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Les secrets de la laque française aux arts décoratifs

Les secrets de la laque française :

le vernis Martin

 

du 13 février 2014 au 8 juin 2014

 

au musée des arts décoratifs

 

 Les secrets de la laque française aux arts décoratifs

Le musée des arts décoratifs présente, en ce moment, une magnifique exposition temporaire consacrée à la laque française.

 

"Les Arts Décoratifs mettent le XVIIIe siècle à l’honneur. En consacrant une grande exposition aux secrets de la laque française, le musée révèle l’engouement pour une technique qui incarne le luxe et le raffinement. Du plus imposant au plus discret, du plus somptueux au plus modeste : meubles, panneaux de boiserie, objets d’ameublement, boîtes et étuis, carrosses et traîneaux dessinent l’histoire d’une passion largement partagée par une clientèle parisienne et européenne, qui dépassa celle de la chinoiserie à laquelle cette production sacrifia. La question particulière du Vernis Martin, expression que seuls les Français utilisent, pour parler de la laque, soulève de nombreuses interrogations qui trouvent ici, pour la première fois, des réponses étayées par de nombreuses études et exemples. Réalisée en collaboration avec le Lackkunst Museum de Münster en Allemagne, l’exposition, mise en scène par Philippe Pumain, réunit près de 300 objets."

 

Ce petit film vous en donne une présentation plus détaillée.

Cette exposition présente de nombreux objets, meubles, boites,..., mais aussi de trés belles pièces concernant le transport des personnes en général et plus particulièrement le patrimoine hippomobile.

Cet extrait du catalogue vous incitera, j'en suis persuadé, à aller visiter cette admirable exposition.

 

 

 Les secrets de la laque française aux arts décoratifs

Extrait du site des arts décoratifs

 

DU SELLIER AU PEINTRE VERNISSEUR DOREUR

Caisse de calèche pour enfants, aux armes des Montmorency-Luxembourg. Paris vers 1770. Bois mouluré et doré, panneaux à décor peint à l’huile vernie-polie, laque transparente. Compiègne, musée national de la Voiture et du Tourisme, château de Compiègne.

Caisse de calèche pour enfants, aux armes des Montmorency-Luxembourg. Paris vers 1770. Bois mouluré et doré, panneaux à décor peint à l’huile vernie-polie, laque transparente. Compiègne, musée national de la Voiture et du Tourisme, château de Compiègne.

« Parmi les merveilles dont cette Capitale abonde, on peut regarder les Équipages comme une de ces choses rares, dont il sera fait mention dans la postérité. Mr Lucas, excellent Peintre d’histoire & Académicien, est Auteur de la plupart de ces voitures brillantes, dont les panneaux font autant de Tableaux précieux qu’un Curieux seroit flatté d’avoir dans son Cabinet. Dutour, Huet & Crépin, avec leur pinceau sçavant & délicat, peignent journellement de ces magnifiques voitures. Dutour peint les animaux ; Huet, les fleurs, & Crépin, les paysages. On peut toujours voir de ces équipages précieux, peints par ces Artistes, & vernis par Martin, chez les plus fameux Selliers de Paris, & notamment chez Lancry, rue S. Nicaise… »

Berline de la maison du Roi (détail), anonyme, Paris, vers 1760 Bois sculpté et doré, laques noire, rouge, peinture à l’huile vernie polie, laque aventurine, laque transparente. Intérieur garni de velours bleu brodé d’or, taffetas bleu, cuir, verre et métal.  Lisbonne, Museu Nacional dos coches
Berline de la maison du Roi (détail), anonyme, Paris, vers 1760 Bois sculpté et doré, laques noire, rouge, peinture à l’huile vernie polie, laque aventurine, laque transparente. Intérieur garni de velours bleu brodé d’or, taffetas bleu, cuir, verre et métal.  Lisbonne, Museu Nacional dos coches

Berline de la maison du Roi (détail), anonyme, Paris, vers 1760 Bois sculpté et doré, laques noire, rouge, peinture à l’huile vernie polie, laque aventurine, laque transparente. Intérieur garni de velours bleu brodé d’or, taffetas bleu, cuir, verre et métal. Lisbonne, Museu Nacional dos coches

À l’aune de cette citation, il ne serait sans doute pas excessif de voir dans la voiture hippomobile du XVIIIe siècle l’objet qui incarne le mieux les sommets de raffinement et de luxe auxquels était parvenu l’art décoratif français. Jean-Louis Libourel dans son ouvrage consacré à ce thème a montré combien la voiture s’est imposée « comme le moyen le plus sûr de paraître et d’être remarqué ». Ses créateurs se sont donc évertués à la parer des matériaux les plus riches, à déployer un faste sans précédent tout en assurant un soin particulier à sa fabrication. Ayant atteint son apogée au XVIIIe siècle, elle fut recherchée par toute l’Europe, faisant de Paris la première place pour la carrosserie. On dénombrait alors pas moins de deux cents ateliers dans la seconde moitié du siècle, la plupart situés rive droite de la Seine autour de l’axe formé par la rue Saint-Denis.

 

Plusieurs monarques et princes fortunés passèrent commande à Paris. Parmi les commandes mémorables et dont il demeure aujourd’hui des témoignages, peuvent être citées celle de Jean V du Portugal en 1727 de vingt-quatre berlines destinées à la cérémonie de l’échange des princesses entre la cour de France et du Portugal ou encore celle pour l’ambassade du prince Joseph Wenzel de Liechtenstein. C’est pour deux d’entre elles que le Mercure de France se fit l’écho de la participation des Martin signalant que le troisième carrosse a été doré par « le Sr. Martin le jeune » et « Le quatrième Carosse était une Berline, doré par le Sr. Martin l’aîné, doublé de velours cramoisi, enrichi d’une broderie d’or, l’Imperiale étoit surmontée de bronzes dorés, & l’Attelage étoit de huit chevaux Danois, dont les ornemens des crinieres & des aigretes étoient en cramoisi & or ; les Harnois de maroquin rouge, garnis de bronze dorés ».

Modèle de chaise à porteurs, anonyme, France ?, Allemagne ?, vers 1756 Bois, laques polychromes, textile.  Münster, Museum für Lackkunst

Modèle de chaise à porteurs, anonyme, France ?, Allemagne ?, vers 1756 Bois, laques polychromes, textile. Münster, Museum für Lackkunst

DU SELLIER AU PEINTRE VERNISSEUR DOREUR

Antoine-Nicolas Joubert de l’Hiberderie ne s’était donc pas trompé sur cette importance cependant bien oubliée aujourd’hui. En quelques lignes, il cite les principaux auteurs de ces équipages, les selliers et les artistes qui œuvrèrent au décor, parmi lesquels figurent Martin que l’on trouve associé à Auger Lucas (1685-1765) et Christophe Huet (1700-1759) qui travaillèrent précisément avec lui dans ce domaine.

Quels étaient donc les auteurs de ces voitures fastueuses ? Fruit de l’intervention de différents corps de métier régis par des lois corporatives très strictes, la voiture était le résultat du concours des charrons qui préparaient le train, des serruriers qui fabriquaient les essieux et les différentes pièces de ferrures, des bourreliers qui fournissaient toutes les pièces de cuir, du menuisier qui assurait la fabrication de la caisse, du sculpteur qui réalisait les sculptures décoratives de celle-ci, du miroitier qui produisait les glaces, du sellier qui garnissait l’intérieur et enfin des doreurs, peintres et vernisseurs qui assuraient le décor extérieur.

 

Il ne vous reste plus qu'un peu plus d'un mois pour visiter cette incontournable exposition.

HORAIRES

107, RUE DE RIVOLI - 75001 PARIS

Arts décoratifs, Mode et Textile et Publicité

- du mardi au dimanche de 11h à 18h - dernier billet vendu à 17h30

- le jeudi : nocturne jusqu’à 21h (uniquement pour les expositions temporaires) - dernier billet vendu à 20h30

- fermés le lundi.

Plus d'information sur le site du 

"Musée des arts décoratifs"

Berline de Gala. Dessin à l’encre, lavis et rehauts d’aquarelle. Attribué à Elie Janel, vers 1760. Coll. Musée Emile Hermès, Paris.

Berline de Gala. Dessin à l’encre, lavis et rehauts d’aquarelle. Attribué à Elie Janel, vers 1760. Coll. Musée Emile Hermès, Paris.

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