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Musée de la voiture de Compiègne
On ne peut présenter l’exceptionnelle collection du musée de Compiègne sans parler du long parcours qui précéda sa création.
(C.Figoli)
Bref historique :
Il y a d’abord la prise de conscience, fin XIX°, d’une société et de ses industries du transport, des extrêmes mutations vécues en un seul siècle ; de la lourde diligence à la voiture électrique « La jamais contente » roulant à cent à l’heure.
Maquette de diligence, grelots de poste, bottes fouet de postillon (C.Figoli)
Voiture électrique "La Jamais contente" construite par le Belge Camille Zenaty. Elle est la première automobile à avoir dépassé le 100Km/h en 1899. (C.Figoli)
« Il s’est produit, depuis 1800, un développement et un perfectionnement considérable des malles postes et diligences ; la découverte des applications de la vapeur nous a fait assister à la création des chemins de fer, et nous avons vu naître les omnibus, les tramways. Le carrosse, autrefois possédé par de très rares privilégiés, s’est démocratisé par la voiture de louage et le fiacre. Et voici qu’il nous est donné d’assister à une nouvelle transformation presque aussi considérable, celle de l’utilisation de la carburation du pétrole et de l’énergie électrique pour substituer la traction mécanique à la traction animale. Nous avons vu l’électricité se substituer à la vapeur pour les chemins de fer, donner un développement fabuleux aux tramways mécaniques successeurs des omnibus à chevaux, et permettre, conjointement avec le pétrole, la modification de nature de traction pour la voiture de luxe, le fiacre lui-même, le transport de marchandises, le matériel de guerre, etc. Nous n’oublions certes pas, dans cette revue des progrès des transports au XIX° siècle, l’invention du cycle, de la bicyclette et du motocycle, qui ont précédé, accompagné et suivi l’automobilisme »-extrait du rapport sur l’exposition centennale-.
Le constat de l’accélération des avancées technologiques se doublait d’une inquiétude de voir disparaître les véhicules hippomobiles des XVII° et XVIII° et même du XIX° siècle, non entretenus, sinon détruits pour donner place aux nouveaux moyens de transport dans les remises.
Cette prise de conscience s’accompagna d’une volonté de préserver cet extraordinaire patrimoine ce qui se concrétisa par la création de nombreuses collections privées. Ces passionnés rendirent ces collections accessibles à un large public en les mettant à disposition d'expositions rétrospectives nationales et internationales.
Les exposition universelles :
A la fin du XIX° et au début du XX°, les expositions universelles européennes soulignèrent l'importance de l'histoire des techniques dans le développement industriel en introduisant des rétrospectives dans leurs expositions. L’organisation, en 1900, d’une exposition centennale dans le cadre de l’Exposition universelle en est sa plus spectaculaire expression.
Exposition centennale de Paris en 1900. Au premier plan, à gauche, la machine N° 131 qui date de 1844 et parcourut 1310000 Km sur la ligne Paris-Rouen ; au milieu, une chaise à porteur Louis XIV, et une berline de demi-gala du train de Napoléon ; à droite, derrière une diligence à vapeur Bollée, les transformations de la bicyclette depuis la draisienne de 1795. Le tricycle à vapeur de Dion-Bouton de 1885 semble déjà dater d’un siècle.
Les photos suivantes donnent une idée de la qualité des pièces collectionnées et présentées au public. Elles sont extraites du N° 26 de la revue « Le Panorama »(collection figoli), éditée lors de l’Exposition universelle de 1900, qui fut diffusée sur l’ensemble du territoire. Vous noterez le soin apporté à la présentation; harnais, livrées..., qualité de présentation que nous souhaiterions retrouver dans les collections permanentes de nos musées en 2012.
Diligence Paris Strasbourg 1830 (C.Figoli)
Dans le premier quart du XX° siècle, d’autres manifestations furent organisées au niveau des régions mais aussi au niveau international comme à Milan (voir article; Le patrimoine de l'attelage français à... Milan en 1906 ). Les pièces présentées lors de ces expositions étaient prêtées par des collectionneurs privés dont de nombreux carrossiers comme, entre autres, Mühlbacher. Certains objets exposés ont, par la suite, été donnés à différents musées dont celui de Compiègne, comme ce modèle réduit de cabriolet de 1830 présenté à l'exposition centennale. Il fut réalisé, pour cette occasion en 1900, par M Duvillard sur les plans de Louis Dupont.
(C.Figoli)
Essais de création d’un « conservatoire » du patrimoine hippomobile.
Conjointement à ces manifestations, les professionnels, carrossiers et selliers insistaient sur la nécessité de créer un musée qui serait un lieu de référence permettant de sauvegarder et d’étudier voitures et harnais, de préserver ainsi les techniques et savoir-faire du passé.
-1878 : Léné, un des plus grands selliers parisiens, déplore l’absence d’un tel musée.
-1896 : La chambre syndicale des carrossiers met en place une commission pour étudier la création d’un musée hippomobile. Elle est composée de grands noms de la carrosserie hippomobile ; Georges Kellner, Bail Ainé, Labourdette. Plusieurs lieux sont envisagés ; les écuries de Chantilly, le château de Fontainebleau, le sous-sol du petit palais. Le projet n’aboutit pas par manque de local et surtout de moyens financiers.
-1900 : deux des rédacteurs du catalogue de l’exposition centennale (que vous pourrez consulter en ligne dans la bibliographie), Maurice Bixio et Georges Kellner, insistent sur l’urgence de créer un tel musée avant que des pièces maîtresses disparaissent. Ils sont appuyés par des collectionneurs exposants qui proposent de donner certains de leurs objets.
-1904 : Vallet, organisateur de l’exposition de 1900, tente, sans succès, de regrouper dans les grandes écuries de Versailles les voitures hippomobiles conservées à Trianon (voir description de cette collection dans l'article: La collection du musée des voitures de Versailles en 1851. …) et au musée de Cluny à Paris.
Vers la création d’un musée sur l’histoire de la locomotion.
Depuis 1907, Léon Auscher, carrossier parisien et vice président du Touring club de France, s’appliquait à sauver les véhicules datant des débuts de l’automobile qui étaient déjà en voie de disparition. Lors de l’Exposition internationale de Grenoble sur « La houille blanche et le tourisme », il proposa la création d’un musée sur la locomotion des origines de l’attelage jusqu’aux débuts de l’aventure de l’automobile.
Création du musée de Compiègne :
Les Beaux arts mirent, « à titre provisoire », quelques pièces des anciennes cuisines du château de Compiègne à la disposition du nouveau musée
(C.Bricole Forum Napoléon)
C’est un comité exécutif qui va être chargé de la mise en place de ce que l’on va nommer « Le musée de la voiture et du tourisme » qui ouvrira ses portes en 1927. Autour de Léon Auscher on trouve dans ce comité différentes personnalités comme le cinéaste et illustrateur Maurice Leloir, le commandant Lefebvre de Noettes technicien de l’attelage, … et de nombreux professionnels ; Henri Dallemagne, Jacques et Georges Kellner, Belvalette, Wuitton, Hermes,… Ils ont jeté les fondations d’un musée des techniques du transport alliant la sauvegarde des témoignages du passé à une volonté pédagogique d’informer, d’éduquer et de créer un lieu de référence. La collection initiale, constituée de dons, acquisitions et dépôts, comprend, en plus des véhicules, harnachements et accessoires, de nombreux documents et iconographies.
Les locaux n’étant pas suffisants pour recevoir et présenter les divers objets, il est rapidement envisagé de couvrir d’une verrière une cour intérieure du château.
Sa réalisation en 1934 permettra de doubler la surface d’accueil et d’accueillir de nouveaux objets,
dont, en 1936, un ensemble exceptionnel constitué de chaises à porteur, traineaux et voitures hippomobiles du XVIII° siècle provenant du musée de Cluny.
(C. La Bricole -forum Napoléon-)
Cet ensemble, enrichi au cours des années, constitue une collection unique regroupant, en un seul lieu, les témoins de l’ensemble des modalités de transport terrestre : portage à main d’homme, traction animale, cycles, traction mécanique,vapeur, électricité, pétrole,…
Présentation de la collection :
Cette collection représente un ensemble qui a peu d’équivalents en Europe et dans le monde. Elle est constituée d’environ 4500 pièces ; véhicules, harnais, costumes, cycles, accessoires, modèles réduits, gravures,…
Les véhicules présentés sont tous d’un très grand intérêt et mériteraient chacun une monographie. Nous vous proposerons plus modestement un survol en images au travers des différentes sections.
Traineaux et véhicules portés :
Ils constituent à eux seuls un ensemble de 52 pièces.
Véhicules portés :
Différents types de litières, palanquins, chaises à porteur, brouettes,... sont présentés
Palanquin japonais (C.Figoli)
Chaise à porteur d'origine espagnole (C.Figoli)
Vinaigrette (C.Figoli)
Traîneaux :
Prestigieuse collection de traineaux datant pour une bonne partie du XIX°.
(C.Figoli)
(C.Figoli)
(C.Figoli)
Voitures hippomobiles.
Suite à la dégradation de la verrière, les visiteurs n'ont accés qu'à une infime partie de cette importante collection de 75 véhicules. Bien que limitées en nombre, les pièces accessibles au public méritent le déplacement ; comme ce hamson cab, des regroupements voitures par thèmes, voitures d'enfants, voitures "régionales",...
Hamson Cab (C.Figoli)
Vis à vis d'enfant fin XVII° (C. Figoli)
Sédiole et cabriolet du XVIII° d'origine italienne. (C.Figoli)
Malheureusement, les nombreux véhicules stockés sous la verrière ne sont plus accessibles aux visiteurs qui ne peuvent que les entrevoir de la porte.
Ce local devenu réserve, conserve en son sein des pièces d'une rare qualité dont:
-Un grand nombre de voitures de maître du XIX°; berlines de voyage ou de gala, calèches de ville ou de cérémonie, calèches, coupés de gala ou de voyage,...
Coupé de poste attribué à la comtesse Tyszkiewiez comtesse Potocka qui l'aurait utilisé, en 1810, entre Varsovie Vienne et Paris. Cette voiture aurait été mise à la disposition de Napoléon 1° à son retour de l'île d'Elbe, en 1815 (entre Grenoble et Auxerre). (C.Figoli)
Ces voitures sont signées des plus grands noms de la carrosserie française: Mühlbacher, Binder, Ehrler, Kellner, Rotschild, Bail, Million Guiet,...Elles sont le témoin de l'excellence de la carrosserie française au XIX° siècle.
-Un groupe exceptionnel d'une dizaine de voitures du XVIII°, berlines, coupés de voyage ou d'apparat,...dont deux berlines italiennes ornées de peintures du maître Mauro Gandolfi.
Berline Anglaise fin XVIII°
-une berline et 3 coupés représentatifs de la carrosserie la plus innovante du premier empire; le style "Boule".
Berline bleue turquoise avec frise de couronnes de fleurs sur fond ivoire..Elle aurait figuré, en 1804, dans le cortège de Napoléon à Milan et aux fêtes commémoratives de Marengo, en 1805. (C.Durand- N° spécial attelage magazine)
-d'autres voitures exceptionnelles comme cette lourde berline de voyage espagnole,
Datée des années 1750, ce trés rare et imposant modèle a fait partie des équipages du prince d'Asturie (futur roi d'Espagne) lorsqu'il fut assigné à résidence à Valançay par Napoléon 1°. (C.Figoli)
ou cette voiture commerciale.
Voiture du dentiste Sorino inventeur de l'eau "galvanique". Elle a été construite par Bellion de Libourne et a servi d'ambulance à Belfort, en 1870. (C.Durand -Attelage Magazine-)
La seule possibilité d'admirer ces voitures reste virtuelle en allant sur le site de la Réunion des musées nationaux. (En cliquant un nom de voiture; carrosse, landau,....sur le moteur de recherche; accès direct par ce lien: link).
Cycles
La collection de cycles est vraiment surprenante car, en quelques salles, elle permet de retracer toute l'histoire du vélo: draisiennes, velocifères, grand Bi, tricycles,...
(C.Figoli)
(C.Figoli)
(C.Figoli)
Traction mécanique
Elle est composée d'un ensemble de 32 voitures représentant toutes les modalités de propulsion. Nous vous avons présenté précédemment une des voitures électriques "La jamais contente". Vous trouverez également:
des voitures à vapeur
Dog cart à vapeur de Dion-Bouton et Trépardioux à direction par barre franche. Sa chaudière fonctionnait au coke ; années 1890 (C.Figoli)
des automobiles.
Double phaéton automobile Godron-Brillé (C. Figoli)
Malheureusement, cette collection sur la locomotion, unique au monde, n’est, comme nous l'avons précisé, que très partiellement ouverte au public. L’accueil « provisoire » dans ces lieux depuis 1927 est plus que jamais inadapté à la mise en valeur des collections présentées. Nous reviendrons en fin d’article sur l’avenir du musée et la nécessité de remettre en valeur la fonction pédagogique mise en avant par ses initiateurs. Mais la vie d’un musée est plus complexe et riche qu'il n’y paraît. La situation actuelle ne doit pas nous faire négliger toute la richesse et l'importance de son activité.
Fonctionnement du musée :
Politique de conservation :
Entreposés depuis des dizaines d’années dans des locaux peu adaptés, soumis à des variations de l’hygrométrie et de la température, les différents objets furent victimes de plusieurs atteintes ; infestation des structures bois par les insectes, fragilisation des polychromies, dégradation et infestation des textiles, fragilisation des cuirs, oxydation des parties métalliques…En plus de ce constat, l’examen général des collections, en 1992-1993, par les services de restauration des musées de France faisait apparaître des facteurs aggravants comme l’entassement des collections dans des espaces confinés, l’insuffisance d’entretien et de contrôle.
Depuis cette mise à plat, le musée construit progressivement, en fonction des moyens financiers, une véritable politique de conservation. Elle implique la mise en place d’une base de données permettant le suivi de l’état des objets conservés, une réorganisation des modalités de stockage privilégiant des mesures adaptées à chaque type d’objet ; harnais, maquettes, costumes,… Cette réorganisation s’accompagne d’une modification de la politique de restauration.
Conservation restauration :
Le protocole d’intervention a totalement été modifié.
Au niveau de la méthode : Le traitement ponctuel a été abandonné au profit d’une démarche globale permettant une programmation et un suivi des interventions.
Au niveau de l’approche de la restauration:
Les restaurations radicales, impliquant par exemple la réfection complète des peintures et sellerie par une équipe de techniciens du musée formés sur "le tas", n'ont plus cours et sont remplacées par une approche différente de conservation restauration. Il s’agit avant tout de préserver l’intégrité de l’objet et de n’effectuer essentiellement que des travaux de consolidation. Les véhicules, harnais,… sont composés de diverses matières ; bois, cuir, tissu peinture,… Chaque partie est donc traitée par un intervenant spécialisé provenant de l'extérieur.
Voici un exemple de ces travaux de conservation avec cette chaise de poste de la fin du XVIII° siècle, signée du charron « Treche » sur le moyeu et du carrossier « Hitier » sur le montant ?.
Ces travaux ont été effectués en 1997.
Les bois ont été désinsectisés, fentes et atteintes ont été traitées par consolidation et collage.
Les aciers (ressorts, crics, crochets,…)ont été traités avec un inhibiteur de corrosion puis recouverts par une cire de protection.
Les cuirs ont été nettoyés et les différentes déchirures ont été réparées ; collage, remise en forme,…
Les tissus ont simplement été dépoussiérés sans reprise des déchirures.
Les peintures : après dépoussiérage, les peintures ont été fixées, nettoyées, puis protégées par une cire de protection.
Photos avant et aprés la restauration (C.CORE n°11)
Les plans de restauration peuvent aller plus loin comme pour ce jouet mécanique, fidèle reproduction d'un fiacre de la compagnie parisienne, "l'urbaine",
(C. La Berline)
où le refixage des polychromies a été précédé d'une réintégration chromatique modérée.
Écusson de l'urbaine aux armes de la ville de Paris surmontées d'un buste de cheval et encadrées d'un ceinturon portant l'inscription "Compagnie Parisienne de voiture l'urbaine", avant et aprés restauration. (C. La Berline)
Politique d’acquisition
Malgré l’insuffisance des surfaces d’exposition et de réserve, qui limite une politique d’acquisition, le musée accroît sa collection. Aux achats de livres iconographies et modèles réduits se rajoutent des pièces plus importantes ; ex en 2006: l'achat d'une chaise de poste à cul de singe datant des années 1760.
(C.La Berline)
Recherche formation et exposition
Régulièrement, le musée de la voiture, épaulé par l'association de "La société des amis du musée de la voiture et du tourisme", organise des colloques, ouvre ses portes à des chercheurs ou a des intervenants en formation.
Traîneau hollandais restauré lors d'un stage pratique (C.Figoli)
Depuis son ouverture, le musée organise des expositions temporaires couvrant différents thèmes ; "La voiture d'autrefois" en 1930, "De Bonaparte à Napoléon" en 2005, "De la Draisienne à la petite reine" en 2007, ...
Il participe à des actions éducatives comme l'accueil de scolaires, l'opération "un moteur pour démarer",...
Il prête des pièces à des exposition extérieures.
La "Mancelle" d'A. Bollée présentée à l'espace Paul Courboulay du Mans lors de l'exposition "Les Bollée, une dynastie d'industriels manceaux" (C. La Berline)
Conclusion : L’avenir du musée
Malgré ces différentes actions, l’avenir de la collection et son accessibilité au public restent problématiques. Les facteurs d’environnement ; hygrométrique, thermique… , dans les locaux actuels, ne permettent pas une conservation appopriée aux objets conservés, tout particulièrement aux voitures hippomobiles. La fonction pédagogique et éducative du musée est limitée par le peu d’accessibilité des collections et une muséographie datée.
Vue de l'entassement des voitures sous la verrière.(C.Forum auto)
"Un garage dans lequel sont empilées des voitures qui ne sont pas mises en valeur", déplorait le prefet ...,"il faudrait créer un vrai musée" -Extrait du courrier Picard du 08 Juillet 2010.
Cette collection est pourtant un témoin unique de l’histoire industrielle et artistique des transports en Europe. L’industrie des moyens de transport est un fleuron de notre économie et cette collection est la représentation de ses racines ; sa mémoire. Se donner les moyens de la protéger et de la remettre en valeur serait un symbole fort pour un pays qui, tous bords confondus, aspire à sa ré-industrialisation. Par sa qualité artistique, historique et technologique, et pour le respect des efforts de tout ceux qui ont œuvré et œuvrent aujourd’hui à sa sauvegarde, ce tresor national mérite un lieu véritablement adapté tant au niveau de sa préservation que de sa présentation. Confrontés à une situation similaire, nos voisins portugais sont en train, certes non sans difficultés, de construire une structure moderne pour recevoir la collection du musée des carrosses de Lisbonne. La collection de Compiègne mériterait le même type d'investissement.
Différentes contraintes, entre autres financières, ont maintenu depuis sa création la solution de l’installation « provisoire » dans les anciennes cuisines du château de Compiègne. Un projet semble actuellement avoir l’approbation des différentes autorités de tutelle au niveau local, régional et national. Il ne s’agit pas de la construction d’un nouveau lieu mais d’une solution partielle. Il préconise l’utilisation d’une section des anciennes écuries du château (actuellement occupées par le haras) pour accueillir une partie de la collection. (voir fiche d'étude sur le site de la DA § DU. link)
Malgré les engagements pris en 2010 par Frédéric Mittérand, alors ministre de la culture, ce projet n'a toujours pas trouvé son financement. Espérons que, sous l'impulsion de la nouvelle équipe ministérielle, une solution soit rapidement trouvée.
Alors pour inciter les différents acteurs à se bouger, voici un film de 1932 assez extraordinaire qui montre l'investissement des créateurs de ce musée. Vous pourrez y voir ces voitures attelées provenant en partie de cette collection, en cliquant sur ce lien:
Texte: Figoli
Bibliographie:
Isabelle Duvergne,"Traitement et conservation d'une chaise de poste de la fin du XVIII°",CORE n°11, 2001.
Jean Denis Devauges,"La politique de conservation du musée de Compiègne",CORE n° 11,2001.
Jean Louis Libourel,"Les collections hippomobiles des musées français et Européens",annales du colloque"le cheval et la ville Compiègne et le cheval"-société historique Compiègne.
Monika Neuner,"Restauration du fiacre 117",La Berline,
Rapport exposition centennale des transports 1900 (accés direct Gallica sur ce lien:link)
Collectif sous la direction de F.Durand, les plus belles voitures de France,Attelage magazine.
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Crédits photos:
Figoli et courtoisie; la Berline, attelage magazine,Core n°11,forum Napoléon 1°.org(link),...