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LE TRAÎNEAU À DIX PLACES DE CATHERINE II

 

 

LE TRAÎNEAU À DIX PLACES DE CATHERINE II

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Extrait du Catalogue des Voitures de Cour de la Collection du Musée de Zarskoe Sjelo de Saint Petersburg d'I.I.Bredikhina - Éditions "Avrora" Saint Petersburg - 2008

 Traduction Monique Badiou

 

Ce traîneau à dix places fut construit dans l'atelier d'I. K. Bukendall en 1793 pour les dames et d'une façon générale pour les membres de la cour de Catherine II de  Russie. Des véhicules, d'une aussi grande capacité, étaient utilisés probablement lors des sorties sociales. Ils se distinguaient des traîneaux communs, non seulement par leurs dimensions, mais aussi par la présence d'un mécanisme de direction avec la partie antérieure et  postérieure indépendantes, toutes sur les patins, comme dans les carrosses.

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Répertorié dans les documents du bureau administratif des Écuries de la Cour comme "le traîneau à dix places pour la ville", il était revêtu intérieurement de velours vert, avec, sur cinq des places assises, des coussins. Chaque siège avait une couverture du même velours. La partie extérieure,  tous les appuis-bras et les places assises étaient revêtues, autour, de daim vert. La surface destinée à l'appui des jambes des voyageurs et le repose-pied étaient revêtus de fourrure d'ours. Les appuis-bras et les coussins, le long des coutures, étaient embellis par des cordonnets dorés, alors que les couvertures, sur trois côtés, étaient enrichies. Les patins et le timon étaient recouverts de fer, vernis et décorés avec des détails d’or. La place du conducteur était revêtue de peau d'agneau, le coussin enrichi de franges dorées.

 

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Quatre autres traîneaux, avec les mêmes caractéristiques, étaient destinés au transport de la nombreuse suite de l'impératrice. Un autre  traîneau, actuellement exposé au Musée de l'Ermitage, Saint Petersburg,  se différencie par la disposition des places assises et par la couleur pourpre des revêtements.

 Le traîneau, un des moyens de transport plus anciens traînés par des chevaux, en Russie,  fut le principal moyen de locomotion jusqu'à la fin du  XVII siècle ;  il était utilisé non seulement en l'hiver, mais aussi en été, spécialement en territoires marécageux ou boisés.  Le traîneau avait un symbolisme sacré spécifique et son usage  était considéré plus noble que l'usage d’un carrosse. Une des caractéristiques distinctives des sorties cérémonielles de la Cour Russe jusqu'à Pierre le Grand, était l’usage indispensable des traîneaux et jamais des carrosses.  Dans les cérémonies funèbres, seul l'usage des traîneaux était admis pour les tsars et  lors des célébrations nuptiales,  pour accompagner les époux de la résidence à l’église.

L'usage du traîneau en ville l'été, était l’apanage exclusif de la famille impériale et de la haute hiérarchie ecclésiastique. 

Pendant le XVIII siècle, à la cour des tsars, il y eut un grand nombre de nouveaux modèles de traîneaux. Dans les inventaires du bureau des Écuries de la Cour, les traîneaux "voyageurs" étaient divisés en deux groupes distincts :

  • dans un groupe, les différents types de traîneaux pour la ville :  "pour les jours de fête", "pour tous les jours" et "pour les personnalités de la cour." Les traîneaux pour la ville se caractérisaient par l'usage large des attelages avec le timon comme dans les Pays de l'Europe occidentale.
  • dans le second groupe, les traîneaux "de rue": les traîneaux "de campagne" et "pour les longs voyages" caractérisés par des structures adaptées à l'usage auquel ils étaient destinés.

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L'époque pendant laquelle,la Cour Impérialeorganisa des célébrations de masse et des fêtes en plein air, l'importance et le nombre de traîneaux d’agrément grandit de manière significative. Durant le Carnaval, ces traîneaux étaient attelés en troïka et derrière de  nombreux petits traîneaux à deux places étaient accrochés pour former un long et amusant petit train. Rapidement  les chevaux prenaient de la vitesse et les files de petits traîneaux  commençaient à serpenter avec vivacité et à rebondir. Le long du parcours une partie se renversait,  lançant sur la neige les équipages joyeux. Ainsi, parfois ils se rendaient au Zarskoje Sjelo, où étaient organisés des bals masqués.

 

 

Traduction Monique Badiou


Nous remercions le journal Notizario de nous avoir fourni et traduit cet article.

 

 

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