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Par figoli
Le patrimoine de l’attelage français, à
l'exposition internationale de Milan en 1906
Texte HBP
Documentation et photos : Catalogue de H.R.
Allemagne 1906, collection H.B.P.
L’Exposition Universelle de Milan, en 1906, présentait une grande rétrospective
des moyens de transport.
Les deux caisses de coche, décrites dans l’article, Coches "Les Caisses de
vérone" y étaient exposées. Dans ce cadre, la section française réunissait un certain nombre de voitures du XVIII° siècle. Cet article va vous présenter les voitures amenées par les
collectionneurs français, en nous appuyant sur les commentaires du guide de l’époque rédigé par H.R. Allemagne.
Voiturettes et voitures du 18° siècle :
Au premier plan, cette petite calèche (collection du carrossier Mühlbacher), ayant appartenue au comte de Chambord, était destinée à être attelée à des chèvres. Les panneaux de cette voiture sont fortement gondolés. La
petite frise, peinte en haut de la caisse, représente « une série de petits amours casqués qui, dans le plus simple appareil, folâtrent le plus gaiement du monde ». A
l’arrière de cette voiture, se trouvent des cordelières de soie, destinées aux laquais. Outre la flèche destinée à l’attelage de chèvres, cette voiture disposait d’une flèche imitant un travail
de corde. Celle-ci permettait de tirer la voiture à la main, comme on le voit assez souvent représenté, dans les peintures et gravures de la
restauration. Le timon, utilisé pour tirer l’attelage des bêtes cornues, devait être beaucoup plus simple.
C’est au même usage qu’était, probablement, destinée la petite voiture basse sur
roue, appartenant à Henry d’Allemagne. Elle présente, à l’arrière, une jolie coquille « rococo », où devait se placer le valet accompagnant l’équipage.
Traineau d’une belle allure (collection Mühlbacher), ayant appartenue à l’impératrice Joséphine. La caisse de ce traineau est formée par deux griffons. Sur le devant du traineau est fixée une
statue, représentant une divinité antique, qui tient à la main droite une sorte de disque. A l’extrémité des branches recourbées, se trouve un aigle se préparant à prendre son envol. Il est placé
sous un arc en métal, garni de clochettes. La décoration générale est en vert et or.
Chaise à porteur (collection Henri d’Allemagne). Cette pièce présente la
particularité d’être garnie de bois sculpté et doré, fixé sur le cuir même de la chaise. Des trophées, dans le gout de l’époque Louis XVI, décorent les panneaux. L’intérieur est garni en velours
de Gênes rouge.
Petit carrosse (collection du comte de St Maurice), construit pour le Dauphin, fils ainé de Louis XVI. La caisse, qui dépasse sous la voiture, devait permettre, au jeune Dauphin, d’être plus à son aise dans la voiture.
Traineau du 18° siècle (collection Rheins et Auscher). C’est une pièce tout en bois sculpté. Le devant se relève en une courbe, surmontée d’une sorte de dragon ailé. Le valet devait se tenir en équilibre, à l’aide des deux énormes étriers, en forme de sabot, fixés sur le châssis.
Caisse de carrosse de style rococo (collection Hamburger frères). La caisse aux formes contournées, est entièrement garnie en …… sur les arêtes, de riches moulures en bois sculpté et doré. Le toit, ainsi que la partie supérieure du panneau de derrière, sont en cuir noir, garni de clous de bronze, de forme conique. Les portières et les parties basses sont couvertes de somptueuses peintures, réalisées sur fond or.
Voiture de ville, à la mode sous le règne de Louis XVI (collection Mme Martinat). Cette voiture est très intéressante, en raison de son importance, et des riches sculptures, qui décorent les roues et le train de la voiture. L’intérieur est garni de soie, et le siège est orné de belles peintures sur fond rouge.
Modèle de Cabriolet à six ressorts (collection LC Dupont, directeur à l’époque du Guide du Carrossier), datant du début du 19°, et construit par Philippe Duvillard.
Carrosse (collection LC Dupont), construit en 1856, pour le baptême du Prince impérial.
Coupé d’Orsay (collection Mühlbacher)
Reconstitution d’un char romain à partir des bronzes antiques, retrouvés dans une sépulture.Cette voiture, actuellement conservée au musée de Compiègne, avait déjà été présentée à l’exposition universelle de Paris en 1889.
Ces vues des différentes vitrines, présentant harnais de gala, harnais de malle poste, accessoires d’attelage, dessins, lanternes et miniatures, terminent la présentation de cette exposition.
Une petite exposition
entre collectionneurs, que nous aurions sûrement du mal à reconstituer actuellement. Ceci nous interroge, encore une fois, sur les moyens mis en place pour la protection de notre patrimoine
hippomobile.
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