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Lorsqu’il était Premier Consul, Napoléon Bonaparte aurait-il succombé à l’anglomanie qui sévissait à Paris en matière de chevaux et d’équipages depuis le dernier quart du XVIIIe siècle ? Aurait-il possédé un phaéton du modèle anglais le plus “fashionable” de l’époque ?
Trois œuvres d’art réalisées entre 1800 et 1807 motivent cette interrogation : un bas-relief de Claude Bouvet conservé au Musée national du château de Malmaison, un dessin d'Antoine Carasside de la collection Emile Hermès à Paris et une peinture sur acier du comte de Paroy figurant dans les collections de la maison de vente Carlton Hobbs LLC à New York.
Claude Bouvet, « Le général consul Bonaparte, conduisant un char avec la rapidité d'un héros qui sait vaincre tous les obstacles. La victoire le couronne », 1800. (Musée national du château de Malmaison. Photo Alain Pougetoux)
Un bas-relief de Claude Bouvet (1800)
En 1989 le Musée national des châteaux de Malmaison et de bois-Préau, à Rueil-Malmaison, a fait l’acquisition d’un bas-relief en terre cuite (60 x 90 cm) exposé au Salon de 1800 sous le n° 403 par son auteur Claude Bouvet,« né à Paris, âgé de 45 ans », intitulé « Le général consul Bonaparte, conduisant un char avec la rapidité d'un héros qui sait vaincre tous les obstacles. La victoire le couronne ». Claude Bouvet (c.1755-1814) avait été l’élève du sculpteur Louis-Simon Boizot, premier prix de Rome en sculpture en 1762. Il avait travaillé à la Manufacture de Sèvres de 1784 à 1792.
Les victoires du « héros » Bonaparte antérieures à 1800 célébrées par ce bas-relief ne peuvent être que celles de la première campagne d’Italie (1796-1797) : Rivoli, Lodi, Arcole.
Ce bas-relief est une œuvre étonnante associant deux images antinomiques : d’une part une allégorie, la Victoire planant au-dessus du héros qu’elle couronne, chevaux attelés de front en référence aux quadriges de l’antiquité grecque et romaine, bondissants et figés dans une position stéréotypée, poncifs souvent répétés pour symboliser le pouvoir et le triomphe du prince ou du héros, d’autre part la représentation réaliste d’une voiture alors la plus en vogue, un phaéton anglais, le Crane Neck Phaeton.
Pierre-Nolasque Bergeret, « Allégorie de la bataille d’Austerlitz », aquarelle, 1806 (Sèvres, Manufacture nationale)
Si la voiture est très minutieusement figurée avec la plus grande exactitude, en revanche l’attelage de front du bas-relief est invraisemblable et inadapté pour un Phaéton. Cette voiture peut être, certes, attelée à quatre chevaux, mais disposés en paires placées l’une derrière l’autre, comme le montre une scène de chasse peinte en 1792 par Carle Vernet, L’équipage du Comte d’Artois découplant chez le Comte de Laborde.
Carle Vernet, « L’équipage du Comte d’Artois découplant chez le Comte de Laborde », 1792, détail (Collection privée)
Comme la plupart des hommes de son époque, a fortiori les militaires, Napoléon était cavalier. Le livre de Philippe Osché, Les chevaux de Napoléon (2002) offre une riche galerie de représentations de Napoléon à cheval, la plus spectaculaire étant « le franchissement du col du Grand-Saint-Bernard » dont le peintre Jacques-Louis David a réalisé entre 1801 et 1803 cinq versions conservées au Château de La Malmaison, au Château de Versailles, au Château de Charlottenbourg à Berlin, au Musée du Belvédère à Vienne, et au Louvre d’Abou Dabi.
Jacques-Louis David, « Bonaparte franchissant le col du Grand-saint-Bernard le 20 mai 1800 », 1801 (Château de Versailles)
Mais lui arrivait-il de conduire une voiture ? Mises à part les allégories de triomphe antiquisantes éloignées de toute réalité, le bas-relief de Claude Bouvet semble être le seul exemple connu montrant Napoléon aux guides d’un attelage. Ce bas-relief est aussi l’une des images les plus anciennes d’une voiture conduite par son propriétaire.La représentation d’un gentleman conduisant sa voiture était en 1800 un genre nouveau dont l’un des tout premiers et des meilleurs exemples, le tableau Lady and Gentleman in a Phaeton (Londres, National Gallery) avait été réalisé en 1787 par le peintre George Stubbs.
George Stubbs, « Lady and Gentleman in a Phaeton», 1787. (Londres, National Gallery)
L’intérêt de ce bas-relief réside non pas dans l’allégorie conventionnelle du triomphe proposée par l’artiste, mais dans la figuration exacte et réaliste de la voiture conduite par Bonaparte la plus en vogue de l’époque, un phaéton anglais, le Crane Neck Phaeton.
Le Crane Neck Phaeton, voiture très “fashionable“
Le Crane-Neck Phaeton et ses variantes, le High Perch Phaeton et le Highflayer Phaeton, sont des inventions anglaises apparues peu avant 1780. Ils sont connus principalement grâce aux descriptions et aux dessins de William Felton dans les deux volumes de son ouvrage A treatise on carriages parus à Londres en 1794 et 1796.
William Felton, « A treatise on carriages », 1796, vol. 2, pl. XXXIII
« Phaéton riche », Crane neck Phaeton version française (Meubles et Objets de goût, 1803)
Ce sont des véhicules légers, formés seulement d’un châssis portant très haut un siège minuscule sur de spectaculaires ressorts verticaux. Ils étaient conçus pour le plaisir de propriétaires désireux de conduire eux-mêmes des attelages de chevaux très rapides, tel le jeune prince de Galles, futur George IV, que George Stubbs « le peintre très anglais du cheval » (Judy Egerton, 2002) a peint en 1793 au moment où il s’apprête à partir en promenade aux guides d’un Highflyer Phaeton auquel vont être mis deux rapides chevaux de sang, bais foncés, harnachés à la dernière mode, avec des colliers anglais, invention toute récente.
George Stubbs, « Le Phaéton du prince de Galles », 1793. (Londres, Royal Collection)
Le Crane-Neck Phaeton et ses variantes ont fait fureur à la fin du XVIIIe siècle auprès des jeunes anglais fortunés, hommes ou femmes, amateurs de vitesse… et de sensations fortes. Ces phaétons étaient en effet des véhicules très dangereux du fait de l’excessive hauteur de leur centre de gravité, de la trop grande flexibilité de leurs ressorts, et de leur vitesse.
Cette dangerosité est le sujet même que le peintre Jacques-Laurent Agasse, tel un reporter, traite dans « Une situation désagréable »,tableau relatant un accident survenu à l’artiste lors d’une promenade aux guides de son phaéton. Effrayés par les aboiements d’un chien qui leur barre la route, les chevaux de volée, en tête de l’attelage, échappant au contrôle de leur maître se jettent à gauche hors de la voie, entraînant derrière eux tout l’équipage. Montée sur le bas-côté du chemin, la voiture est prête à verser.
Jacques-Laurent Agasse, « Une situation désagréable ». (Collection privée)
Symboles de l’arrogance et de la fatuité d’une jeunesse oisive et privilégiée, ces phaétons ont été souvent ridiculisés par les caricaturistes de l’époque à travers des dessins d’un humour féroce, telle cette eau-forte de Bance, Le désagrément d’aller en phaéton, faisant partie de la suite L’élégance parisienne (1801-1804), où le meneur d’un Crane Neck Phaéton rattrape au vol sa passagère éjectée du siège vertigineux de la voiture, ou cette autre montrant un passager terrorisé suppliant les mains jointes l’intrépide conductrice dressée sur son frêle phaéton de bien vouloir ralentir le galop des quatre chevaux emportant la voiture (1783).
Bance, « Le désagrément d’aller en phaéton. L’élégance parisienne, n° 3 », gravure à l’eau-forte, entre 1801 et 1804
Lady téméraire conduisant au galop un High Perch Phaeton au grand effroi de son passager. Caricature anglaise.
Les exemplaires conservés de ces extravagantes voitures sont rarissimes. Trois sont connus : le magnifique Crane Neck Phaeton du prince Ernst August de Hanovre, construit à Londres vers 1785 au Musée Hohen Ufer à Hanovre, le Crane Neck Phaeton de la famille Armytage longtemps exposé au Science Museum à Londres, actuellement dans une collection privée en Allemagne, et un Perch Phaeton dans une collection privée en Belgique.
Crane Neck Phaéton du prince Ernst August de Hanovre, construit à Londres vers 1785 (Hanovre, Musée Hohen Ufer)
Crane Neck Phaéton de la famille Armytage, longtemps exposé au Science Museum de Londres, actuellement dans une collection privée allemande
Perch Phaeton (Belgique, collection privée)
La représentation exacte du phaéton par Antoine Carassi (1802)
La collection Emile Hermès à Paris possède un dessin représentant l’élévation latérale gauche d’un Crane-Neck Phaeton, avec l’inscription : Dessiné et composé par Antoine Carassi rue Neuf [sic] de la Fontaine n° 6 à Paris en 1802. Or, la comparaison entre ce dessin et le bas-relief de Claude Bouvet démontre que les véhicules représentés sont une seule et même voiture.
Crane-Neck Phaeton « Dessiné et composé par Antoine Carassi rue Neuf [sic] de la Fontaine n° 6 à Paris en 1802 », plume et encre de Chine. (Paris, Collection Emile Hermès)
Antoine Carassi(né en 1753 ?) est localisé en 1802 à Paris Rue Neuve de la Fontaine n° 6. En 1812 il est mentionné comme dessinateur de voitures Rue Neuve des Mathurins n° 27. En 1820, il est qualifié de dessinateur et carrossier, Rue Basse du Rempart n° 18. La Bibliothèque Nationale de France possède un recueil de ses dessins de voitures, et la Collection Emile Hermès un projet de voiture pour le sacre de Louis XVIII daté de 1814. Auparavant il avait réalisé un dessin de la petite calèche construite par le carrossier parisien Tremblay, offerte en 1812 par Caroline Murat à son neveu le petit Roi de Rome, fils de Napoléon 1er, conservée au Musée des carrosses du palais de Schönbrunn à Vienne.
Antoine Carassi, dessins de voitures
Antoine Carassi, "Voiture du Roi de Rome composée-dessinée par Antoine Carassi, exécutée par Tremblay carrossier rue Duras"
Petite calèche du Roi de Rome construite par le carrossier parisien Tremblay. (Vienne, palais de Schönbrunn, Wagenburg)
Le dessin de Carassi est une représentation très précise du Crane-Neck Phaeton du bas-relief de Claude Bouvet. Tous les éléments du véhicule y sont figurés avec la plus grande exactitude: châssis à deux flèches en fer à cols de cygne reliant le train avant et le train arrière, suspension complexe à dix ressorts verticaux, horizontaux ou cintrés et à deux petits ressorts hélicoïdaux insérés dans les soupentes arrière, coffres placés devant et derrière sur les essieux, larges garde-boue en forme d’ailes au contour arrondi, typiques en ce début du XIXe siècle, semblables à ceux de la calèche dite des impératrices (Chantilly, Musée vivant du cheval) et à ceux de la petite calèche du roi de Rome (Vienne, palais de Schönbrunn, Wagenburg).
Garde boue en forme d'ailes au contour arrondi de la petite calèche du Roi de Rome, (Vienne, palais de schöngrunn, Wagenburg)
La caisse en forme de conque très arrondie, contenant un seul siège pour deux personnes, est caractéristique de la période couvrant les dernières années du XVIIIe siècle et les toutes premières du XIXe, tant pour les voitures à quatre roues que celles à deux roues, comme en témoignent plusieurs œuvres graphiques de cette époque.
Crane Neck Phaeton en forme de conque, à l'entrée des Champs-Elysées, dessin d'Orsin, époque directoire
Cabriolet en forme de conque, "Ce que j'étais, ce que je suis, ce que je devrais être", eau forte satirique, détail, 1897
Cette caisse en forme de conque présente un décor antiquisant, typiquement néoclassique, d’une très grande richesse. Le dessin ne permet pas de savoir s’il s’agit d’un décor peint ou d’un décor d’applique en laiton ou bronze ciselés. Ce décor se développe sur cinq registres superposés : un registre supérieur représentant des scènes avec personnages (combats ? chasse ? sacrifice ?), et quatre registres d’ornements « à la grecque », palmettes et feuilles de laurier en bouquets, rinceaux, petits motifs végétaux, médaillons circulaires, camées.
Carassi, dessin, 1802, détail: décor néoclassique de la caisse
Les deux coffres placés sur le train sont eux aussi richement ornés d’éléments néoclassiques : scènes avec personnages (centaures), encadrement de feuilles de laurier, grandes volutes affrontées.
Carassi, dessin, 1802, détail: décor néoclassique du coffre avant
La peinture du Comte de Paroy (avant 1807) : l'identité du fabriquant révélée
Ce phaéton apparait encore sur une troisième œuvre réalisée par Jean-Philippe-Guy Le Gentil comte de Paroy, une peinture en grisaille sur plaque d’acier (26,5 x 21 cm.) avec des bordures en verre églomisé et un riche cadre en ébène monté en bronze doré, appartenant aux collections du Carlton Hobbs LLC à New York.
Jean-Philippe-Guy Le Gentil comte de Paroy, peinture en grisaille sur plaque d’acier, avant 1807. (New York, Collections du Carlton Hobbs LLC)
Aucun doute possible, c’est bien le même Crane-Neck Phaeton, au très riche décor néoclassique, du bas-relief de Claude Bouvet et du dessin d’Antonio Carassi, qui est également peint sur cette plaque d’acier.
Décor de la caisse : comparaison entre les trois versions
Cette troisième version de ce Crane-Neck Phaeton est signée, selon l'usage, en marge sous l'image en bas à gauche, "le Cte de Paroy Sp.st.".
Jean-Philippe-Guy Le Gentil (1750-1824), comte, puis marquis de Paroy, a été graveur et miniaturiste de renom, membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture. Il mit au point une lanterne magique pour le dauphin, fils du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette. Comte de Paroy, il succéda à son père comme marquis de Paroy en 1807. L’œuvre du Carlton Hobbs LLC à New York, portant la mention « Le Cte[Comte] de Paroy », est donc antérieure à 1807.
De manière inhabituelle une autre signature figure au centre même du dessin, sur le col de cygne de la flèche reliant les essieux de la voiture : "areiter invenit". Cette inscription figurant sur la voiture elle-même est déterminante car elle révèle l’identité de son auteur probable, le carrossier parisien Areiter, ou Arrieter, qui est mentionné comme « Sellier-carrossier, charron-serrurier, fabricant de voitures » dans l’Almanach du commerce de la ville de Paris à partir de 1799 et jusqu’en 1822.
Jean-Philippe-Guy Le Gentil comte de Paroy, peinture sur plaque d’acier, détail : signature du carrossier Areiter. (New York, Collections du Carlton Hobbs LLC)
Depuis l’introduction du pur-sang anglais en France dans le dernier tiers du XVIIIe siècle par le duc de Chartres et le comte d’Artois, frères de Louis XVI, la mode dans le domaine des équipages, des voitures et des chevaux est « à l’anglaise ». La carrosserie anglaise est alors copiée sur le continent européen. Il n’est donc pas surprenant que le carrossier parisien Areiter ait construit un phaéton inspiré par un modèle anglais très en vogue.
L’œuvre du Carlton Hobbs LLC à New York reprend exactement le Crane-Neck Phaeton et son improbable attelage à quatre chevaux de front du bas-relief de Claude Bouvet. Ici, les chevaux ne sont pas figés dans la position stéréotypée du galop volant comme sur le bas-relief. Chacun galope dans une position différente, par souci de réalisme. Ce réalisme contraste avec le maintien d’une représentation allégorique avec attelage de front, en quadrige. La Victoire couronnant Bonaparte sur le bas-relief de Bouvet a disparu.
Selon Dana Donadio du Carlton Hobbs LLC à New York les deux personnes dans la voiture pourraient être Carlos IV d'Espagne et sa femme, Maria Luisa de Parme.
Jean-Philippe-Guy Le Gentil comte de Paroy, peinture sur plaque d’acier
Jean-Philippe-Guy Le Gentil comte de Paroy, peinture sur plaque d’acier, détail : Carlos IV d'Espagne et sa femme, Maria Luisa de Parme ?
…. et si Joséphine
Il est inattendu, et cocasse, de voir Bonaparte « fashion victime » de l’anglomanie, quelques années avant le féroce blocus continental qu’il imposera aux produits anglais à partir de 1806. Pourquoi se montre-t-il en 1800 sur un phaéton de modèle anglais, voiture parfaitement inutile, emblème de l’arrogance des classes fortunées, de surcroît dangereuse ? La présence de Bonaparte dans cet extravagant phaéton est un mystère.
Alors, cette voiture si à la mode, n’aurait-elle pas appartenu à Joséphine, représentée aux côtés de son glorieux époux ? Hypothèse osée, mais plausible. En effet, rien de surprenant à ce que cette femme élégante, prêtresse des modes parisiennes depuis le Directoire, toujours en quête des dernières nouveautés, ait pu posséder une des voitures les plus fashionables de l’époque, dont elle se serait débarrassée, une fois la mode passée. En effet, son inventaire après décès rédigé le 18 juin 1814 ne mentionne aucun phaéton parmi les vingt-quatre voitures présentes dans les remises de son château de La Malmaison. (Serge Grandjean, « Inventaire après décès de l’impératrice Joséphine à Malmaison, 1964).
Les objets à la pointe de la mode ont pour faiblesse majeure d’être très rapidement démodés. Les voitures ne font pas exception à la règle. Et cela depuis toujours. Elles sont en effet sujettes comme l’indique Roubo en 1771 « à des changements de modes et à des innovations d’autant plus fréquentes que ces sortes d’ouvrages ne semblent être faits que pour contenter le goût, lequel, dans les ouvrages dont il est ici question, n’a souvent d’autre règle que le génie de l’ouvrier et l’opulence, ou, ce qui arrive quelquefois, le caprice de celui pour qui ces sortes d’ouvrages sont faits ; ce qui fait qu’une voiture qui plaît et qui est à la mode dans un temps, n’est plus supportable l’année suivante, et cela parce que la mode est changée » (Roubo, André-Jacob, L’art du menuisier-carrossier, 1771). Subjugué par son irrésistible épouse, le jeune et fougueux Bonaparte aurait-il accepté de paraitre à ses côtés sur la voiture anglaise la plus à la mode du temps, fût-elle la plus excentrique ?
Réalisées durant la courte période entre 1800 et 1807, telles les pièces d’un puzzle, ces trois œuvres livrent, la première l’identité du personnage conduisant la voiture, Napoléon Bonaparte, la deuxième la description précise de la structure et du décor de cette voiture, la troisième celle de son constructeur, le carrossier parisien Areiter ou Arrieter.
Elles nous laissent un immense regret : la disparition, quasi certaine, de cette voiture unique, à moins qu’elle ne soit depuis longtemps oubliée au fond d’une remise obscure…
Note: Je remercie mon collègue et ami Alain Pougetoux, ancien conservateur du Musée national de Malmaison, qui m'avait sollicité en 1990 pour identifier la voiture figurant sur cet étonnant bas-relief que le Musée venait d'acquérir.
Texte:
Jean Louis Libourel
Illustrations:
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