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Voitures de Compiègne de 1865 à... quel avenir?

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Disons le franchement. En ce début d'année, nous ne savons pas quel est l'avenir de nos collections nationales de voitures hippomobiles. Aprés l'arrêt d'activité de certains établissements, nous n'avons pas de véritable information sur le devenir des voitures des haras nationaux, et de leurs nouveaux lieux de conservation.

Quant au musée de Compiègne, une bonne tempète de neige de 50 cms et la vétuste verrière se fera un plaisir de régler la question de leur conservation en s'écrasant sur la collection. Dans tous les cas, le manque de transparence et les conflits d'intérêt entre les administrations et collectivités, autant que le manque de financement, semblent ralentir la préservation et la mise en sécurité de notre patrimoine (voir articlePlaidoyer pour le musée de la voiture de Compiègne ). Ces collections ont traversé les régimes les plus divers; Royauté, Empires, Républiques. Elles furent correctement entretenues  jusqu'au délaissement de ces dernières décennies.

Cette situation réduit l'accés du public à ces collections; aussi la seule des solutions pour accéder à notre patrimoine national est de retourner aux actions de nos anciens. Ceci semble paradoxal, mais c'est dans les archives que nous pouvons avoir une idée des trésors entassés dans "la réserve" peu accéssible au public qu'est devenu le Musée des voitures.

Un exemple parmi tant d'autres; cet article du "Monde Illustré" du 24 Mars 1866 et signé Léo de Bernard. Il présente la collection de voitures rassemblées au Musée de l'hotel de Cluny en Août 1865. Ces voitures et autres objets ont par la suite été rapatriés en partie sur Compiègne.  amg361

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                                                   Chaises à porteur et traineaux du XVIII° Siècle 

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                                         Grand carrosse de gala du pape Paul V

 

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                  Traineau Louis XIII, Selle de postillon et voiture italienne du XVII°  

 

Cette volonté de conserver et d'interesser le public à l'histoire de ces oeuvres artisanales s'est bien amenuisée.

Le Musée de la voiture de Compiègne regroupe différentes collections comme celle de Cluny (publiques ou privées, crées au XIX° et début XX°). Il abrite, hors les documents graphiques, plus de 4500 objets ayant trait à l'histoire du transport. En 2000, le numéro 11 du journal Coré(édité entre autres avec le concours du ministère de la culture) faisait état de cette estimation en précisant l'état critique de conservation de ces objets. Il s'appuyait sur une étude de 1993 des services de restauration des musées de France.

" - Un mauvais état général des cuirs necéssitant un traitement urgent, du simple nettoyage au doublage total.

  -Une infestation massive des structures bois (trains, caisses) par des insectes xylophages.

  -Des textiles dégradés et infestés.

  -Des polychromies fragilisées et présentant de nombreux soulèvements.

  -L'entassement des collections dans des espaces confinés, l'absence d'entretien et de controle de la collection constituant autant de facteurs aggravants."

 

Depuis, l'état de la structure d'accueil, dont la verrière, s'est détérioré et on peut craindre que, malgré les efforts des conservateurs, des personnels,.. la situation des collections ne se soit pas améliorée.

Alors,18 ans aprés ce constat de1993, quel avenir pour ces voitures, harnais,.. que nos anciens avaient soigneusement entretenus pour nous les transmettre?

Nous gardons l'espoir que l'intérêt porté par l'actuel ministre de la culture puisse permettre d'aboutir à une solution en 2011. 

 

Texte et documentation

Figoli

 

PS

Voici un article sur la question parru dans le Parisien en Septembre 2010 qui esquisse des propositions, bien limitées, mais toujours pas de décisions. 

 

Les carrosses vont sortir de la poussière
 
17.09.2010
Des carrosses historiques à la place des chevaux. Alors que le Haras national de Compiègne, installé dans les anciennes grandes écuries du roi Louis XV en 1876, doit déménager l'année prochaine, Philippe Marini souhaiterait utiliser le bâtiment pour un « musée vivant de l'attelage ». Le site serait partagé entre une activité équestre de présentation d'attelages, tandis que l'aile de l'orangerie servirait de terre d'accueil à une quinzaine d'attelages de la splendide collection de véhicules hippomobiles du musée national de la ancienne et du Tourisme du palais de Compiègne. Un trésor historique qui dort aujourd'hui dans une aile du château, loin des yeux du public. Un allié de poids a œuvré dans l'ombre pour que se concrétise le projet. Lors de sa visite à la clairière de l'Armistice, l'année dernière, le ministre de la Culture, , était tombé en pâmoison devant les carrosses et les véhicules hippomobiles du musée, regrettant qu'ils ne soient pas mieux mis en valeur. Le ministre avait alors promis d'agir pour qu'ils sortent de la verrière où ils sont entreposés, ou plutôt stockés, et surtout inaccessibles au public. « Pour l'instant le musée sert de garage », déplore Philippe Marini. De précieux carrosses sont menacés par l'humidité. Le transfert au haras leur redonnerait une nouvelle vie. « La nouvelle de la fermeture du haras nous est parvenue en septembre 2008 par le ministre de l'Agriculture de l'époque, . Depuis lors, le haras continue à être géré, mais ses activités et son personnel sont en baisse », explique le sénateur-maire de Compiègne. « Les Haras nationaux ont fusionné avec l'Ecole nationale d'équitation de Saumur pour créer l'Institut français du cheval et de l'équitation », précise-t-il. De nombreuses fermetures sont en prévision en France. Compiègne est dans la liste noire, malgré sa tradition équestre. C'est donc pour surveiller de près ce qui se trame que Philippe Marini s'est fait élire au conseil d'administration de l'institut. « La négociation pour garder une activité équestre vivante va se poursuivre. Je vais veiller au grain », promet-il. Et si l'Institut français du cheval et de l'équitation décidait de stopper ses activités, le sénateur-maire a prévu une porte de sortie : « Un professionnel a trouvé une formule convaincante pour animer les lieux, mais il est encore trop tôt pour en parler… »
 

Le Parisien

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J
<br /> Que pouvons nous espérer quand on assiste à la décrépitude de nos aéroports et de nos gares ?<br /> <br /> <br />
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