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Par figoli
Exposition universelle de 1855
à Paris
Comme nous vous l'avions présenté dans l'article; "Exposition universelle de Londres 1851", la présence des carrossiers français à la première Exposition universelle, organisée à Londres en 1851, était réduite à son minimum: six entreprises étaient représentées et n'exposaient qu'une dizaine de voitures.
La carrosserie française se devait donc de relever le défi de Londres et d'être massivement présente à l'Exposition universelle de Paris, en 1855. Pourtant, certaines maisons durent déclarer forfait, comme le note le rapport de la commission belge; "L'absence regrettable des trois maisons principales de Paris a été occasionnée par une grève récente des ouvriers occupés à cette industrie".
Malgré ces absences, pas moins de 33 maisons françaises se confrontèrent à 43 entreprises étrangères dont 14 anglaises. Ces exposants ont présenté pas moins de 87 voitures de tous types.
extrait en photos
Le jury de l'exposition regretta une tendance "à exagérer l'ornementation des voitures et le manque de goût de cette ornementation ..." Malgré la présence des grandes maisons françaises Belvalette frères, Faurax, Rothschild,... ou étrangères Jones frères, Peters § sons, Hooper § Cie,... le jury, " ne constatant aucun progrès saillant, aucun perfectionnement sensible sur les pièces exposées", ne decerna aucune médaille d'honneur.
Il y eut cependant quelques nouveautés comme la présence, de plus en plus importante, du fer dans la construction des voitures. Ainsi, Mercié de Toulouse a reçu une médaille pour cette calèche aux cols de cygne métalliques.
La maison Clovis Dumont d'Abbeville présenta, quant à elle, une voiture construite totalement en fer poli et qui, pour autant, restait relativement légère.
Une autre caractéristique de cette Exposition résidait dans la présentation de voitures à transformation.
Elles étaient très à la mode en France et pas moins de cinq maisons; Delahaye, Hayot, Lelorieux, Rothschild, et Dameron proposaient ce type de véhicule.
Damaron fut même récompensé par une médaille de première classe pour la voiture ci-dessous qui pouvait se moduler de coupé à 4 places en coupé à deux places et en calèche à 4 places.
Mise à part pour quelques voitures de campagne, la commission Belge estimait que cette capacité de tranformation ne pouvait être obtenue "qu'au dépens de la solidité de l'ensemble et que, au lieu d'avoir une voiture parfaite pour un usage, cette voiture ne satisfaisait que très imparfaitement à plusieurs."
Globalement, les voitures exposées, même si elles manquaient d'innovation pour le jury, étaient de bonne qualité, en particulier pour les productions françaises, belges et... bien évidemment anglaises. Celles-ci qui sont considérées comme encore de dignes rivales de la production française. "Nous devons même reconnaître que nos voisins, en s'attachant surtout à nous envoyer des voitures d'un genre sévère et utile, se sont le plus rapprochés du but de l'exposition."
Ce bon niveau de la carrosserie internationale s'exprimait aussi bien dans la fabrication des voitures de ville que dans celle des voitures de luxe.
Pour la France, la calèche n° 1064, présentée par la maison Lelorieux, retint particulièrement l'attention du Jury.
Plusieurs carrossiers anglais furent remarqués.
Nous terminons par la carrosserie belge avec en particulier les réalisations de la maison Jones Frères de Bruxelles.
"Leurs produits... sont surtout remarquables par le soin apporté dans leur construction, par le fini de la ferrure et l'élégances des formes. La berline demi-gala, exposée par cette maison, est surtout digne d'attention. Les sculptures et les moulures sont d'une exécution trés soignée; la construction de la caisse, bombée devant et derrière, a du présenter des difficultés réelles, qui ont été résolues de la manière la plus heureuse."
Berline de la cours royale de Belgique construite par Jones Frères de Bruxelles et présentée en 1855 à l'exposition universelle de Paris où elle fut médaillée.
"Les galons de l'intérieur sont armoiriés et ont du être fabriqués sur trois métiers afin que les couronnes et les chiffres fussent placés en regard dans les différentes parties de l'intérieur"
Texte:
HB Paggen, Patrick Magnaudeix
Sources:
"Visite à l'Exposition universelle de Paris en 1855."Hachette § Cie
"Rapport de la commission belge sur l'Exposition de Paris."
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