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La mule et le joug "landais"
dans les landes de Gascogne.
1° Histoire
Brève présentation de l'hybride qu'est la mule.
A part quelques exceptions liées à des contraintes particulières, les espèces ne se croisent pas entre elles dans leur milieu naturel. Pourtant, l’homme a réussi, par certaines techniques ou artifices, à croiser des espèces entre elles comme, par exemple, le canard mulard (croisement d’un canard de Barbarie avec une cane de Pékin ou une cane de Rouen) ou le coquart (croisement d’une poule et d’un faisan). L’accouplement de l’espèce chevaline avec l’espèce asine a un taux de fécondité inférieur à un accouplement classique de chaque espèce. Cette hybridation donne naissance, mise à part de rares exceptions, à des produits stériles :
Le bardot ( bardeau pour un male, bardote/ bardine pour la femelle) quand il est le croisement d’un cheval et d’une ânesse.
Ce type d’hybride, qui ressemble à un petit cheval à grandes oreilles avec le dos souple, garde souvent le caractère vif du cheval. Il présente en général moins de qualité de travail et de facilité de dressage que le mulet. De plus, les ânesses plus petites que le cheval risquent des problèmes lors des mises bas. Sa production a donc toujours été très limitée, comparée à la production du mulet qui est devenue pratiquement industrielle, tout particulièrement au XIX° siècle.
La mule (ou mulet pour un mâle) quand il est le croisement du baudet et de la jument.
En général, la mule gagne en taille et donc en force par rapport à ses géniteurs tout en gardant le dos droit et solide de l’âne. De plus, elle présente d’autres qualités; sobriété alimentaire, rusticité, sûreté de pied, « sang froid », courage, bonne résistance aux maladies, longévité de travail,… Bien que doté d’un solide caractère, elle est attentive et docile s’il elle est dressée et manipulée régulièrement par un muletier compétent.
Dans les Landes, les mules furent toujours préférées aux mulets. Les causes de ce choix sont liées à la plus grande vivacité des mulets, ce qui oblige de les castrer avec les risques de complications liés à cette intervention. Peut-être aussi une tradition d’origine religieuse.
« L’étiquette interdisait l’emploi d’animaux castrés aux attelages du pape et les mulets entiers étant parfois méchants, on prit l’habitude, à la cour papale, de n’employer que des mules. Cette méthode, adoptée par les grands d’Espagne et d’Italie, se généralisa au point de devenir une coutume courante » -Lagoeyte, « De l’utilisation des mules dans les landes de Gascogne »-
Bref historique de la production et de la commercialisation mulassière.
Avec toute la prudence qu’il faut garder avec les interprétations et datations archéologiques, il semble que le cheval ait été domestiqué environ 4000 ans avant JC (datation de la tombe à char avec harnachement de cheval de Sintasha dans le sud de l’Oural). Les figurations d’âne en Egypte apparaissent dès la 5°dynastie, soit 4500 ans avant JC. D’après Zeuner (1963), les mulets sont utilisés en Mésopotamie dès le troisième millénaire avant JC. L’importance de l’élevage des mulets en Grèce est soulignée par Hérodote (484-420 av JC et Aristote (384-322 av JC).
Rhyton attique en forme de tête de mulet provenant d'une nécropole pré-romaine 475-450 av JC (Musée archéologique d'Aléria)
De l'Orient, la production mulassière se propage en Europe occidentale pour devenir une véritable industrie à l’époque romaine. Les mules sont utilisées dans les transports et les armées comme animal de bât ou d’attelage, mais aussi comme animal de travail dans les fermes; labour, moissons,...
Dès le XIII° siècle, la Catalogne et le comté de Roussillon exportent leurs productions mulassières vers le royaume de France. Ces exportations étaient si importantes qu’elles furent légiférées au début du XIV° siècle « toute sortie de chevaux, de mules ou de roncins élevés dans ces territoires était alors contrôlée par l’administration royale et grevée d’une taxe » -Anthony Pinto " Le commerce des chevaux et des mules entre la France et les pays catalans au XIV° et XV° siècle"- . Un siècle plus tard, le flux s'inverse. Si le Rouergue avait une tradition déjà ancienne de production et d’exportation mulassière, ce n’est qu’à la charnière du XIV° et du XV° siècle que le Massif central devint producteur puis exportateur de chevaux et mules (entre autre vers l'Espagne), souvent par le biais des maquignons béarnais.
Les Pyrénées restent, aux XVII°, XVIII° et XIX° siècle, un lieu de passage, de commerce et d'élevage des mules pour l’Espagne.
« L'exemple du Val d'Aran montre que les mulets viennent du Massif central, sont achetés aux foires françaises des Pyrénées, élevés quelque temps dans la région puis revendus aux foires catalanes ou aragonaises, avant de rejoindre les marchés aragonais, catalans, castillans ou valenciens »
- Patrice Poujade, Le commerce des mules entre la France et l'Espagne à l'époque moderne; L'exemple du val d'Aran et des Pyrénées centrales-
Les centres de production sont le Poitou et le Limousin. Les baudets utilisés sont catalans ou poitevins.
Le mulet est donc naturellement très implanté, souvent sous le bât, dans l’ensemble de la chaine pyrénéenne.
« Le mulet occupait dans la vie quotidienne pyrénéenne la même place que le chameau dans les zones arides d’Afrique ou d’Asie. Tenu, bien plus que l’âne, en grande estime, il était justement considéré comme une vraie richesse »
-JF Soulet, La vie quotidienne dans les Pyrénées sous l’Ancien régime -
Cependant, son utilisation intensive s’arrête aux portes des Landes où son exploitation est alors limitée et ne se développera qu’à partir des années 1800-1840 pour exploser dans la deuxième partie du XIX° siècle. En fait, cette étonnante dichotomie d’utilisation des mules entre les Pyrénées et les landes de Gascogne s’explique par le système économique vivrier spécifique des Landes, prédominant jusqu'au début du XIX° siècle.
Moyens de transport et activités économiques des landes de Gascogne.
Il faut noter que, jusqu’à la moitié du XIX° siècle, le territoire des landes de Gascogne présente un visage totalement différent de ce que nous connaissons actuellement. Il est composé à 75% de landes marécageuses, de quelques massifs, telles les forêts du Maransin et les forêts usagères de la Teste de Biscarosse, et de seulement 5% de terres cultivées. Ce sont des propriétés de 3 à 5 ha, exploitant des sols acides et de faible rendement, ce qui nécessite un apport intensif de fumure. L’élevage des moutons sur les landes communales, que l’on entretient par brûlages réguliers, n’a pour essentielle raison que la production de cette fumure. Ce type d’exploitation, qui fait vivre une dizaine de personnes, a besoin d’un troupeau d’une centaine de moutons pacageant 100 à 150 ha de landes communales (qui,comme leur nom l'indique, appartiennent aux communes).
Les exploitations agricoles, quant à elles, appartiennent à:
- de grands propriétaires qui, pour beaucoup, ne vivent plus dans ces terres marécageuses et inhospitalières, et qui mettent leurs propriétés en fermage ou métayage :
- des petits propriétaires qui, comme les métayers, emploient des journaliers.
Les Landes d'autrefois, photographiées par Felix Arnaudin (Musée d'Aquitaine-source Joconde) /Cliquez sur les photos pour les agrandir/L
Les produits de la ferme; la laine, le seigle, le maïs, le millet, le chanvre, le miel de bruyère, sont consommés sur place ou échangés pour répondre aux besoins alimentaires, d’habillement et d’équipement de ces exploitations.
Battage, tonte des moutons En dernier; Ruches reproduites au musée de Marqueze /Cliquez sur les photos pour les agrandir/
A ces productions vivrières viennent s’ajouter quelques produits d'échanges locaux et d'exportation liés à l'exploitation du petit massif forestier; le bois, la résine. La gemme est localement utilisée pour la fabrication des chandelles, le calfatage de bateaux,... Elle peut également être mise au soleil dans des caisses aux fonds de claies paillées. "De cette caisse, coule naturellement, à travers le plancher, une liqueur très épaisse et très odorante qu’on appelle la térébenthine de soleil. C’est la meilleure et la plus estimée, on la reçoit dans de grands vases de bois de pin, creusés à cet effet." -Notes de voyage du Dr Thore 1810- Dès la fin du XVII°, les techniques d'extraction s'ameliorent et une partie de ces productions commence à être exportée par les grands propriétaires. " Les produits des Landes constituaient un élément appréciable des sorties du port de Bordeaux : résines, brais, goudrons, térébenthine ou galipot entraient dans de nombreuses cargaisons et fournissaient parfois des chargements complets"- Huetz de Lemps-
Dans ce territoire pauvre avec un réseau routier très limité, la mule et le cheval, animaux de prix, sont peu utilisés, hormis pour quelques industries; moulins, scieries,.. Les mules sont en général attelées seules sur des charettes à deux roues.
L’animal de culture et de transport est le bovin.
Un troupeau de la race vache marine, particulièrement adaptée aux dunes du littoral, a pu être sauvegardée Il vit dans la réserve naturelle de l'étang de Cusson. Le poney landais des dunes appelé "lédon" a, lui, totalement disparu.
Les boeufs servent donc également aux transports. « Les marchandises encombrantes étaient voiturées par des charrettes à quatre roues traînées par des couples de bœufs ou de vaches qui cheminaient isolés ou groupés en convois »-H Cavailles annales de géographie 1933-
Ces chariots qui peuvent transporter 700 à 800 kg, nommés "carts" (mais aussi , "kas"), restent typiques des landes jusque dans la première moitié du XIX°. « Les habitants des Landes travaillent à conduire leurs voitures qui sont des espèces de petits chariots à quatre roues trainés par deux bœufs. On appelle ces voitures des carts » - Lamoignon de courson, Mémoire sur la Généralité de Guyenne 1713-
Ces attelages lents qui transportent de faibles charges sur de petites distances correspondent donc à l’économie et au faible réseau routier landais des XVII° et XVIII° siècles.
« Il y avait 100 bonnes charrettes à quatre roues à Roquefort,ville de 3144 habitants, 25 à Lucbardes et à Hosteins qui avaient respectivement 259 et 220 habitants, 35 à Pouydesseaux, ville de 678 habitants,… »-Cabanes de Cauna , Service des armées 1822-
Il est à noter que les transports sont essentiellement des activités complémentaires aux travaux agricoles et ne sont que très peu le fait de rouliers indépendants.
Mutation économique et sociale des landes de Gascogne.
A la fin du XVIII°, plusieurs innovateurs essayent de lutter contre les dégâts causés par le déplacement des dunes, en fixant celles ci par la plantation de pins maritimes. Ces initiatives de Jean Baptiste Amanieu de Ruat, puis François de Ruat, à La Teste de Buch, et des frères Desbiey,... durent faire face à une rude opposition des populations (incendies et saccages des plantations), qui voyaient déjà leur pratique pastorale menacée. S’appuyant sur ces expériences, Brémontier commença des essais d’ensemencement à grande échelle à La Teste,1788-1793, puis développa, dans la première partie du XIX°, l'implantation massive du pin sur l’ensemble des dunes littorales. Ces premières expérimentations de fixation de dunes attisèrent les appétits des financiers, grands propriétaires et notables des Landes qui voyaient la possibilité, grâce à l’accroissement du massif forestier non plus uniquement sur les dunes mais aussi à l’intérieur des terres, de rentabiliser ces landes si peu productives. En 1848, Jules Hilaire Chambrelent acheta 5000ha à Cestas où il expérimenta l’assainissement des terres par drainage et ensemencement de pins. Ces nouvelles techniques, qui permettaient donc de libérer ces terres pour une sylviculture spéculative, se heurtaient à une grosse difficulté: les landes étaient en grande majorité communales. Napoléon III, au nom de la santé publique (lutte contre le paludisme) et du développement économique, va résoudre le problème par la loi de 1857 rendant obligatoire l’assainissement des communaux landais. Si les communes ne peuvent les financer par elles-mêmes, l’état prend en charge les travaux et se rembourse en vendant une partie des terrains. Banquiers, hommes du régime comme Hausman, l’empereur lui-même (8000ha), achètent des terres lançant ainsi la privatisation de ces communaux.
Ils sont suivis de nombreux autres investisseurs locaux, particulièrement à partir de 1860, avec l’essor du prix de la gemme, ce qui entraîne une privatisation rapide de l'ensemble du territoire. La disparition des lieux de pacage pousse les petits propriétaires à vendre, se faisant alors métayers ou journaliers brassiers. Cette évolution ne se fait pas sans résistance; par les révoltes de 1866,1870 et 1871, avec incendies des forêts et par de nombreux recours juridiques. Cet accroissement massif de la sylviculture s’accompagne de la création de toute une industrie de collecte, de transport, de transformation des bois et de la gemme, comme distilleries de résines, scieries,…
Les métiers traditionnels, bouviers, patres, laissent la place aux gemmeurs, ouvriers des distilleries,… et, pour assurer le transport, aux muletiers. En effet, la mule, par sa force et sa rapidité, remplace progressivement le transport par bœufs dans toutes les activités liées à l’exploitation forestière et au développement industriel. Dès les années 1850-65, l'importation de mules devint massive dans les Landes pour assurer le transport des produits issus de l'exploitation industrielle des premiers semis du début du XIX°. Nous allons rapidement présenter l’évolution de ces diverses industries liées à la sylviculture intensive.
Le facteur économique essentiel, qui a initié cette explosion de la sylviculture et a fait nommer le pin « l’arbre d’or », est le traitement de la résine. Son utilisation ne se limite plus à la fabrication de torches, bougies, de chandelles et de médicaments pour soigner affections pulmonaires et furoncles, ainsi qu'aux résidus de goudrons pour calfater des bateaux.
Sa distillation industrielle produit :
L’essence térébenthine utilisée dans les peintures, les vernis, les produits d’entretien, et, avec ses dérivés, des parfums ou le citral pour élaborer de la vitamine A,…
Le colophane ou brai qui intervient dans la fabrication d’adhésifs de colles et d’encre d’imprimerie.
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L’exploitation du bois, au début secondaire, va se développer progressivement et se diversifier; fabrication de poteaux de mine,
bois d’oeuvre planches, charbon de bois …
A la moitié du XX° siècle, les propriétaires développeront l’exploitation du bois pour la menuiserie et l’industrie papetière. Cette orientation, accompagnée de la baisse de qualité de la résine landaise (liée à l’utilisation de l’acide sulfurique dans le gemmage), entraînera la disparition du gemmage.
Si à de rares exceptions, comme sur le Ciron dans les landes girondines, les bois sont transportés par flottage, l’essentiel se fait à l’aide des mules attelées au joug landais tirant :
-Des wagonnets
Pour transporter les différents matériaux nécessaires à la construction de la route impériale 132 Bordeaux - Bayonne (actuellement nationale 10), des chemins de rails de bois furent installés. Cette technique de transport par wagonnets tirés par des mules fut ensuite utilisée pour le transport de la résine et des bois dans différentes exploitations forestières.
-Des bros
que nous décrirons avec le joug dans la deuxième partie de cet article.
Ces bros servaient également aux nouvelles activités liées à ce bouleversement économique; transport d'équipements divers et de sables, graviers, pierres pour la construction et la voirie.
Les mules, de plus en plus présentes, vont également supplanter progressivement les bœufs dans les travaux agricoles.
Dès la seconde partie du XIX°, le tourisme apportera une activité complémentaire aux propriétaires d’attelages. Les véhicules de travail; bros, charrettes... seront, l’été venu, équipés de bancs permettant aux touristes de visiter les dunes et de "s’encanailler" dans les gargottes des gemmeurs et bucherons installées dans les dunes. En général tractées en file par des chevaux, ces « voitures à sable » pouvaient être aussi tirées par des mules comme, ci-dessous, lors des expéditions préparant la création, en 1905, par Maurice Martin qui fut également l'initiateur du terme « Côte d’argent », d’une auto-route des dunes (voir sur ce sujet un superbe document; "Les idées folles des années ...pas encore folles"), projet qui heureusement n’a jamais abouti. Notez la courbe spécifique donnée aux timons des charrettes pour s'adapter aux jougs.
Album collection Richard Lahaye publié en complet dans "Les idées folles des années pas encore folles"
Ce dynamisme économique va développer considérablement le marché des mules. Dès 1848, on en recense 3298 dans les Landes. En 1922, on en compte 25340 dans le Sud Ouest; Béarn, Bigorre, Guyenne, Gascogne, dont environ 15000 sur le seul massif forestier des landes de Gascogne. La majorité des jeunes sont achetés à l’extérieur à l’âge de 10 à 18 mois. « La remonte des attelages est assurée par l’achat de jeunes produits, que d’habiles commerçants vont chercher dans la Drôme, le Vaucluse, l’Isère, le Gard, le Tarn, le Tarn et Garonne et les Basses Pyrénées. Ils vont peu dans le Poitou bien qu’il y est des sujets bien étoffés et d’un beau modèle. »
-G Lagoeyte 1936-
Les origines poitevines sont nettement plus marquées au XIX° siècle et au début du XX°. D'autres textes plus anciens font, en effet, état de mules du Poitou arrivant par wagons entiers à la gare de Dax.
Il existe donc une forte dynamique de la profession de maquignon aussi bien dans l’importation de jeunes que dans la vente à l’exportation; Espagne, Etats unis,..., de produits dressés.
La production locale de mules, assez faible au départ, va, après la première guerre mondiale, prendre de l’essor grâce à la politique volontaire du département et à la création de cinq syndicats mulassiers. Les baudets importés pour la reproduction seront catalans ou poitevins (4 catalans et 2 du poitou homologués, en 1928, dans le département des Landes). Les juments mulassières, au début d’origines diverses (juments de ferme, de réforme, quelques bretonnes), furent ensuite le fruit d’une sélection rigoureuse avec de nombreuses importations du Perche de Bretagne et de Normandie.
Les ventes ont lieu dans les fermes mais aussi dans les foires comme Laboueyre, Tartas, Mont de Marsan,…
La pratique la plus fréquente est l’échange avec versement de soulte entre jeunes mules et mules adultes dressés ou de réforme.
Ce témoignage, recueilli auprés d'anciens muletiers par Mme Senneville de Sainte Marie dans les années 1990, nous donne une idée des relations entre muletiers- éleveurs , métayers-éleveurs et maquignons.
La mule, comme les autres animaux, est le capital des exploitations et il faut le protéger.
Aussi, les propriétaires se groupent en sociétés mutualistes (la première ayant été créée, en 1802, dans le Gers) nommées « cotises » ou « consorces » où, moyennant cotisation, chaque membre est assuré contre les accidents et la mortalité de ses animaux… « les soins du vétérinaire sont également donnés gratuitement aux animaux des sociétaires…On compte au total dans le département des landes :1139 consorces avec 60098 sociétaires. » --1936 G Lagoeyte-
Cette organisation nécessitait l'estimation régulière des animaux par une commission d'expert et un vétérinaire; à l'achat, aprés l'engraissement, aprés le dressage,... Cette commission se réunissait aussi pour traiter le règlement des pertes importantes.
Cette utilisation massive des mules va entraîner le développement d’une industrie spécifique; maréchaux ferrants, selliers, forgerons, charrons,… Nous préciserons leurs activités en détaillant dans la seconde partie les techniques spécifiques landaises d’attelage des mules et, particulièrement, le joug landais.
Texte;
Patrick Magnaudeix
("Figoli")
Photos
P Magnaudeix, collection P Magnaudeix, Album Delahaye,Les landes d'autrefois photographiées par Felix Arnaudin (Musée d'Aquitaine-source Joconde),...
Documentation
Les chemins à rails de bois en bois « voie ferrées des landes »
Claude Courau "Les muletiers en forêt de gascogne"
Lagoeyte "De l’utilisation des mules dans les landes de Gascogne" Coll Olivier Courthiade.
JF Soulet "La vie quotidienne dans les pyrénées sous l’ancien régime 1974"
H Cavailles "annales de géographie 1933"
Lamoignon de courson "Mémoire sur la Généralité de Guyenne 1713"
Patrice Poujade "Le commerce des mules entre la France et l'Espagne à l'époque moderne; L'exemple du val d'Aran et des pyrénées centrales"
Anthony Pinto " le commerce des chevaux et des mules entre la France et les pays catalans au XIV° et XV° siècle" .
Cabanes de Cauna , "service des armées 1822"
Senneville de Sainte Marie "Mules " Recueil de témoignages conservé à la Bibliothèque municipale de Saint Paul les Dax.
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Je tiens à remercier tout particulièrement Ollivier Courthiade et François Haquin pour leur accueil et leur documentation.
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