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Par figoli
Ça n’a pas grand chose à voir avec les chevaux, mais…
J’ai hérité d’un piano des années folles, il est de 1924, c’est un Gaveau,
il est beau.
Il devrait être “ art déco ”, eh non, il est encore “ art nouveau ”, j’adore… de ce style nouille fluide et végétal dont il ne reste, finalement, pas tant de traces, les dernières guerres
mondiales ayant, à chacun de ces mouvements, brisé l’essor précocement.
Pour faire bon poids, il est accompagné d’un tabouret Napoléon III.
Privé de mains savantes, il est aphone depuis longtemps, et quand on s’aventure à lui demander quelque chose, faux à vous faire grincer les dents.
En mal de guides, l’âge ayant entamé ma vigueur et celle de mes chevaux… j’ai décidé d’entretenir mon indépendance des aides entre partitions et touches de piano.
Ce qui n’est pas gagné…
Appel a donc été fait à un accordeur.
On croit avoir tout vu, mais… non.
L’homme de l’art est arrivé avec sa petite valise à la main, le Stetson vissé sur la tête, chaussé de santiags bleu ciel, la chemise flamboyante ceinturée de turquoises et d’argent, les franges
de sa veste en daim brodée de perles virevoltant au moindre de ses mouvements…
On referme la mâchoire.
On est gentille, on évite de lui faire remarquer qu’il a oublié ses éperons à molette.
Et l’on se dit que c’est une chance, quand même, qu’il ne soit pas tombé amoureux de Crazy horse, le grand chef Sioux, parce que la couronne de plumes aurait peut-être effrayé le chien.
Bref.
Á cheval sur le tabouret Napoléon III, Buffalo Bill officie.
Et le piano renaît entre ses doigts…
Pour en finir, Buffalo me joue la valse des adieux de Chopin…
Je suis baba.
Julie Wasselin
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