saint Georges,… Helas, il n’y avait plus que des automobiles conduites par des mécaniciens moustachus qu’accompagnaient de grands valets de pied.( …) A quoi bon venir sous les arbres si rien n’est plus de ce qui s’assemblait sous ces délicats feuillages rougissants, si la vulgarité et la folie ont remplacé ce qu’ils encadraient d’exquis. »
Une époque se terminait.
Promenade au bois Alfredo Romero de Gregorio 1920
Après la guerre, le bois de Boulogne, le soir venu, eut la triste renommée de lieu de débauche et de prostitution.
Figoli
Documentation
« Le bois de Boulogne » de Jean Michel Derex 1997
« Les courses hier et aujoudhui» de C Duhamel, Figaro illustré, mai 1893
« Le Cheval à Paris» de C Bouchet 1993