Heiner Staub et son Franche Montagne
Aix en Provence ou l’état de grâce
CIAT 2012
Une harmonie singulière veille sous les platanes ocellés de lumière du Grand Saint-Jean.Le charme indéfinissable de ce concours reflète l’élégance d’Anne-Françoise et Jean-Claude Sauvat, n’en doutons pas… et c’est pourquoi on y retourne en courant.
En 2011, le sort s’est acharné sur eux, mais soucieux de ne pas rester sur un échec, ils ont persisté et en sont récompensés. Dans la lumière de mai, une ambiance délicieuse
baigne le pied du château endormi comme
un gros chat au soleil.
Surtout, il n’y a là que des meneurs « en amitié » …
Pierre-louis Sola ne sait que faire pour nous être agréable, Olga de Tarragon nous offre des musiciens russes lors d’un dîner champêtre qui se passe en chansons… votre cheval perd-il un fer ? Christian Mettler, un as de la maréchalerie, vous dépanne aussitôt. Pierre-Louis Crepet
retrouve joyeusement une cousine qui groome Etienne Vilaghy.
Vous n’aviez pas de chauffeur ? Olga vous en a trouvé un qui vous consacre son week-end, etc, etc…
Tout le concours se passe ainsi dans une chaleureuse simplicité.
Le parcours du routier passe comme à l’accoutumée dans cette pinède où il fait bon respirer la Provence.
L’arrêt en pente nous attend sur l’une
des rampes qui montent au château, suivi d’un stop dans la prairie où,
par le passé, se déployaient les arabesques d’un jardin à la française que Louis XIV a contemplé, mais qui hélas, cet hiver a fait
la joie des sangliers… ce qui nous cantonne ensuite dans le pré qui la jouxte, mais dont le sol est remarquablement bon.
Là, il faut réussir une volte à gauche d’une main, transporter un verre d’un support à l’autre, toujours d’une main, et enfin reculer.
L’après-midi, la maniabilité montée par Daniel Boxberger, sous des dehors innocents, ne laisse passer que deux « sans faute » dans le temps.
Danielle Fancony, présidente du concours, enfin, organise une remise de prix où chacun est gâté, suivie d’un tour d’honneur où les chevaux font preuve d’une sagesse exemplaire.
Beaucoup de spectateurs… beaucoup de beaux souvenirs pour tous, aux guides comme à pied.
Je ne terminerai pas ce reportage sans rendre un hommage appuyé à Guy Charveriat, qui, encore mal remis d’une prothèse au genou, et désolé de ne pouvoir participer m’a généreusement offert d’y aller à sa place avec sa jument de volée !
Julie Wasselin aux guides de l'élégant équipage de Guy Charveriat
N’ayant pas concouru depuis de nombreuses années, rarement mené depuis longtemps, et croyant surtout que tout cela était fini, je n’ai pas eu le coeur de refuser. Aidée de Claude
Bernatets qui a fait un superbe travail en coulisses, en quelques séances, Mélissa, qui n’avait pas fait grand chose depuis
Rambouillet, s’est laissée convaincre…
Je l’ai menée tout du long en l’appelant « ma chérie »… sans doute est-ce pourquoi elle a tout réussi !
Mais je crois qu’elle avait compris que ramener la coupe était la plus jolie façon de remercier Guy !
Oui, cette année, Aix en Provence était placé sous le signe de l’amitié.
Merci, merci, merci !
Julie Wasselin
Attelages de J Settler et C Mettler
Vous trouverez d'autres instants de ce concours dans l'album:
Et si vous êtes à la recherche des résultats,
Equipage de M Vaquié
voici le classement officiel de l'AFA.
et les remerciements du président: