Caen il ne sera plus nécessaire d'additionner 3 meneurs

Caen il ne sera plus nécessaire d'additionner trois meneurs pour faire un champion du monde français !

Ou… Caen ils auront les chevaux, Caen les sponsors et la télévision s’apercevront que le monde des chevaux, ce n’est pas seulement  le CSO ou bien Auteuil et Longchamp.

Est-il normal  que l'attelage français dépende des largesses de Patricia Nijdam ou de la folle générosité de Pierre Jung qui a prêté tous ses chevaux ? Ou bien de fonds publics arbitrairement dégagés pour certains, et en pure perte pour l'un d'eux… puis des haras qui ont ouvert leurs portes à tous, sauf à un, dont le talent n'est pas à mettre en doute, et qui a mis sa vie professionnelle en danger pour être des "happy fews"… qui au bout du compte a été écarté alors qu'il était en constante progression, Jérôme Chèze, pas qualifié parce que l'un de ses chevaux s'était blessé à Riesenbeck, alors qu'il avait les chevaux pour le remplacer… l'espoir d'une vie, brisé. Ou comment, au lieu de lui donner sa chance, et peut être une chance à notre nation, on démolit un meneur qui a été X fois l'un de nos plus grands champions

Vivrons nous donc toujours vêtus de hardes raccommodées à la hâte ?

Parce que… dans quatre ans, au Canada, seuls trois meneurs iront. Et que si l'IFCE ou la Fédération ne jouent pas le jeu, nos "trois tiers" de champion n'auront, personnellement, pas les moyens d'aller tenter leurs chances là-bas.

L’entraîneur, ils l’ont.

Felix Brasseur, en personne,  et ce n'est pas rien !

Le talent, ils l’ont aussi, il n’est que de voir l’inimitable élégance de François Vogel, certainement pas assez appréciée… la performance de Stéphane Chouzenoux qui est obligé de partir sur le dressage avec, au dernier moment, un cheval qui n’a jamais été attelé à quatre… ou bien encore celle de Benjamin Aillaud, avec des chevaux qu'il ne travaille pas depuis longtemps parce qu'il ne les a pas eux suffisamment de temps auparavant.

La niaque, ils l’ont… il n'y  a eu qu'à voir Sébastien Mourier tourner sur le marathon comme si sa vie en dépendait… un éblouissement, époustouflant de vitesse et fluide à la fois… premier sur tous les obstacles pratiquement jusqu'au bout, ou bien Thibaut Coudry qui, depuis toujours, a su faire passer ses attelages par le chas d'une aiguille, remporter la mania haut la main, et enfin, Sébastien Vincent, Fabrice Martin et Anthony Hordé qui n'ont pas fait d'exploit, certes, mais qui on tout tenté.

Caen, c'était génial, oui… on en repart pourtant avec un goût amer, mais on n'est pas surpris.

Julie Wasselin

« Nos » français :

 Coup de cœur pour les fabuleux KWPN de Chester Weber, vice-champion 2014

Et pour en terminer, Boyd Exell qui n’a que quelques secondes d’avance pour sauver son titre… « il le fait », chapeau !

Texte:

Julie Wasselin

Photos:

Michel Degrange

Merci à Patrick Crasnier d'avoir mis à notre disposition la photo d'Anthony Hordé

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