vieille femme, vieille jument...Dialogue

Vieille femme, vieille jument…Dialogue





“ Ma douce, ma belle, ma vieille mère, ma vieille jument, ton dos s’effondre et ton ventre ballonne…” 

“ Toi, tes épaules sont lourdes et ton pas bien pesant…”

 “ Je ne suis pas carrée, je l’avoue. Tu ne l’es guère non plus, mais bon…
pour ce que nous en faisons à présent… pourtant, tu as été légère, et moi aussi… mais… ce n’est plus le sujet “ ! 

” Tes salières s’enfoncent, mais ton regard contient encore tout l’amour du monde… “

 ” Je te rassure, tes cernes ne cachent en rien la lumière de ton âme… quoique les plis de ta lèvre soient parfois bien amers “.

 ” Trop de bride, sans doute… As-tu remarqué que comme à toi, il y pousse des vibrisses, à présent “ ? 

” C’est pour mieux nous frôler, mon enfant “ !

 ” Tes sabots se déforment…”

 ” Et tes ongles se fendent… “

 “ Ton poil grisonne, blessé parfois sous le harnais, mais le soleil s’y roule encore “.

 “ Toi tu es blanche et meurtrie…”

 “ Ta peau te va toujours comme un gant neuf, et j’aime à y glisser ma joue…”

 ” Hélas, la tienne est devenue trop vaste, on y mettrait de toi deux fois, mais j’aimerais bien deux fois de toi…” 

“ Tes dents ne te laissent plus que le goût de l’herbe, et tu mourrais si je ne veillais sur toi…

 “ Toi tu mourras quand je ne serai plus là “.

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Julie, l’amour et la beauté de l’âme… ne meurent jamais.

 Cet instant ou s'exprime la beauté de cette jeune femme Berbère et de son cheval n'est il pas inaltérable!